Amour est le grand point, qu'importe la maîtresse? Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse?
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"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses, et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces être si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit: j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
RAFAEL : Ah ! chien d'abbé, va ! par le Père éternel !...
Qu'attends-tu donc là, toi, fantôme, qui demeures
Avec ces yeux ouverts ?
L'ABBÉ : Moi ? j'attends que tu meures.
RAFAEL : Damnation ! Tu vas me laisser là crever
Comme un païen, gredin, et ne pas m'achever !
Je ne te ferai rien ; viens m'achever.
LES MARRONS DU FEU, Scène VIII.
Le coeur d'un homme vierge est un vase profond :
Lorsque la première eau qu'on y verse est impure,
La mer y passerait sans laver la souillure,
Car l'abîme est immense et la tâche est au fond.
Ah ! Celui-là vit mal qui ne vit que pour lui.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
« La confession d'un enfant du siècle », _in_ _Oeuvres de Alfred de Musset,_ ornées de dessins de M. Bida, Paris, Charpentier, 1867, p. 432.
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