Liberté Grande : recueil rédigé entre 1941 / 1946 .
Une poetique de l ' APESANTEUR , de la SUSPENSION , de la LÉVITATION soutenues par le TOUT AUTRE de l ' Ex - centricité , de la Tangente , voire de la Vitesse et par une trajectoire materielle " Célestielle " et inverse à la Norme et au Dogme communs mis en place par l ' ambiance ideologique de la Révolution Nationale de Vichy, puis ensuite celle liée à la " Libération " : on nomme LA GRAVITATION , capture attractive dans le sillage de l ' orbe tracé par un champ gravitationnel , courbure de la soumission servile à la PESANTEUR.
A l'' OPPOSÉ : l ' envol, la célérité, l ' ambiguité de l ' amphibologie du Double en un Un, le Secret , la Clandestinité , plus forts et plus fortes que la Mort , le Temps, la Pesanteur opprimante, écrasante, que le servage.
Cette activité CORSAIRE du double visage célébrée par :
--- l ' aventurier individualiste ombrageux : vergiss mein nicht , gang, le vent froid de la nuit, scandales mondains, ( salon meublé ).
--- le corsaire ou flibustier : couvent de Pancrator , l ' appareillage ambiguë, pour galvaniser l ' urbanisme, passager clandestin, au bord du beau bendéme.
--- les maraudeurs ou pirates terrestres, aventuriers nomades, errants : Grand Hôtel , Written in water , Isabelle Elizabeth, Bonne promenade du matin .
--- des individualités Esthètes Esotero - révolutionnaristes , pionniers singuliers : Robespierrre :
Jacques Roux , Saint - Just -- langues de feu oraculaire-- la barrière de Ross, les nuits blanches.
---- le fantôme , errant ou passant, ombre d' Hermés et de Mercure : le grand jeu, un hibernant, les affinités électives, la vallée de Josaphat.
Sous le signe soustrait du Génie de l ' Air.
La sieste en Flandre hollandaise :
▪︎ l ' etat de ludion vécu par catalepsie subjective et surcharge d' angoisse , liées à un double conflit terrifiant : mental et historique , la possibilité d' une troisième guerre mondiale de Dévastation totale, comme Futur hypothéqué.
▪︎ la Flandre hollandaise identifiée elle aussi à une autre forme materielle de point sublime pour l ' esprit ( second manifeste du surrealisme ) où pressions et contre - pressions s' annulent , et libérant, là encore, le corps et l ' esprit , de toute pesanteur, et donc d' attraction fatale, en un moment historique particulièrement tendu.
Deux autres miniatures textuelles , rajoutées par l ' editeur
José Corti , lors de la reedition du recueil -
liberte grande - au début des années 60 : Paris à l ' aube , les hautes - terres du Sertalejo , présentent une orientation capitale , et la part active Gracquienne à la contribution de l ' élaboration d' un " surrealisme nouveau ", dans le sillage du groupe historique méconnu --- le groupe du Clair de Terre , 1945 / 1946.
Paris à l ' aube : une intrication compositionnelle complexe autour de la Ville de Paris , allégorisée dans la forme corporelle d' une Femme Endormie , renvoyant au sommeil de la Capitale , et au choix du moment de l ' Aube , pour se livrer à des " reconnaissances " - l ' aube y étant un " entre - deux " , proche encore de la nuit noire , et de sa désertification, et cependant, dans le jour naissant, semie - éclairée.
Se marque ainsi l ' etat subjectif d' Inconscience , par la narcose.
Il s' agit donc d ' explorer et de reconnaître, d' arpenter, de fouiller, de cartographier, l ' univers soustrait à la vigilance , à la veille , de s' emparer des soubassements et de la psyché et de la Ville , en partie cachés , maintenus clandestins et inconnus : parties, domaines , ressorts, au propre et au figuré.
Cette activité, implicitement, proposée comme une finalité surrealiste possible : dresser un état des lieux - subjectifs, disciplinaires, voire geo - urbains de la capitale, du point du seul désir , comme aiguillon.
--- ainsi, il n ' y aurait de Vérité qu ' au revers infini de toute apparence phénoménale , et de naissance subjective nouvelle qu ' au travers de la " spectrification " de l ' Ancien , sous la forme subjectivo - corporelle de la nudité totale, ou larve , dans laquelle s' éveiller, a nouveau, en la conscience nouvelle.
Les hautes terres du Sertalejo : une réverie narrative, totalement imaginée et imaginaire, donc phantasmatique, sur la Cordillere des Andes, comme point sublime en l ' esprit de l ' intersection entre l ' infini multiple du Site et l ' infini de l ' Esprit , au coeur de la finitude des corps.
Est aussi la narration d' une expérience de la fusion en l ' esprit avec l ' infini , par l ' illimitation subjective créée par la dissolution éprouvée de la limitation corporelle comme moule de la subjectivité consciente initiale.
Cette expérience , cette illimitation, passage extatique à l ' infinité multiple, comme épreuve initiatique " surrealiste ".
La terre habitable :
▪︎ la paix gagnee des Hauteurs, terre travaillée, pacifiée, et armée.
Ses villages abrités et dormants derrière leurs enceintes et leurs murailles aux sentines en terrasses cultivées pour toitures, le miracle d' une Paix Andine à l ' ombre de ses canons huilés.
Solaire.
Gomorrhe :
▪︎ sur un chemin commun d ' évasion , excentrique , ( hors du sillage ou de l ' orbite urbaine , soumise à un feu de l ' enfer, par bombardements ) , une rencontre attrayante , dans l ' indetermination énigmatique suspensive et de la relation nouvelle engagée et du lien entretenu par le protagoniste et récitant avec la causalité , ayant créée l ' échappée libre.