Du rififi au Camboudin

Chère Maude,
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C'est une rencontre immanquable, un rituel incontournable depuis trois ans, retrouver Alfréd et partir en Bretagne, visiter les amis, boire un verre de trouspignôle lors d'une halte au bistrot des copains, point de rassemblement indispensable à cette communauté qui définit le vivre ensemble mieux que nulle part ailleurs. C'est chaque fois, le signe annonciateur que les beaux jours sont revenus, que l'été est bientôt là, mais c'est surtout un plaisir renouvelé, un moment de proximité avec tous dont je ne me lasse pas.
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Et cette année, tu as modifié l'ordre établi, tu as introduit un nouveau personnage, Désiré, qui dès ses premiers pas apporte une belle dynamique, offre un regard extérieur divertissant et devient assez rapidement un membre important pour beaucoup. Dans ce troisième volet, il s'agit justement d'intégration, mais aussi de tolérance, de bienveillance et pour certains de deuxième chance, de pardon, de repartir sur de nouvelles bases, même si la lutte s'annonce difficile.
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Le ton est certes plus grave, la vie de nos personnages préférés est à un tournant, la fin d'un cycle peut-être mais toujours il y a ces touches de générosité qui adoucissent les instants difficiles, cette tendresse derrière les gestes, les attentions qui en disent beaucoup plus que quelques mots, et ces sourires, ces éclats de rire, ces maladresses qui font le coeur léger, celles des premières découvertes, des premiers émois, ceux dont on fait les plus beaux souvenirs.
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Alors c'est vrai, j'aurais pu encore passer dix ans au Camboudin, regarder Alfréd grandir, anniversaire après anniversaire, me délecter encore de ces dialogues au langage champêtre, de ces échanges entre tous, toutes générations confondues, de ces instants chaleureux et touchants. Ton livre c'est celui d'un apprentissage, celui qui emmène sur le bon chemin, celui où les promesses du futur prennent leur fondation, celui où enfin on sait qu'il est temps de prendre son envol…
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3è et dernier opus des aventures de nos 2 Alfréd dont voici la 4ème de couverture
" Et zut ! Il était perdu. Désiré entendait déjà les commentaires de son prédécesseur derrière son dos : "Il va pas tenir deux semaines, c'est moi qui vous l'dis ! On va l'retrouver crevé au fond d'un bois.' "
1974. le Camboudin est un petit village breton bien tranquille. Mais l'arrivée de Désiré Diallo, un jeune médecin noir, va venir tout bouleverser. Entre le patois local qu'il ne comprend pas, une biquette en chaleur qui bêle toutes les nuits et une vieille ivrogne solitaire, il aura fort à faire pour trouver sa place ! Heureusement, il rencontrera Alfréd, un jeune garçon pas comme les autres, pourvu d'une imagination débordante et d'un courage sans bornes.
Une histoire drôle et pétillante qui ne manque pas de toupet !
J'ai ADORE et encore plus qu'ADORE ce 3è et malheureusement dernier tome de cette saga. Je remercie Maud MIHAMI pour sa confiance, son talent et sa générosité.
La plume de Maud est si agréable à lire que j'ai tourné, bien trop vite à mon goût, les pages afin de savoir ce qui se tramait... Les personnages sont toujours aussi attachants et Alfréd-le-jeune est mon chouchou.
Avec ses quelques kilos en trop, mais son coeur si grand, il va tout faire pour sauver sa mère, la comprendre et se rapprocher de son papa si longtemps absent de sa vie. On le voit mûrir à coups de p'tits verres partagés avec les copains de son vénérable papi.
On ne s'ennuie pas du tout dans ce roman, je me suis retrouvée plongée direct au Camboudin.
Ce roman est pétillant, frais, lumineux, attachant, émouvant, tendre, addictif et plein de gouaille.
Alfréd, sa famille et ses amis ont une place à part dans mon coeur tellement je les ai adoré. Je suis triste de les quitter.

3ème et dernier tome des aventures d'Alfréd. Dans ce nouvel opus, il y a du changement dans l'air au village avec l'arrivée d'un nouveau médecin, Désiré Diallo, qui va devoir se faire accepter par les habitants. Et on en sait plus sur le coup de théâtre de la fin du tome 2 Les amours d'Alfréd.
C'est toujours aussi touchant, tendre, amusant, agréable à lire et je quitte à regret ce petit village breton.
Si vous ne savez pas où passer vos vacances, je vous conseiller d'aller faire un tour au Camboudin, pour faire la connaissance de l'attachant Alfréd et de sa famille et partager un verre de trouspignôle (ou pas :-) ) avec tous les habitants !

Du rififi au Camoudin met un point final à la trilogie autour d'Alfréd et Alfred initiée avec Les Dix Voeux d'Alfréd et poursuivie avec Les amours d'Alfréd. Pour le troisième été consécutif, je me suis donc rendue au Camboudin et comme toujours la magie a opéré !

C'est avec regret que j'ai dit adieu à ce petit bourg breton, à ses habitants, à sa trouspignôle et aux années 70, celles de mon enfance. Que vous dire à part de vous précipiter sur cette histoire drôle et pétillante qui ne manque pas de toupet ?

Maude Mihami sait merveilleusement tricoter ses récits, dessiner ses personnages, imprégner une atmosphère pleine d'authenticité et de nostalgie et loin de s'essouffler, cette trilogie s'est au contraire bonifiée tome après tome et je suis très curieuse de découvrir les prochaines histoires de l'autrice.

Quel bonheur de retrouver une fois encore Alfréd et son vénérable papy Alfred, les habitués du bistrot : Tophile, Nénétte, Thérèse, Eugène… de faire la connaissance de Rémi, son père et de mieux comprendre sa mère Agnès, avec l'oeil neuf du nouveau venu au village : le docteur Désiré Diallo, venu de Paris après avoir perdu ses parents.

Grâce à lui, on va en apprendre encore davantage sur le passé des protagonistes de la saga, découvrir leur quotidien et celui de ces personnages âgées qui ont traversé le XXè siècle en continuant à vivre, pour certains, à la manière de leurs ancêtres, dans l'insalubrité la plus totale.

Tout le village va faire bon accueil au médecin, qui loin d'être en but au racisme, va au contraire être adopté par les habitants et notamment des piliers de comptoir du café, véritable Q.G d'Alfred et ses amis, qui vont l'initier à l'alcool local : le fameux Trouspignôle. On pourrait les trouver frustres au premier abord mais ils se révèlent tous bienveillants, généreux et attentifs au bonheur et au bien-être de chacun.

Dans cet ultime opus, j'ai été plus particulièrement touchée par Agnès, cette mère tombée dans la bouteille depuis bien trop longtemps, aigrie par son travail à l'usine de viande, négligente envers son fils et pourtant tellement pleine d'amour et de fierté pour son bonhomme de dix ans, qui décide d'enfin combattre son alcoolisme, on la découvre vraiment dans ce tome et on se réjouit du dénouement mitonné par l'autrice.

L'écriture de Maude Mihami est vraiment savoureuse, elle arrive à nous embarquer totalement, à nous immerger au coeur de cette petite communauté rurale des années 70. Son récit est à la fois drôle et émouvant et on s'y sent tellement bien qu'on arrive à regret au point final.

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Arrive le troisième et dernier tome contant l'enfance d'Alfréd le jeune en compagnie de son incroyable grand-père, Alfred le vieux. Après "Les dix voeux d'Afréd" suivit par "Les amours d'Alfréd", Maude Mihami passe à la vitesse supérieure et amène de l'exotisme au Camboudin, qui commence alors à s'ouvrir au monde.

Le petit village breton vivait sa petite vie tranquille jusqu'à l'arrivée de Désiré Dialo. le nouveau médecin de campagne. Son prédécesseur lui a dit qu'il ne tiendrait pas une semaine. Il va voir ce qu'il va voir! Désiré n'a pas dit son dernier mot.

Mais cette fois-ci les choses sont plus graves, les personnages plus matures. Des décisions sont prises, qui vont changer la petite vie paisible du Camboudin. Mais le changement n'est pas négatif. Loin sans faut. Il y a des moments difficiles à vivre. Des êtres qui se décident enfin à grandir. Mais transparait toujours cette tendresse particulière de Maude Mihami pour ses personnages.

Le personnage de Désiré détonne au milieu de tout ces bretons tête de bois. le lecteur pourrait facilement s'identifier à lui, l'étranger. En beaucoup de points d'ailleurs et jusqu'au bout de la cravate, à laquelle il tient par dessus tout. Sa sensibilité et sa grandeur d'âme vibrent autant que celles d'Alfréd. Tous deux se ressemblent beaucoup finalement. du coup, la dynamique de l'ensemble s'en trouve modifiée. Pour le meilleur.Car le médecin a toujours un statut particulier dans les campagnes du bout du monde. Tel un sauveur, il rassure et soigne. Il devient vite un personnage important de cette communauté, rustre au premier abord, mais qui se bonifie à coup de trouspignôle.

Ce tome marque un tournant. Ou un nouveau départ. Beaucoup décisions sont prises, et pas toujours des faciles. Mais il reste les gestes et autres marques d'attention, qui sont souvent plus fort que les mots. Cette sensibilité et ce langage fleuri font tout le charme de cette saga que le lecteur ne voudrait jamais quitter. Il aimerait voir grandir Alfréd, et partager avec lui beaucoup d'autres moments importants. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et peut-être que d'autres tomes auraient disgraciés l'ensemble de cette oeuvre bretonne de premier ordre.
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