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Patrick Raynal (Traducteur)
EAN : 9782213635309
302 pages
Fayard (13/05/2009)
3.64/5   74 notes
Résumé :
Ancien policier à Belfast, Jack Calvert, alcoolique, élève seul son fils adolescent, Adrian. En faisant l’école buissonnière, celui-ci découvre un os humain dans la forêt, mais ne parle à personne de son trésor. Quelques jours plus tard, il est kidnappé. Jack retrouve l’os qui s’avère être celui de la petite Nancy, disparue depuis trois ans. Alors qu’il enquête, d’autres personnes disparaissent, des restes humains sont retrouvés dans les bois et les anciennes pratiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Sam Millar , né en 1958 à Belfast , est un ancien combattant de l'IRA qui a tâté de la prison , 20 longues années , pour avoir braqué un fourgon . D'emblée , ça vous pose un bonhomme qu'on a pas vraiment envie de dénigrer . Ça tombe bien , Poussière Tu Seras ne s'y prête vraiment pas.

Adrian Calvert , 14 ans , pourrait facilement prétendre au titre de gamin le plus poissard du comté . S'il participait à mo-mo-motus , six tirages plus tard , il serait en possession de sept boules noires , c'est dire .
Une maman fauchée par un conducteur alcoolisé ; un père , ancien flic renommé , totalement dévasté et trouvant du réconfort en éclusant désormais à toute heure ; d'inexplicables disparitions d'enfants auxquelles il faut désormais ajouter la sienne ; le doute n'est plus permis , Adrian boxe dans une autre catégorie . Jack , son paternel , n'a plus d'autre choix que de rempiler s'il veut le retrouver vivant .

Bienvenue dans l'univers poisseux de Sam Millar .
L'auteur fait ici l'éloge du désespoir . Rien à attendre au sortir de cette lecture . Noir c'est noir , il ne reste même plus l'espoir . Outre un scénario implacable mais terriblement glauque , Millar brosse les portraits de personnages majoritairement habités par un enfer destructeur et une folie bien loin d'être douce . Pas un seul pour venir apporter son petit écot de légèreté à ce polar racé magnifiquement construit .
Sorte de longue chute vertigineuse sans fin , ce récit malsain , sec comme un coup de trique , aborde frontalement des problématiques telles que la perte d'un être cher , l'acceptation et la reconstruction , qu'elle soit adulte ou adolescente , en basant son intrigue sur l'enfance maltraitée et les terrifiantes conséquences qui en découlent .

Merci à Babélio et aux éditions Points pour cette terrible leçon de boxe au K.O. imparable .

Poussière Tu Seras , un coup à vous ramasser à la pelle...
http://www.youtube.com/watch?v=_wp4O7v5320
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Sam Millar je l'ai découvert grâce aux aventures de son détective privé, Karl Kane qui oeuvre dans trois de ses livres publiés en France. Je cite juste le premier de sa trilogie car il qui m'a beaucoup marqué : » Les chiens de Belfast ».
Sam Millar , c'est le gars qui ne s'embarrasse pas de fioritures dans son style et nous emmène voyager au pays du roman noir de chez noir…Il faut dire qu'il ne mâche pas ses mots et que ses expressions sont aussi efficaces que des coups de scalpel.
Sam Millar, c'est un ancien combattant de l'IRA qui après un séjour d'une vingtaine d'années en prison et quelques autres petites aventures s'est lancé dans l'écriture.
Sam Millar, non mais, vous avez vu ses photos ? Eh ben il ne prête pas vraiment à sourire, et je crois que si je le croise un jour, j'aurais un petit peur…
Je me suis lancée avec curiosité dans « Poussière tu seras », car cette fois ci, il s'agit d'un one shot et donc une histoire sans Karl Kane.
Une fois commencé, difficile de lâcher ce livre de près de 250 pages. Dès le début de l'histoire, le ton est donné : un jeune garçon, Adrian Calvert, découvre un os pas très loin d'un site abandonné. Humain, cet os ? Pas sûr, mais il va avoir envie de revenir fouiner un petit peu, d'autant plus que en ce moment, ses relations avec son paternel, l'ex-détective Jack Calvert, sont loin d'être placées sous le signe de la sérénité et que tout prétexte est bon à prendre pour ne pas rester à la maison.
Une histoire glauque et pleine de noirceur, où rien n'est épargné aux personnages, ni au lecteur d'ailleurs. On démarre dans du noir, on avance dans le noir, et on finit dans du noir encore plus foncé ….
Je regrette juste un peu que la quatrième de couverte de l'édition parue en poche chez Points en annonce autant…


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C'est au cours d'une promenade dans les bois (attention au loup!) que le jeune Adrian Calvert fait une bien macabre découverte. En effet, il a déniché sous un tas de feuilles mortes un os. Humain ou animal? Sa curiosité le poussera à ramener cet ossement chez lui, sans en dire un mot à son père, Jack. Il faut dire que ce n'est pas tout rose à la maison. Depuis le décès tragique de sa maman dans un accident de voiture causé par un chauffard ivrogne, il passe son temps dans son atelier de peinture à boire. Ancien flic à la dérive, reconverti en minable détective privé, il dérive de plus en plus. Même sa liaison avec Sarah, une galeriste, en pâtit. Mais, voilà que de nouveaux ossements sont retrouvés à d'autres endroits reculés et le pire de tout, c'est qu'Adrian est porté disparu. Jack, avec l'aide de son ancien collègue, n'aura pas d'autres choix que de renfiler sa casquette de flic et partir à sa recherche...

Millar pose ici toute une galerie de personnages, que ce soient l'ancien flic, son collègue, le barbier de Belfast et son amie droguée ou encore son apprenti. Tous vont inévitablement finir par se croiser pour le pire. Poussière tu seras est avant tout un roman social qui traite de la maltraitance des enfants, du travail de deuil et d'une société en perdition. Avec des chapitres très courts soutenant un suspense crescendo et d'une écriture sans fioritures et concise, Millar va droit à l'essentiel. L'atmosphère du roman est inquiétante et sombre, les personnages noirs et parfois sans état d'âme. L'auteur nous offre un polar de bonne facture, précis et direct.

Poussière tu seras... j'vais attendre un peu!
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Oulalal ! Sam Millar n'était pas d'humeur joyeuse quand il a écrit "Poussière tu seras". Sombre, très sombre récit, abordant des thèmes qui font froid dans le dos. Mais était-il pressé ? Car je suis restée disons, insatisfaite.
Adrian, jeune ado, fils d'une ex star retraitée de la police de Belfast, trouve un os dans la forêt et le cache dans sa chambre sans un mot à personne. Jack, son père, vit très mal depuis la mort accidentelle de sa femme car il garde pour lui un secret et se console dans le whiskey. Puis il y a un duo de barbiers avec surtout Jeremiah, abusé, agressé dominé, par sa femme Judith à qui il est totalement soumis. Puis, il y a cette Judith, accro à l'héroïne, pur produit blessé des orphelinats/familles d'accueil et complètement disjonctée. . Bref, beaucoup de thèmes intéressants, beaucoup de personnages aussi. Mais tout ça est lié assez fragilement. Les actions comme les personnages. Ce n'est que légèrement effleuré. Les personnages au potentiel grandiose, marqués au fer rouge par la vie, auraient eu avantage à être mieux exploités, décrits plus finement. Et ces actions, menées et sorties d'on ne sait trop comment par Jack...On dirait le synopsis, le canevas d'un récit. La sauce laisse des grumeaux.
J'aime Sam Millar, j'aime le Sam Millar "Des chiens de Belfast" , moins celui-ci.
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Nous ne sommes que poussière à la fin. Avant cette (d)échéance, nous sommes douleurs. C'est en tout cas ce qui ressort des personnages dépeints par Sam Millar.

Dans ce premier roman paru en France, (2006 pour la version originale, 2009 pour la version française), l'auteur nous plonge dans les méandres de l'âme humaine sans aucun puits de lumière à l'horizon.

Un récit à plusieurs niveaux de réflexion, tout en désespérance. Sur la maltraitance de l'enfant, l'acceptation de la perte de l'être aimé et les conséquences psychologiques dramatiques qui peuvent en découler.

Le ton et le style d'écriture sont sobres, sans fioritures, les mots sont bien à leurs places, contribuant à renforcer la tension du récit.

Là où le bât blesse à mon sens, c'est au niveau de la construction de l'histoire ; certains passages sont bien détaillés, d'autres évacués d'un simple trait de plume.

Le roman est court (250 pages), sans doute trop court pour que l'emprise du récit soit totale. Certains développements de l'intrigue sont clairement capilotractés et nuisent malheureusement à la cohérence du tout.

Au final, une oeuvre imparfaite, mais qui donne l'envie de plonger plus avant dans l'univers de cet auteur. On sent que le talent est bien là et qu'il mérite d'être mis au service d'une intrigue plus fouillée que celle-ci.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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critiques presse (1)
Actualitte
23 avril 2013
Honnête, sympathique et efficace polar que ce Poussière tu seras, œuvre de Sam Millar publiée en Français chez Fayard noir voilà déjà quelque temps (2009), dans une traduction tout à fait satisfaisante de Patrick Raynal.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées.
John Webster, Le démon blanc
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La vérité est rarement pure, et jamais simple.
Oscar Wilde, L'importance d'être constant
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Son regard s'arrêta sur un tableau au mur : Suzanne et les vieillards, la reproduction d'une toile d'Artemisia Gentileschi, une des premières artistes à avoir été reconnue dans l'univers phallocratique de la Post-Renaissance. Violée par un monstre nommé Tassi, la vie et la peinture d'Artemisia avaient été profondément influencées par le traumatisme du viol et le simulacre de procès qui avait suivi. Ses représentations graphiques étaient des tentatives, aussi cathartiques que symboliques, d'expression de la douleur physique et psychologique que lui avait infligées un homme.
Suzanne et les vieillards montre une jeune femme vertueuse harcelée par les vieillards de sa communauté. Ils l'espionnent alors qu'elle se baigne dans l'espoir de la faire chanter et de la posséder. Un des vieillards pose un doigt sur sa bouche pour lui imposer le silence pendant qu'un autre la lorgne d'un air aussi menaçant que complice. Ce doigt sur lèvres de Suzanne fait terriblement froid dans le dos ; en une scène, ce tableau raconte des centaines d'histoires.
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Quand tu crois que les choses sont devenues trop noires dans ta vie, Adrian, souviens-toi toujours qu'il n'y a que dans la nuit qu'on peut voir les étoiles.

(P51)
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Il le toucha, et ce fut comme si une araignée filait le long de sa colonne vertébrale pour le prévenir qu'il s'agissait d'un objet merveilleusement sombre.
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