Le titre de cette autobiographie est un clin d'oeil à la spécialité du physicien, les accélérateurs de particules. C'est aussi et surtout un résumé de sa vie, atomisée par le régime criminel soviétique. Avec sa vie, on déroule l'histoire de l'URSS depuis la fin des années trente, l'époque de “la grande terreurˮ, la guerre à laquelle participe l'auteur, son activité de physicien, puis la prise de conscience progressive de la nature réelle du pays de l'avenir radieux. On assiste aux débuts du mouvement de dissidence avec les plus connus, et aussi les autres, des grands “combattants de la libertéˮ : Sakharov,
Soljenitsyne, Amalrik, Grigorenko, Pliouchtch… On côtoie la crapulerie, l'abjection du KGB et des bonnes âmes qui dénoncent, persécutent leurs voisins et toutes les têtes qui dépassent de la grisaille soviétique. Ces régimes favorisent tout ce qu'il y a de plus bas chez les humains, tous pays confondus. Après des années de camp et d'exil, il finira par être libéré par
Gorbatchev, sous la pression notamment de la communauté scientifique mondiale des physiciens et mathématiciens. Et au bout de tout cela, un être qui a survécu à tout, belle leçon de courage.