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Les fleurs du mal tome 11 sur 11
EAN : 9791032702765
206 pages
Editions Ki-oon (05/07/2018)
4.08/5   19 notes
Résumé :
Une plongée fascinante et malsaine dans les ténèbres du cœur adolescent...
Les plans de Takao ont échoué. Sa famille a quitté la ville. Le temps a filé. Abandonné par Sawa, le garçon a perdu toute énergie : les jours se suivent et se ressemblent sans qu'il parvienne à laisser le passé derrière lui... jusqu'au jour où il aperçoit une fille de son école chez un bouquiniste, un exemplaire des Fleurs du mal à la main.

Les deux lycéens se lient d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'histoire d'un groupe d'adolescents au bord de l'asphyxie dans une ville à l'horizon bouché, où tout le métal paraît rouillé, où le ciel pèse comme un couvercle.

(Cette critique vaut pour l'ensemble de la série.)

Kasuga lit les Fleurs du Mal en permanence. C'est une lecture obsessionnelle ; l'ouvrage ne le quitte jamais. Il se tient à l'écart, a des amis sans vraiment en avoir, préfère la compagnie des mots. Un jour, il vole la tenue de sport de Saeki dont il est secrètement amoureux. Il ne pensait pas à mal. Il ne pensait pas vraiment d'ailleurs, se contentant de suivre une impulsion et regrettant presque aussitôt son geste. Nakamura, témoin du vol, en profite pour le faire chanter et le contraindre jusqu'à l'humiliation à une obéissance absolue.

Oshimi traite ici avec une justesse incroyable du mal-être adolescent. Il ne juge pas, il montre et réfléchit. Les thèmes abordés sont multiples et brutaux : violence scolaire, humiliation, sadomasochisme, viol, suicide... L'auteur s'interroge à travers ceux-ci de façon intelligente sur les notions de différence, déviance ou perversion, sans facilités ou « fan service » agaçant. Symbole de cette violence, de cette noirceur intérieure qui s'agite, déborde, se répand, qu'on essaie de nier, puis qu'avec peine on canalise, une fleur énorme, noire, ponctue les pages du manga, donnant lieu à des pleines et doubles pages somptueuses. Cette fleur, Oshimi l'a empruntée aux noirs d'Odilon Redon en s'inspirant de « L'Oeil comme un ballon bizarre se dirige vers l'infini » ou de "Il y eut peut-être une vision première essayée dans la fleur".

De part et d'autre du protagoniste, l'auteur a placé deux figures féminines antagonistes et antithétiques. D'un côté Nakamura, qui se laisse aller à sa violence, l'assume, s'en pare comme d'une fierté, et avec laquelle Kasuga se liera d'amitié à coups de dents et de griffes, comme avec un animal sauvage ; de l'autre, Saeki, première de la classe, aimée de tous, mais qui pourrait bien dissimuler un monstre sous ses airs de jeune fille sage. Les jeux malsains qui vont s'établir entre les membres de ce trio les conduiront à une rapide descente aux enfers. Oshimi n'arrête pas là son récit et, dans une seconde partie, évoque la lente et difficile reconstruction de ses personnages. Il les fait évoluer, mûrir. On pourrait reprocher, peut-être, le manque de force de cette seconde partie, qui semble pâlotte comparée aux excès, aux démences de la première, mais elle est une conclusion nécessaire dans laquelle l'auteur, en faisant de la lecture une part essentielle de la rédemption du protagoniste, donne, à l'instar de Neil Gaiman, un très beau plaidoyer en faveur du livre.

Le manga a donné lieu a une adaptation en anime très réussie qui couvre les premiers tomes de la série. La technique de la rotoscopie, utilisée pour sa réalisation, si elle a pu déstabiliser certains fans, déçus de ne pas retrouver à l'écran les visages des protagonistes, était un reflet particulièrement adroit de la volonté de réalisme du mangaka.

La récente publication en français de Dans l'intimité de Marie laisse espérer une publication prochaine d'une traduction française d'Aku no Hana. Espérons que les traducteurs sauront faire preuve d'inventivité pour transcrire en français le vocabulaire fleuri de Nakamura, en particulier son sempiternel « shitbug », que le traducteur anglais avait traduit littéralement du japonais, et qui en VO remplissait la bulle en couverture du premier volume.

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Ce dernier tome aura tenu toutes ses promesses avec une rencontre au sommet avec Nakamura qui fera ressortir toute la complexité et l'ambiguïté de sa relation avec Takao. On ressent encore une telle colère chez elle, mais elle s'oppose au nouveau Takao, qui lui va bien mieux, alors forcément la confrontation est explosive. Si, je pense qu'elle sujette à interprétation, moi je l'ai vue comme une libération pour tous les deux, voire tous les trois. Ils ont pu faire exploser leur colère, leur frustration, pour la laisser partir et avancer vers quelque chose de meilleur. Takao se détache ainsi enfin de Nakamura pour trouver sa voie. Ainsi l'avant dernier chapitre quasiment sans texte conclut joliment la série en montrant le futur que chacun se construit. le message est au final assez positif, même lumineux.

Les fleurs du mal aura été un titre complexe, dur à appréhender mais qui remue forcément des choses en nous. J'ai eu du mal avec les situations que je trouvais complètement surréalistes pour des adolescents mais je suis restée bluffée du début à la fin par le travail graphique de l'auteur. le tout dernier chapitre, qui montre les débuts du titre sous le regard torturé de Nakamura en est l'exemple parfait. On y sent les multiples influences graphiques des artistes européens du XIXe et du XXe. le travail sur les hachures virevolte dans tous les sens créant une sensation de malaise palpable qui reflète bien le mal être adolescent de Nakamura qu'elle n'arrive ensuite qu'à exprimer par de la violence verbale. C'est dur et sans concession. Chapeau l'artiste !
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Une bien belle découverte que cette série de Shuzo Oshimi. Comme pour ses autres titres, les tomes se lisent très rapidement, peu de textes mais beaucoup passe par les dessins et surtout par les expressions des personnages.
On retrouve déjà ce côté malsain et malaisant qui fera sa renommé par la suite. Car même si ce n'est pas sa première oeuvre, c'est son oeuvre la plus vieille dans celles disponibles en France.
Il y a beaucoup de non dit, de sous-entendu et surtout, beaucoup d'émotions retransmises par les personnages.
Il me manque un peu plus d'égalité de niveau dans l'oeuvre et une conclusion plus aboutie. le tout s'enchaîne très vite, mais les deux derniers tomes font monter un soufflé mal retombé sur certains points.

Il n'en reste que c'est une oeuvre prenante et haletante que j'ai lu d'une traite en l'espace de quelques jours.
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Comment conclure la critique sans spoiler de ce dernier tome.
J'ai apprécié cette série, malgré quelques temps un peu trop mou et trop prévisible à mon goût.

J'ai préféré le premier cycle au second et de loin.
Concernant le dernier tome, j'ai trouvé intéressant la partie uniquement graphique pour dévoiler le futur de certains personnages. le point de vue final est intéressant également, mais je reste quelque peu sur ma faim.

Ceci dit, très belle oeuvre que je relirai probablement dans quelques années. Ce fut une bien belle découverte.
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critiques presse (1)
ActuaBD
02 août 2018
Voici venu le moment tant attendu, la confrontation finale entre Takao et Sawa ! Un dernier tome en demi-teinte, laissant le lecteur sur sa faim... et perplexe.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Sawa... Tout m'échappe. Je tends la main devant moi, et quand je crois enfin avoir saisi quelque chose, ça disparaît... Dès que j'ai l'impression d'être arrivé quelque part, je me rends compte que je suis toujours à mon point de départ ! Mais... Malgré ça... Je suis heureux que tu sois toujours là !
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Il y a de la place pour toi dans la vie de Takao ! Parce qu'entre vous, il y avait quelque chose de différent... Hein ? Alors si vous voulez vivre ensemble, ce sera sûrement mieux pour tout le monde !
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Takao... Tu n'as pas besoin de moi pour le savoir, mais il faut que tu lui dises ce que tu as sur le coeur. Ne reste pas avec tes regrets, ça me rendrait malade !
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Vidéo de Shuzo Oshimi
Pour vous occuper pendant le confinement, nous essayons de trouver différentes idées… Parmi elles, l'envie de vous proposer des contenus inédits, au format numérique. On commence avec "Kusakabe et moi", une histoire courte du très sulfureux Shûzô Oshimi ! On parle de ce projet dans le vidéo…
Cette histoire est à réserver à un public très averti, en raison de son contenu sexplicite. Mais si vous avez envie de l'acquérir, suivez le lien pour la commander : https://bit.ly/2UYpsbx
Pour lire "Dans l'intimité de Marie" au format numérique : https://bit.ly/39Bzuoo
Plus d'infos : http://akata.fr/actus/
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