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Tony Hill & Carol Jordan tome 9 sur 11
EAN : 9782081395664
416 pages
Flammarion (22/03/2017)
3.59/5   141 notes
Résumé :
Une série de suicides attire l’attention du profiler Tony Hill : les défuntes sont toutes des femmes ayant revendiqué leur engagement féministe sur Internet, et elles ont toutes été victimes de cyberharcèlement. Mais ces suicides en sont-ils vraiment ? Quel genre de tueur en série chercherait à camoufler ainsi ses crimes ? Et que signifient les livres de Sylvia Plath et de Virginia Woolf retrouvés à leurs côtés ?
L’enquête s’avère vertigineuse et Tony Hill es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Au Royaume-Uni, une vague de suicides touche des femmes connues et déclarées équilibrées par leur entourage. Une première investigation met en évidence leur point commun : elles défendaient toutes âprement la cause féministe.

Voilà de quoi intriguer et faire sortir de leur retraite le brillant flic Carol Jordan et son profiler préféré, Tony Hill. Une enquête qui s'avère plus compliquée que prévue et nécessite l'intervention d'une hackeuse, car les victimes, peu de temps avant de mourir, ont fait l'objet d'insultes les plus viles venant de gens qui, profitant de l'anonymat d'Internet, ont déversé sur elles, via Facebook et Instagram, une haine féroce. Il est possible que celui ou ceux qui les ont attaquées sur la toile soient à l'origine de leur disparition, mais rien n'est sûr...

Les suicidées c'est la dénonciation du harcèlement sur les réseaux sociaux, des préjugés contre l'homosexualité et de la dévalorisation de la cause féministe. Val Mc Dermid parle ici comme une militante qui profite de ses romans pour faire passer des messages (utiles bien que parfois un brin manichéens). Ce qui ne retire rien, bien au contraire, à cette intrigue bien pensée et bien ficelée : les références littéraires ( Virginia Woolf et Sylvia Plath) sont opportunes, la psychologie des personnages est fouillée et la façon dont l'auteure met en évidence l'utilisation du web par les criminels est très réaliste (un petit bémol toutefois pour le dénouement un peu rapide).

Merci à Babelio et aux Éditions Flammarion pour ma première incursion réussie dans le monde très psychologique de la reine du thriller écossaise (qui sera suivie d'une rencontre avec l'auteure qui me ravit d'avance).
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La BEP est morte, vive la BREP !
Après le démantèlement de la Brigade d'Enquêtes Prioritaires de Bradfield et la démission de Carol Jordan, son équipe a rejoint d'autres brigades mais tous se languissent de leurs missions spéciales et de leur cheffe.
Dans les hautes sphères du pouvoir, on aimerait voir renaître la BEP mais sous une autre forme. Il s'agirait de la Brigade Régionale d'Enquêtes Prioritaires, chargée d'élucider les crimes dans tout le nord de l'Angleterre. Pour la diriger : Carol Jordan, bien sûr ! Mais l'ex-flic retape une grange au fin fond de la campagne et panse ses blessures à la vodka. Pourtant, certaines circonstances vont l'obliger à reprendre le collier et grâce à son ami, le psychologue et profiler, Tony Hill, à, peut-être, arrêter la bouteille.
Avant les débuts officiels de la BREP, histoire de se mettre en jambes, l'équipe se penche sur plusieurs suicides qui ont attiré l'attention de Tony. Des femmes, féministes convaincues, ont tenu des propos engagés qui ont déplu à certains hommes. Harcelées, insultées, menacées sur internet, ces femmes de caractère ont fini par craquer et mettre fin à leurs jours. Mais Tony ne croit pas au suicide...

C'est toujours un plaisir de retrouver le duo emblématique de Val McDermid. Carol et Tony dont on connaît les failles et aussi les rapports houleux sont ici sur la voie de la réconciliation et même si l'inspectrice rue dans les brancards, le profiler est bien décidé à lui apporter toute l'aide possible pour lui faire abandonner la bouteille. Autour d'eux, la belle équipe se reforme avec soulagement tant ils ont tous hâte de quitter les tâches subalternes dans lesquelles ils ont été cantonnés par une hiérarchie jalouse des prérogatives de la défunte BEP.
L'enquête ronronne gentiment et ne surprendra pas les lecteurs de l'auteure qui en profite pour faire passer ses messages féministes et LGBT, avec raison d'ailleurs, car on ne dira jamais assez combien est juste la cause des femmes qui réclament justice et égalité et combien elles suscitent de haine chez certains hommes qui se sentent attaqués dans leur soi-disant virilité.
Cependant, Val McDermid est en petite forme. L'intrigue traîne misérablement en longueur pour s'achever en feu d'artifice grâce à des enquêteurs très très inspirés. On tombe dans la facilité où l'intuition tombée du ciel prend le pas sur la recherche d'indices.
Les fans apprécieront tout de même ces retrouvailles avec Carol Jordan et la perspective de nouvelles enquêtes avec la BREP. A suivre.
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Merci à Gwen21 d'avoir proposé Val McDermid dans le challenge Solidaire en 2023.
Je dois avouer que je ne connaissais pas cette écrivaine britannique, auteure de romans policiers se passant dans le Yorkshire, plus près des villes où l'industrie sidérurgique était florissante au début du XXème siècle que des lieux touristiques.
Les suicidées met en scène l'inspectrice Carol Jordan et le psychologue et profiler Tony Hill. C'est le septième volume de la série, mais il peut se lire indépendamment des autres volumes de la série, même si les personnages sont nombreux et leurs relations complexes et parfois conflictuelles.
Dans le cadre de réductions budgétaires, le Ministère de l'Intérieur décide de créer des brigades volantes pour enquêter sur les crimes violents et complexes au lieu de répartir les forces dans chaque commissariat. Carol Jordan est choisie pour diriger la brigade test ayant pour terrain d'action six districts du Yorkshire. Mais elle avait quitté la police après une enquête particulièrement difficile et elle a un sérieux problème avec l'alcool. Sera-t-elle à la hauteur de la tâche ?
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Flammarion et à Babélio pour cette masse critique privilège et la découverte de Val McDermid et de son duo de personnages Carol Jordan rappelée de sa retraite pour diriger une Brigade Régionale d'Enquêtes policières et son "ami "Tony Hill psychologue, profileur réputé. Mais voilà Carol suite à la mort de son frère s'est encore plus réfugiée dans l'alcool et Tony a du renoncer à exercer son art de profileur au sein de la police de Bradfield. Les circonstances ne sont guère favorables à la sérénité mais c'est sans compter sur une équipe de pros qui se retrouve autour de Carol et une affaire à résoudre: plusieurs femmes féministes se sont suicidées suite à des harcèlements via internet . Qu'est-ce qui a pu les pousser à bout ? Carol Jordan et son équipe se doivent de résoudre cette énigme il en va de l'avenir de leur nouvelle BREP .Ça passe ou ça casse pas le choix!
Une écriture dynamique, des personnages attachants, pas des super-héros loin de là mais des professionnels au top . Un univers dans lequel le cyberespace prend toute sa place et qui va jusqu'à donner une sensation de vertige et provoquer l'angoisse au quotidien. Un roman qui se lit vite et bien, certes un polar mais pas que ! une bien belle découverte que je ne peux que vous conseiller .
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Un autre roman du genre thriller-polar, un de plus...
Je trouve que l'on en fait trop dans ce registre mais bon.

Ce qui m'a attiré dans Les Suicidées de ValMcDermid, c'est que l'auteure traite de thèmes d'actualités qui font références à la violence exercée contre les femmes : du cyber-harcèlement facile où des internautes se défoulent avec leur insultes sexistes à l'hostilité des hommes machos qui veulent se raccrocher à une vision traditionnelle de la mère-épouse. Des femmes qui sont si attaquées qu'elles en viennent à mourir avec cette confusion qui plane et qui va du suicide au meurtre. de loin, pour moi, le point fort de ce roman car ValMcDermid nous sensibilise au sort de ses semblables qui sont encore trop souvent victimes et ce malgré, l'émancipation des années 70 dans nos sociétés occidentales. L'essor des réseaux sociaux ayant aussi offert un outil puissant aux cerveaux sexistes et pervers pour les harceler. Au fond, a-t-on réellement progressé sur le traitement des femmes à travers le monde quand on sait en plus qu'en Orient, dans les pays arabes, ils ont durci leurs conditions de vie par opposition certainement à l'évolution des moeurs choisie par nous. A quand un peu plus de considération ? Lorsque l'on sait que le sexe faible a un passé déjà lourd derrière lui après plus de 20 siècles d'Histoire : chasse aux sorcières, loi salique, mariage forcé sous la gouverne des parents qui ont décidé longtemps pour leurs filles, harems et polygamie à l'usage exclusif des hommes, viols et incestes, exil ou bannissement des filles-mères, harcèlement sexuel ou moral (insultes à l'école, sur les réseaux sociaux aujourd'hui) ou encore abandon du foyer par l'époux-père. On retrouve les femmes victimes toujours et encore avec si peu d'évolution sociétale au fond par manque de courage des politiques pour réformer et par manque de motivation des policiers pour contrer ces attaques à cause de l'esprit dominant-égoïste d'hommes qui n'ont aucune conscience historique et pas de goût prononcé non plus pour la justice sociale. Une corruption collective qui se poursuit et qui pour ma part me donne l'impression de s'être renforcée plutôt que l'inverse au cours des dernières décennies (noter la diversité de nos jours des voiles intégral, des crimes de prédation sexuelle..).

Autrement pour en revenir au roman, l'intrigue elle-même selon moi traîne un peu en longueur : un manque de souffle (lyrique ou éthique) certain dans les échanges entre perso peut-être ? N'attendez pas de grandes réflexion sur le combat des femmes pour l'acquisition de leurs droits, ni même de plongée dans l'exposé de leurs frustrations, de leurs espoirs etc...La romance entre Tony et Carol est presque sans intérêt à mes yeux. Excepté le fait qu'il l'aide à arrêter de boire et elle, en retour, qu'elle l'intègre dans son équipe, il n'y a pratiquement rien entre eux : exit l'ambiance mystérieuse, les transports fougueux, l'expression marquée des sentiments, les tourments de la conscience. On est loin de l'époque romantique, c'est sûr, malgré un style nerveux parfois emporté mais qui reste plutôt froid et superficiel. Une tendance à s'enliser dans les détails de l'enquête aussi qui nous contraint à prêter attention au moindre indice ? Difficile à suivre cette enquête alambiquée surtout pour Stacey qui doit lire tous les mails des harceleurs, chercher la liste de clients de livres sur le net, faire des recoupements, relever le numéro d'immatriculation des véhicules et aller jusqu'à relever leur trajets dans le temps et les lieux. Et je ne parle pas des recherches à faire pour pincer le délateur de Jordan en parallèle.

Il faut reconnaître pourtant que ce dernier point correspond bien à la conduite des enquêtes de nos jours, qu'il y a là une dimension réaliste tant les policiers sont dépassés par la subtilité des procédés des tueurs en série, l'étendue illimitée du champs d'investigation (comme le net) ou le déguisement quasi permanent des internautes (plusieurs pseudos souvent pour 1 seule personne en sachant que des millions chaque jour s'expriment sur ce réseau).

Quant aux personnages, sans être forts, il y en a qui ont quand même réussi à capter mon attention. Surtout Stacey, ce petit génie du web, qui craque les systèmes de sécurité pour pénétrer sur les sites et récolter avec brio les info importantes. Elément fort du groupe, j'ai eu l'impression que c'était grâce à elle que l'enquête avançait. le profiler Tony aussi a un flair redoutable qui sans fausse note élabore le profil du tueur et voit l'angle d'attaque, la stratégie à employer pour l'attraper. Carol Jordan, elle, étant la figure du chef qui forme l'équipe, distribue les rôles, assure la coordination et défend son image face aux autres (presse, policiers). Mais bon, je le dis : pas vraiment marquants, ces perso passeront outre ma mémoire certainement...
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critiques presse (2)
LaCroix
22 août 2017
La reine incontestée du « tartan noir », Val McDermid, envoie son duo récurrent d’enquêteurs, Tony Hill et Carol Jordan, sur la piste de décès suspects de femmes ouvertement féministes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Liberation
23 mars 2017
Val McDermid envoie ses deux héros récurrents sur la piste de plusieurs décès suspects de femmes aux discours engagés.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il se remémora ces vacances alors que l'autoroute franchissait la frontière du Devon. Il y avait tellement de racisme ordinaire quand il était enfant. Il y avait les attaques directes, mais ce qui l'agaçait le plus, c'était les réflexions anodines. Du genre « Mais d'où est-ce que tu viens " vraiment " ? » comme s'il ne parlait pas avec un accent des Midlands. L'une des choses qui lui avait immédiatement plu dans l'équipe de Carol Jordan, c'était sa diversité - homos et hétéros, métisse, asiatique, rouquin - et le fait que personne ne se préoccupe de leurs différences quand il s'agissait de travailler ensemble.
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Mais il devait agir intelligemment. S'il les tuait simplement, il en ferait des martyrs. Il fallait qu'il les dépouille de tout ce qui pouvait les rendre admirables. Qu'il leur ôte toute valeur.Faire croire qu'elles avaient elles-mêmes choisi la mort. Que la culpabilité et leur honte avaient fini par prendre le dessus.
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J'ai décidé qu'il valait mieux crier. Le silence est un véritable crime contre l'humanité.


Nadejda Mandelstam
(Hope Against Hope)
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L’enlever s’était avéré bien plus facile qu’il ne l’avait imaginé. Les femmes comme elles – de la classe moyenne, sûres de leur statut, habituées à ce que les choses se déroulent comme elles le souhaitent – se faisaient une fausse idée de leur propre sécurité. Elles faisaient confiance aux gens jusqu’à ce que quelqu’un leur donne une bonne raison de douter. Elle lui avait fait confiance parce qu’il lui avait parlé comme ces types pathétiques qui laissaient les femmes tout contrôler, qui leur obéissaient au doigt et à l’œil, comme des esclaves.
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Tu sais très bien que tu exagères. Le genre de jeux auxquels je joue demande de la stratégie, des réflexes, de la réflexion. Ils sont heuristiques. Tu apprends de tes erreurs et tu développes des approches différentes pour aborder un problème.
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Val McDermid - 1979
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