Si ce livre est bien un manuel, il est plus destiné à des étudiants de licence qu'à des personnes qui préparent le CAPES, voire l'agrégation, bien que l'éditeur essaie de nous faire croire l'inverse avec la nouvelle édition. Il n'y a donc pas d'approfondissement sur le fait de gouverner en Islam, même si cet ouvrage donne des informations utiles.
Il permet surtout d'avoir une vue d'ensemble sur le Moyen-Orient médiéval, d'avoir un point de comparaison entre Byzance et l'Islam qui s'affrontent mais s'influencent réciproquement également.
Les auteurs ne se sont pas contenté de faire un plan chronologique (bien que la longueur de la période pouvait le suggérer). Il y a plusieurs chapitres thématiques bienvenus même si l'articulation n'est pas optimisée non plus. Les bibliographies à la fin de chaque chapitre sont un vrai plus également.
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Au XIIe siècle, le paysan byzantin reste libre en droit : il circule à son gré, lègue et vend sa terre à sa guise, jouit des mêmes garanties juridiques que n'importe quel autre sujet des basileis. IL garde même en principe un statut privilégié, car la législation macédonienne, qui le protégeait des entreprises des riches, n'a jamais été abolie par les Comnènes. Pourtant, ce paysan se fait rare : épidémies, guerres, troubles intérieurs, pression des grands propriétaires entraînent à la fois exode rural et baisse démographique que ne compensent pas les replis d'Asie mineure occupée.