La grande surprise de ce petit texte, c'est tout d'abord le style de l'auteur. Dari Valko, narrateur extradiégétique, raconte ses aventures à grands renforts de jeux de mots croustillants, néologismes heureux, calembours et autres figures de style de son cru, le tout en argot et de manière oralisée en s'adressant au lecteur comme à un pote, exactement telle que sa pensée lui vient à l'esprit. Ouf, elle est bien longue ma phrase… En bref, une langue verte qui n'est pas sans rappeler celle de
Frédéric Dard, en plus fleurie néanmoins et abondamment modernisée. C'est extrêmement rythmé et ça a l'avantage de plonger le lecteur dans l'histoire dès les premières lignes.
Par ailleurs, Dari Valko ne manquant pas d'humour, j'ai d'abord été très surprise, puis séduite par cette façon d'écrire. Mais à dire vrai, j'ai été vite lassée. À mi-chemin (l'histoire ne fait pourtant que 130 pages en format poche), j'ai eu du mal. le foisonnement de jeux de mots associé au caractère exubérant du personnage m'a donné la désagréable impression de vouloir en faire des tonnes. Beaucoup, beaucoup trop.
Pour autant paradoxalement, je n'ai pas lâché le livre, voulant savoir comment cette histoire de garde rapprochée se termine. Et comment l'aventure suivante commence. L'enquête en elle-même n'est pas franchement palpitante. Ça se lit bien, c'est frais et amusant, les personnages sont colorés, bien que je ne m'y sois pas attachée véritablement.
À lire pour passer un petit moment sympa.