Le cadre : Israël, dans un kibboutz, univers fermé sur sa vie collective, où l'intimité n'existe pas, où l'individu se dissout au contact permanent des autres, où seul compte le bien de la collectivité.
Un jeune homme fuit ce monde clos où il étouffe, un autre brûle de s'y faire admettre. A la fin du récit, tous les deux lutteront côte à côte contre l'ennemi arabe.
Remarquable analyse des comportements. A travers une série de portraits d'un étonnant réalisme, l'auteur s'interroge sur le sens de l'existence humaine. Un beau roman dont l'actualité s'élargit à toute l'humanité.
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Le roman est divisé en deux parties à peu près égales: "L'hiver" et "Le printemps" et, si j'avais apprécié la première, la seconde m'a encore davantage plu. Un excellent livre.
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S'il existe une force supérieure, songea-t-il, Dieu ou autre, je me permets d'exprimer mon désaccord avec elle sur de nombreux points. Il aurait fallu, à mon avis, organiser les choses tout à fait différemment. Mais ce que je trouve le plus laid, c'est son humour grossier, vulgaire si l'on peut dire. Ce qui provoque son amusement nous cause à nous d'intolérables souffrances. Se distrait-elle vraiment au spectacle de nos peines ?
Pourquoi les malheurs des autres nous font-ils l'effet d'être tirés d'un roman à quatre sous, alors que les nôtres nous semblent si pathétiques ?
La grande difficulté, en fin de compte, étant de distinguer le bien véritable du bien apparent. Parce que entre le bien et le mal, la distinction est aisée. Mais certaines forces profondes agissent en nous sous le couvert d’un masque, ce qui doit nous inciter à la vigilance.
1/10 Amos Oz : Ailleurs peut-être (France Culture - Adaptation radiophonique). Diffusion sur France Culture du 20 juin au 1er juillet 2016. Photographie : Arad. Amos Oz. 2004 © MICHA BAR AM / MAGNUM PHOTOS. La vie de tous les jours dans un kibboutz imaginaire des années 60, décrite par un des plus grands écrivains israéliens contemporains. Roman traduit de l’hébreu par Judith Kauffmann. Adaptation : Victoria Kaario. Réalisation : Jean-Matthieu Zahnd. Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière. Ce feuilleton en dix épisodes est l’adaptation du premier roman d’Amos Oz, « Ailleurs peut-être », publié aux Éditions Gallimard. Amos Oz y dépeint la vie des membres d’un kibboutz imaginaire, celui de Metsoudat-Ram, dans les années soixante. Sur le fil d’une année, Ezra, Reouven, Bronka, Noga et les autres, s’aiment, se trompent, se quittent, font des enfants, légitimes ou pas. Et ces drames intimes qui jalonnent le récit n’entravent en rien la marche de la vie collective, rythmée tant par les célébrations communistes que par les rumeurs qui empoisonnent la vie des villageois.
1er épisode : Un village idyllique, Messieurs-dames
2ème épisode : Le charme de la banalité quotidienne
3ème épisode : Le Premier Mai
4ème épisode : Puissance du mal
5ème épisode : Deux femmes
6ème épisode : Soirées poétiques
7ème épisode : Un personnage diabolique
8ème épisode : Tu es à nous
9ème épisode : Idylle familiale
10ème épisode : Tableau final
Avec :
Violaine Schwartz, Quentin Baillot, Jean-Gabriel Nordmann, Evelyne Guimmara, Mohamed Rouabhi, Christine Culerier, Rebecca Stella, Nicolas Lê Quang et bien d’autres
Bruitage : Sophie Bissantz
Equipe de réalisation : Bernard Lagnel et Anil Bhosle
Assistante de réalisation : Julie Gainet
Source : France Culture
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