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Stéfanie Delestré (Préfacier, etc.)Hervé Delouche (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070789627
322 pages
Joëlle Losfeld (24/03/2005)
3.78/5   18 notes
Résumé :

Un adolescent communiste est assassiné par quatre de ses camarades dans une école de plein air en Savoie. Narcisse, le jeune moniteur qui narre l'histoire, décide d'abord de maquiller le crime en accident... ce qui arrange les coupables et le directeur. Mais ce personnage solitaire qui se décrit comme un "monstre", à la sexualité et aux valeurs incertaines, va peu à peu affirmer sa solidarité avec les autres adolesc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L' institut d'un village savoyard accueille des jeunes sous la houlette de Gourzon (psychiatre et directeur). Narcisse est l'éducateur d'une "maisonnée" de jeunes.
En fin de journée, un cri retentit de la forêt. Narcisse découvre qu'un des adolescents -communiste- est mort, assassiné.
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Quelle lecture !
Ce roman paru en 1952 surprend puisque l'on découvre que l'ennemi peut être un mineur communiste fracassé par d'autres jeunes gens.
L'auteur nous mène sur un chemin qui outre la haine, va drainer l'entre-soi, la dissimulation, le mensonge et l'immaturité pour en faire un agrégat explosif.

J'ai tellement aimé l'écriture de Jean Meckert ! Outre des mots peu usités, l'auteur a un talent tel que bon nombre de ses phrases vous touchent, vous saisissent tant elles sont riches.
Il dote son personnage principal d'une grande froideur qui surprend tant elle est présente à tout moment : dans ses relations aux autres, face à la mort...
Au cours de l'histoire, Narcisse éprouve quelques sentiments puis manifeste une immaturité. J'ai alors cru que l'ambiance allait changer de registre mais l'auteur a gardé la cohérence de l'atmosphère des premières pages. Jean Meckert se sert habilement des éléments de la nature qui se déchaîne et d'un manque de maîtrise et de réactions appropriées pour alimenter le désordre et conduire au final.

Cette lecture fut l'occasion de découvrir une histoire que j'ai aimée et un auteur dont les mots vous percutent.
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Le roman de Jean Meckert est un hymne à la jeunesse et à la révolte. D'une âme pure, le jeune homme empli de douleur et de colère sera renvoyé de l'établissement mais fera naître un souffle de révolte parmi les enfants. L'écriture de Jean Meckert est très humaine et sincère. Un roman prenant, oppressant et libérateur...
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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critiques presse (1)
Actualitte
15 octobre 2018
Mêlant coups de théâtre, suspense et analyse psychologique, description des paysages de montagne et considération très noire sur la petitesse humaine et l’ordre bourgeois, envolée sur la solidarité et la révolte, ce roman est foisonnant, déroutant, profond. Meckert tient sans cesse son lecteur sur la corde raide, croire et ne pas croire, juger et agir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C'était un petit bourgeois prétentieux comme vous deux, et je m'en fous ! ... Je suis un travailleur, moi ! Je vis de mon salaire ! je n'ai pas un vieux qui me fait la courte échelle ! (p.188)
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Toutou, je sens que je vais m'exciter. Il y a trop de choses dégueulasses qui me pèsent sur la conscience, voilà ce que j'ai besoin de défouler: contre la pourriture, contre l'hypocrisie, contre la popote, contre les généraux, contre les grosses bagnoles, contre les grandes familles, contre les constipés, contre les cons tout court..(p.91)
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A la fois pions et chargés de cours, nous avions des fonctions enseignantes supérieures à nos possibilités et sans aucun rapport avec la rémunération dérisoire octroyée. Comme partout dans l'enseignement libre où jouent les économies et les nécessités, on se tenait plus ou moins par la barbichette et les rapports n'étaient guère que des exercices de style sur le thème autorité-déférence... Thème qui fait le fond des plus réputés chefs-d'oeuvre et qui forme la texture vitale de la bonne société. (p.65)
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Je m'en fous. Voudrais-tu comprendre, Tourillon, que les révoltés sont infiniment moins dangereux que les crétins. Nous venons d'avoir ici un crime crétin dans toute son horreur et nous allons être obligés de le masquer, de l'absorber parce que les crétins sont les rois. (p.92)
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Mais la matière c'est un chagrin violent et animal...Et, loin de s'assouplir, la matière boursoufle et je sens en moi comme des pustules turgescentes qui forcent les parois ; et ça, je sais ce que c'est : c'est la colère
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