AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253065340
214 pages
Le Livre de Poche (18/11/1993)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Inédites en français, les nouvelles composant East India and compagny furent écrites directement en anglais et publiées à New York en 1927. Paul Morand avait alors trente-neuf ans. Il venait de boucler un premier tour du monde dont chaque texte, on le verra, marque une étape. Du chasseur de fauves réchappé d'une étrange aventure à Saigon au savant écossais conquis par les langueurs tahitiennes, en passant par ce missionnaire en Chine, cerné par des soldats fantômes,... >Voir plus
Que lire après East India and companyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dix nouvelles, dix pages chacune. Je pensais lire ces nouvelles, vite. Et bien pas du tout ! J'ai pris le temps du voyage.

J'ai vu des contrées lointaines avec les mots de Morand, traversé des mers et mis les pieds sur des îles paradisiaques. Au détour, des revenants me sont même apparus. Je me suis aussi amusée des tours joués par des escrocs chinois à des Occidentaux pédants. Et j'ai été touchée par l'histoire de "L'enfant de cent ans" et la description veloutée des femmes, ainsi que celle des danseuses de la cour du roi d'Indrapura.

"On pouvait suivre toutes les ondulations, à travers chacun de ces corps, jusqu'au bout des orteils. Les doigts eux-mêmes y participaient - et c'était peut-être ce qu'il y avait de plus beau dans toute la représentation -, pouce et index pressés l'un contre l'autre, les autres doigts fléchis jusqu'à toucher le poignet. Appuyant contre leur taille ces doigts retournés comme des pétales de jasmin, elles imitèrent la forme d'une araignée." (p.82)

Bien sûr, ces nouvelles doivent être restituées dans leur temps, écrites en 1927, cela précise le regard de l'auteur, diplomate français en mission en Asie et en Océanie. Reste que l'écriture est précise, quand bien même il a été traduit en français (en 1987) puisque l'auteur avait choisi l'anglais pour les rédiger afin de les présenter à des éditeurs de New-York.
Commenter  J’apprécie          160
Recueil de nouvelles initialement publié en Anglais par Morand, puis traduites au français. Je les ai lues dans un petit recueil qui contenait les deux versions. Ce sont des nouvelles très bien écrites, souvent centrées sur l'Orient, j'ai particulièrement aimé l'enlèvement des danseuses, ou l'histoire du Basque qui vit 50% du temps dans une île et 50% du temps au Pays Basque.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Percy Insell poussa un profond soupir. Ainsi l'Orient, dépeint dans les merveilleux récits qu'il avait lus, appartenait au passé ! Pourtant, avant qu'il ne disparût tout à fait, il éprouvait l'envie de succomber à sa magie - de s'y perdre. Il souhaitait connaître l'une de ces femmes mystérieuses dont le charme le troublait tant. Quelle était la tiédeur de leur peau ? A quoi ressemblaient leurs baisers ? Il se posait ces questions sans se douter qu'en Orient, les baisers n'existent pas.

p. 78~79
Commenter  J’apprécie          130
Un soir, à l'heure où tout le monde se réunissait sur le pont avant pour assister à la représentation que nous donnait quotidiennement la nature - le coucher de soleil -, j'aperçus mademoiselle Chu-Ti au milieu d'un groupe d'attachés de la maison Ku-Tchong. C'était une jeune Chinoise, vêtue d'une longue robe blanche sur laquelle elle portait une petite veste bleu pâle. Sa chevelure était si courte, si soigneusement lissée en arrière à l'huile de coco qu'elle semblait peinte à même la tête ; les sourcils, épilés, étaient dessinés au pinceau. Par contraste, le carmin de ses lèvres se détachait sur l'étrange pâleur de son teint. Enfin, le nez aux narines à peine renflées et les yeux, si bridés et si étroits qu'on les voyait à peine, se confondaient avec le visage d'un blanc velouté. Où cette ravissante jeune chinoise avait-elle bien pu se cacher depuis deux semaines ?

p. 65
Commenter  J’apprécie          60
Les navires de la compagnie "Empress" doivent s'y frayer un chemin à tâtons, au milieu des dangers, et leurs cornes de brume mugissent pendant douze journées sans soleil. La ligne ininterrompue de l'horizon n'est que rarement brisée par le jet d'eau d'une baleine qui traverse fugitivement ces étendues sans limites. C'est la route des voyageurs pressés qui veulent gagner du temps en atteignant l'Orient le plus rapidement possible, ceux qui possèdent ce tempérament, regrettable mais typique des Occidentaux, qui les incline à croire que la vie est trop courte.

p. 13
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Paul Morand (36) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Morand
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Savez-vous quel livre est le meilleur guide si vous voulez visiter New York ? Et même si vous ne partez pas en voyage, il vous transportera jusque là-bas ?
« New York » de Paul Morand, c'est à lire en poche chez GF.
autres livres classés : orientVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}