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EAN : 9782844203243
45 pages
Editions Thierry Magnier (01/09/2004)
3.93/5   126 notes
Résumé :
Théophile, narrateur et jeune héros de ce récit, doit rédiger une rédaction sur le bonheur. Sans opinion personnelle sur le sujet, il questionne sa mère, femme au foyer, son père, maçon, sa petite sœur, sa grand-mère... et découvre la polysémie du mot bonheur. Mathis évoque subtilement l’enfance d’un petit garçon d’une famille populaire, comme on en rencontre trop peu dans les livres. D’un point de départ aussi ténu, il fait un roman très court mais accompli, dont l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 126 notes
Qu'est-ce que le bonheur ? Qu'en sait-on vraiment ? Sur quoi se fonde-t-il ?

Il est difficile de le définir.
En recherchant le mot dans le dictionnaire, il apparaît que le bonheur est défini comme un état durable de plénitude et de satisfaction éprouvé par un individu, souvent compris comme l'état dans lequel tous les désirs et les besoins de l'homme sont satisfaits.
Cette définition pose problème, car le bonheur est en définitive propre à chacun : il repose sur les expériences, les goûts et les préférences de chacun.

*
Alors, lorsque l'instituteur de Théophile donne comme devoir de vacances une rédaction sur le bonheur, il ne voit que le début de ses vacances gâchées. Il décide de s'en débarrasser au plus vite, de le bâcler si besoin pour pouvoir passer son temps devant la télévision.

Sa première idée est de demander à sa mère. Mais sa réponse est loin de le convaincre.
« Mais si c'est ça le bonheur, c'est vraiment pas la peine d'en faire une rédaction ! »

Par contre, sa mère a une bonne idée en lui conseillant de regarder la définition dans le dictionnaire.
« Bonheur : n. m. État de parfaite satisfaction intérieure. »

Cette suggestion n'était pas si bête, sauf que Théophile ne comprend rien à ce qui est écrit.

« Je connaissais les mots satisfaction et intérieure. Mais les deux ensembles, c'était du chinois pour moi. Et puis, s'il y avait des satisfactions intérieures, cela voulait dire qu'il y avait aussi des satisfactions extérieures… Pourquoi le dictionnaire ne le mentionnait-il pas ?
J'étais dégoûté.
Toutes les réponses ne sont pas dans les livres. »

Théophile voit bien que cette rédaction ne va pas être du tout cuit, mais comme il n'a pas envie d'y réfléchir, ni d'y consacrer du temps, il décide de se faire aider par toute la famille, son père, sa grand-mère et même son crétin de frère.

« J'ai fait une enquête sur le bonheur et personne ne dit la même chose. »

Il se rend alors compte que le bonheur est individuel puisqu'il reflète les désirs de chacun.

*
D'habitude, lorsque j'étudie avec mes élèves un livre, on découvre l'histoire en classe, et les enfants la relisent tranquillement à la maison. Cette fois-ci, j'ai voulu faire l'expérience inverse, et j'ai donc recherché un texte court, proche de leur univers, et facile à lire en autonomie. C'est ainsi que j'ai découvert cette petite pépite, lauréat en 2006 du prix Sorcières des premières lectures. L'écriture, à hauteur d'enfant, est juste, simple, touchante. Les dialogues sont savoureux à souhait.

Avant de leur donner le texte, j'ai voulu les mettre dans la même situation que le petit héros de ce roman. Je leur ai donc proposé d'écrire un petit texte sur le bonheur en devoir du soir. Ils ont été surpris par ce travail écrit, très inhabituel.
Il s'est avéré qu'eux aussi, en manque d'inspiration ou d'envie, ont eu la même idée que Théophile : demander de l'aide à leurs parents ou écrire la définition du dictionnaire sans la comprendre !

Il en est tout de même ressorti que, si tout le monde savait ce que c'était, il était compliqué de définir simplement le bonheur.

*
Le récit se décline en neuf courts chapitres.
Chaque soir, les élèves avaient un chapitre à lire à la maison, le lendemain matin, on en discutait. Les élèves ont aimé ce petit moment de partage et de débat avant de débuter véritablement la classe. Les échanges étaient riches, propices à créer une atmosphère détendue, apaisée dans laquelle tout le monde se sentait bien.
A la fin de chaque séance, je leur relisais le texte car certains élèves n'avaient pas fait l'effort de lire le chapitre pourtant court. Mais devant l'enthousiasme général, les plus réfractaires se sont pris au jeu et les derniers chapitres ont été lus par tous. Une belle victoire !

*
Une fois lu, j'ai reposé la même question à mes élèves. Ils ont réussi à mieux appréhender cette notion jusque là assez floue : pour eux, si tout le monde aspire au bonheur, il est aussi subjectif et fluctue en fonction des désirs et des sentiments propres à chaque individu.

Je leur ai ensuite demandé ce qu'il avait pensé de cette histoire.
Ils ont été unanimes, le roman leur a plu car ils se sont sentis proches de cet enfant. Ils ont été particulièrement sensibles à l'humour, au vocabulaire familier, aux jeux de mots et aux expressions rigolotes.

Eloi a trouvé qu'au moment de la rédaction de son texte, Théophile parlait mieux du bonheur des autres que du sien. Soukaina a répondu que c'était logique car il n'avait fait aucun effort pour y réfléchir.
De ce fait, ils ont adoré le dernier chapitre lorsque Théophile comprend enfin cette notion de bonheur.

"Une joie bien bête, simple, débile même, m'a rempli la poitrine… ma vue s'est brouillée et des larmes de crocodile ont jailli de mes yeux."

Gabrielle s'attendait à un bonheur plus spectaculaire, plus fort, mais Luke a trouvé que les bonheurs les plus simples étaient les plus beaux et ceux que l'on retient quand on grandit.

Jenah a été très sensible au chagrin de la grand-mère et à la force des souvenirs dans la vie.

« Ma grand-mère n'avait pas répondu à ma question avec des mots. Elle l'avait fait avec des larmes, alors je les ai dessinées sur mon cahier. Des larmes aussi grosses que des petits pois. »

*
Mathis évoque avec beaucoup de délicatesse, de pudeur et d'humour, la famille, l'enfance et la richesse des souvenirs, l'absence et le deuil.

Le texte est intelligent, plein d'humour, de tendresse et d'humanité pour parler de la fragilité, de la pudeur et de la profondeur des sentiments. Il y a beaucoup d'émotion et d'amour dans ce livre, et j'ai aimé qu'ils ne s'expriment pas uniquement par des mots.

*
Pour conclure, Mathis signe ici un petit roman jeunesse lumineux et doux, excessivement bien écrit pour comprendre que le véritable bonheur se cache dans les choses les plus simples de la vie.

« Conclusion : le bonheur, ça dépend des gens.
D'après mon enquête, c'est évident que le bonheur, ça ne se voit pas. On ne peut pas le prendre en photo.
Le bonheur, c'est juste dans la tête. »
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Il y a des sadiques parmi les instits. Je le sais, je l'ai été. Pas sadique, instit. Celui de Théophile donne à la classe un devoir de vacances ayant pour sujet " le bonheur". La galère ! Théo cale, Théo sèche. Théo rame.
Alors, le jeune garçon va demander aux membres de sa famille ce qu'est pour eux le bonheur. Il se rend compte que pour chacun le bonheur se matérialise en des choses simples, toutes différentes. Et pour Théophile le bonheur prendra une autre forme, bien rafraichissante. Ca y est, il l'a son devoir.
Une démonstration simple, chaleureuse, jamais assommante que le bonheur revêt mille formes différentes.
Ce livre est d'ailleurs un petit bonheur.
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Théophile a un drôle de devoir à faire qui lui pose bien des problèmes : écrire un rédaction sur le bonheur. Mais d'abord qu'est ce que c'est exactement le bonheur ? le dictionnaire n'est pas d'une grande aide, il va donc questionner sa famille pour de faire une idée et pouvoir profiter de ses vacances !

Un texte court est sympathique qui nous prouve qu'il n'existe pas une définition universelle du bonheur, mais qu'il est dans chaque petite chose de la vie.
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"D'après mon enquête, c'est évident que le bonheur, ça ne se voit pas. On ne peut pas le prendre en photo. le bonheur, c'est juste dans la tête."

Parfois, les aléas de la vie vous laisse exsangue, sans plus la moindre once d'énergie, comme lessivé par tant d'émotions déversées. Dans ces moments-là, le monde continue de tourner, sans vous. Vous continuer à sourire, à répondre, à mettre un pied devant l'autre mais tout est moins coloré, plus fade, comme passé à la moulinette... pas du désespoir, non, mais d'une sorte de léthargie qui envahit jusqu'à la plus infime parcelle de votre être. Un ralenti pareil à celui que s'impose la nature pour se reconstruire et renaître plus belle, plus vive encore au prochain printemps.

- A la belle saison, on y est ! Il est temps de te réveiller ma belle !
- OK ! OK ! Laisse-moi le temps de secouer toute la poussière accumulée, de me déplier, de tourner mon visage vers le soleil, de remettre mes pas dans ceux du bonheur.

Un bonheur fait de petits riens pourtant extraordinaires, des anniversaires de mariage qui réunissent petits et grands, des petits mots échangés qui valent au centuple les cadeaux les plus onéreux, les éclats dans les yeux de ceux qu'on aime, les sourires qui réconcilient le coeur et l'âme, les promesses de projets à accomplir,...

Et puis, tout au fond, une petite voix qui suggère d'à nouveau se faire plaisir, de prendre du temps pour soi, de se remettre à lire, à écrire, à échanger...

C'est le premier pas qui compte. Tendre la main et attraper délicatement, de peur qu'il s'envole, un petit roman. Ce Petit Poche offert par une collectionneuse de beaux mots semble parfait pour ce réveil en douceur.

Il suffit de l'ouvrir... Je renoue d'abord avec le dessin des lettres, ces traits et déliés noirs sur fond blanc qui forment des mots. Mes yeux lisent en vrac : "nouvelle", "bonheur", "vacances",... Je m'en délecte, résiste encore un peu puis capitule enfin et me laisse happer par l'histoire...

Celle de Théophile Philippot, un garçonnet de dix ans à qui son instituteur donne comme devoir de vacances une rédaction sur le bonheur. le sujet ne l'inspire guère. En désespoir de cause, il interroge ses proches qui lui donnent chacun à leur tour une définition qui leur est propre. L'histoire pourrait s'arrêter là, sur le constat un peu théorique que "le bonheur, ça dépend des gens" mais c'est sans compter sur la vie qui, si on est attentif, apporte toujours une réponse à nos questions. Dans le cas de notre petit philosophe en herbe, c'est l'expérimentation de ce qu'est le bonheur, pour lui.

Un format de poche pour un petit récit qui fait du bien. On y renoue avec les plaisirs simples de la vie, ceux qui nous laissent des marques indélébiles sur le coeur et font ce que nous sommes. Qui pourrait croire qu'en quelques pages, l'auteur puisse mener à bien cette rédaction, en touchant à l'essentiel : la poésie des émotions, les vraies, celles qui se détachent de tout ce qui fait la superficialité de notre société.

Et si le texte s'adresse a priori aux plus jeunes, il m'a touchée en plein coeur, faisant écho à ma propre réflexion en me rappelant que le bonheur, il est là, à portée de main...

Si vous aussi, vous en avez perdu le chemin, ne fût-ce qu'un instant, plongez-vous avec bonheur dans cet opuscule.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelait Théophile. Il devait faire une rédaction sur le bonheur pendant ses vacances. Mais comme il n'y arrivé pas, il demanda à sa famille. Tous eurent une réponse différente, du coup, il essaya de se poser la question et il trouva que le bonheur c'était…
 
Mon avis :
 J'ai bien aimé ce livre car l'histoire m'a plu et je l'ai trouver drôle comme par exemple, quand il a demandé à son frère s'il savait ce qu'était le bonheur. Bref, je l'ai bien aimé.

justine reynaud

Cinq six bonheurs

C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle Théophile.
Il doit faire une rédaction sur le bonheur, pendant ses vacances.
Il essaya de trouver ce qu'est le bonheur. A la fin de ses vacances,il trouva ce qu'est le bonheur et put écrire sa rédaction. Mais pour réussir sa rédaction, il eut l'aide de sa famille.

J'ai trouvé ce livre bien, car ça prouve que tout le monde ne sait pas ce qu'est le bonheur. Ce livre est facile à lire, j'ai aimé l'histoire, et il drôle, par exemple,quand il a demandé à son frère.

keihna

J'ai beaucoup aimé ce livre car l'histoire est captivante même s'il est court. Cette histoire parle d'un garçon qui doit faire une rédaction sur ce qu'est le bonheur. Il demande à chaque personne de sa famille qui lui donne des réponses très différentes les unes des autres. Au bout d'un moment, il se fait son propre avis sur la question et obtient une bonne note.

Lili Pop

Ce livre est bien. C'est écrit assez gros, il est court mais moi je l'ai trouvé bien. Par contre, je n'ai pas trop aimé l'histoire.

SIMON

Cinq ,six ,bonheur


c'est un petit jeune qui doit faire une rédaction sur le bonheur. Il s'appelle FABIEN et sa mère l'appelle:mon canard .moi ce que je pense de ce livre c'est que c'est le type de livre que j'aime et je l'ai trouvé bien . Ce que j'ai bien aimé c'est quand la mère de FABIEN mon petit canard et quand elle dit qu'elle lui a fait une tarte pour son petit coeur ,parce que je trouve cela rigolo .
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critiques presse (1)
Ricochet
28 septembre 2015
Par un auteur chevronné du genre court et fort, une lecture dont on n'attendait pas moins qu'un enchantement pour le cœur et les esprits...
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
1
J’étais au CM2, c’était la fin du premier trimestre et l’instituteur eut l’idée sournoise de nous donner un devoir de vacances : une rédaction dont le sujet était le bonheur. Cette désolante nouvelle fit soupirer la moitié de la classe et râler l’autre moitié.
– Maître ! Maître ! a dit Fabien. Le bonheur, c’est de ne pas avoir de devoir à faire pendant les vacances !
Ce qui fit rire toute la classe.

(Incipit)
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"L'instituteur a eu l'idée sournoise de nous donner un devoir de vacances : une rédaction dont le sujet était le bonheur. Cette désolante nouvelle fit soupirer la moitié de la classe et râler l'autre moitié.

- Maître ! Maître ! a dit Fabien. Le bonheur, c'est de ne pas avoir de devoir à faire pendant les vacances !

Ce qui fit rire toute la classe."
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Finalement, dans ma tête à moi, le bonheur c'était l'hiver de mes dix ans, un dimanche matin sous la neige. C'était d'avoir le visage en feu et le cul gelé en rentrant à la maison, de retrouver mon frère qui boudait parce que j'étais sorti sans lui, et de me faire disputer par mes parents parce que j'étais parti "comme un voleur" sans leur dire où j'allais.
Et mille et une autres choses.
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Deuxièmement, le bonheur, c'est quoi ?
Dans le dictionnaire de mes parents, le bonheur, c'est un état de parfaite satisfaction intérieure.
Ce qui ne veut rien dire pour moi.
J'ai fait une enquête sur le bonheur et personne ne dit la même chose.
Conclusion ; le bonheur, ça dépend des gens.
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En croisant les traces de mes pas qui allaient en sens inverse, j'ai pensé à la chaleur qui m'attendait à la maison, aux bras de ma mère qui me réchaufferaient, aux joues piquantes de mon père qui m'embrasserait, au rire idiot mais communicatif de mon frère.
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