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EAN : 9782266086110
1104 pages
Pocket (19/08/1999)
3.73/5   86 notes
Résumé :
Ce "livre noir" est un procès intenté au communisme réel, un réquisitoire général après les terrifiants témoignages accumulés depuis L'Aveu d'Arthur London, ou L'Archipel du Goulag, d'Alexandre Soljenitsyne. On ressort accablé de cette litanie d'exactions sanglantes. Les purges de Staline, les famines idiotes du Grand Bond en avant ont une monstruosité abstraite. Mais ce qui, dans cet ouvrage, laisse sans voix, ce sont les très nombreuses paroles de survivants. Resc... >Voir plus
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"Le livre noir du communisme" rentre dans les préjugés et les peurs sur le communisme entretenu depuis le XIX jusqu'à aujourd'hui.

Stéphane Courtois, Nicolas Werth et cie n'ont rien compris à l'histoire et à la méthodologie scientifique.

Ces auteurs usent de faits réels mais les généralisent sans cadre théorique et donc sans jugements logiques.

"Le livre noir du communisme" est un simple roman de gare.

En effet, d'un point de vue épistémologique, des faits ne font pas des faits scientifiques (premier principe d'épistémologie).

Mais ce que montre en définitif ce livre ouvertement anti-communiste est que ce ne sont pas les mouvements communistes d'une point de vue historique (défense et résistance) et sociologique (société communautaire moderne) qui sont criminels mais les crises historique du XX (1914-945; 1952-1984).

Ce que montre aussi ce livre anti-communiste est aussi la volonté d'hégémonie de la civilisation (du moins la volonté des colonisateurs, capitalistes, impérialistes). Elle va à l'encontre des sociétés types communautaires dont les populations ne font que se défendre.

Sinon, afin de comprendre, la vie quotidienne des pays communistes du XX, Alexandre Zinoviev est le seul spécialiste sur le sujet. Il use de la "méthode du passage de l'abstrait au concret" (matérialisme, dialectique, abstraction) que Marx a utilisé sur sa société du XIX.

Ainsi, on remarque de suite que l'origine du communisme des pays communiste du XX (sphère communautaire) n'a rien à voir avec l'origine du communisme de Marx (sphère professionnelle émancipée par l'abolition du privé (sphère communautaire de pouvoir) de la propriété des moyens de production).

Les bases des supra-sociétés type communautaires en sont un état fort, une religion/idéologie puissante, une collectivité ancestrale.

Il y eu une transformation homologique entre la société communautaire féodale du XIX et la société communautaire moderne du XX.

Les crises historiques ont exacerbé les phénomènes communautaires. Un simple signalement sans conséquence dans une période stable devient une délation avec des conséquence énormes et absurdes dans une période en crise. Ce ne sont pas les individus les plus sages et gentils qui profitent des crises.

D'autre part, la pression historique a conduit à une industrialisation à outrance dans les années 30. Ce qui a conduit à un exode rural rapide : manque de place dans les villes, désertification des campagnes et donc baisse de production agricole et famines (un classique comme dans les année 1890 lors de la première industrialisation) accentuée par une petit période glacière.

La pression historique du XX n'est pas à oublier sur la vie quotidienne : guerre civile européenne de 1914-1945 et 1952-1984 qui ont exacerbé à l'extrême les phénomènes communautaires des pays communistes du XX et des annexes (pays de l'Est en Europe).

Ces exacerbation ont donné sociologiquement le stalinisme. Mais, Staline ne s'occupait que de la guerre c'est à dire de la défense du méga-territoire et non de la vie sociale qui restait en auto-régulation.

Pour concrétiser vite fait, la théorie sociologique sur les sociétés type communautaire d'Alexandre Zinoviev, la lettre de Pierre TKATCHEV à ENGELS (1874) montre que l'Empire Tsar était déjà une société type communautaire dans la lignée des rêves communistes des anarchistes et des utopistes.

De la même manière, "Le Visiteur du Sud" de Oh Yeong Jin met en avant les phénomènes communautaires de la Corée du Nord (temps arrêté dans les années 70 summum de la guerre froide) dans la vie de tous les jours (sans oublier non plus les pressions extérieures par le Sud, le Japon et les USA).

Sinon, il y a le wikiquote d'Alexandre Zinoviev que j'ai créé et remplis. Il existe aussi zinoviev.fr créé par Fabrice Fabio, logicien et spécialiste d'AZ.
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"Notre idéologie est la seule correcte, car c'est la seule généreuse. Nous tuons par amour de notre prochain. Confiez-nous le gouvernement et vous serez tous égaux... puisque vous serez tous morts!" Voici cinquante ans que la pavlovisation des masses par le politiquement correct, c'est-à-dire le marxisme culturel bas de gamme (formatage par la télévision) et haut de gamme (formatage par l'"instruction" obligatoire et l'enseignement "supérieur") a conditionné les Français à un certain nombre de choses bien pratiques pour ceux qui les gouvernent. Rien de tel qu'une masse qui hurle "fasciste!" "préjugés!" "nauséabond!" - bref tous les mots-gâchettes qu'on lui inculque pour la faire saliver au déclic, à chaque fois qu'on s'oppose à la volonté de la haute finance (ah, j'oubliais! Il manquait: "Conspirationniste"!) La vanité est un puissant ressort de ce mécanisme, car c'est une des rares occasions où l'imbécile peut se persuader qu'il est "culturé": sous ce régime béni, crier au fascisme dispense d'administrer quelque autre preuve de son "intelligence".

Oui, comme Noam Chomsky l'a brillamment montré dès les années 1970, marxisme culturel et mondialisation financière sont les deux faces de la même monnaie unique. C'est ce qui explique que les régimes les plus criminels de l'histoire, les régimes communistes, responsables d'un nombre incalculable d'atrocités inhumaines (Holodomor, Grande Terreur, Katyn, procès staliniens, Khmers rouges, Révolution culturelle... mais stop! ce serait in-ter-mi-nable!) - c'est ce qui explique, disais-je, que ces régimes soient absous de tout a priori. Oui, oui, je sais: "Fasciste"!! "Préjugés"!!! "Nauséabond"!! "Conspirationniste"!! C'est bien, tu l'auras, ta carotte. En fait, même pas, mouton de la farce. C'est fini, les allocs. Tes maîtres t'ont trahi. A moins que tu ne sois un bobo-coco? Oui, le communisme pratiqué en imagination du fond d'un pouf sous les lambris Louis-XV d'un appartement dans un arrondissement à un chiffre, c'est plus confortable pour effacer qu'on vient de faire dégager le sdf qui crevait de froid devant la porte. Ce que je reproche à ce livre? D'être incomplet.
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L'historienne rouge Annie Lacroix-Riz déteste ce monument salutaire. Dans une entrevue accordée à son parti le Pôle de Renaissance Communiste en France, d'obédience marxiste-léniniste "canal historique", je l'ai entendue nier l'intentionnalité de l'Holodomor dont elle qualifie le nom d'escroquerie intellectuelle. Stéphane Courtois a aussi publié le livre noir de Poutine où il accuse une continuité entre la praxis du régime de celui-ci et celle du système soviétique qui l'a formé.

En Occident, avec le wokisme, avec les tenants de l'influence délétère gauchiste, avec les enfants de l'école de Francfort et de la théorie critique, il est plus que d'actualité de dénoncer cette idéologie aux innombrables fruits pourris : la pathologie est loin d'avoir disparu en 2024.

Une dernière remarque pour la route.

Il est absurde de qualifier - comme j'ai pu le lire sur la Toile - la décommunisation de l'espace public opérée par les Polonais, les Baltes et les Ukrainiens, défendue fut un temps par Vladimir Poutine lui-même et par une certaine droite russe, comme relevant dudit wokisme, c'est justement le passé qui se venge et c'est l'Europe millénaire qui fait justice en mettant à bas cet idéal qui consiste à "faire du passé table rase" ; on aurait bien tort d'en nier l'unité sémiotique comme certains entendent le faire par intérêt de sauvetage idéologique ou du moins par déni coupable.

Je suis en faveur de l'interdiction pure et dure du communisme pour ma part.

On a pu en avoir un avant-goût chinois avec le passe sanitaire durant la crise covidodémente.

Pour aller plus loin, puisque l'on passe trop le chaînon explicatif entre bolchevisme et éthos judaïque sous silence, ce qui est un affront à l'intégrité morale de l'analyste :

https://youtu.be/ihqXV3kJiWs?si=aRWtqmVqVXAuJxwQ
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Cet immense ouvrage collectif agrège les travaux de différents historiens, spécialistes dans le domaine qui leur a été octroyé dans le cadre de ce travail, n'évitant toutefois pas les écueils du parti-pris et qui ce faisant, tombe parfois dans les pièges de l'amalgame ou du manque de recul.
Stéphane COURTOIS, maitre-d'oeuvre ici, est connu pour sa volonté de placer le Communisme sur le même « piédestal » que le Nazisme (en tant qu'ideologie meurtrière) et pour ce faire focalise sur les chiffres, faisant parler les morts, manquant la profondeur nécessaire à l'analyse d'une pensée qui aura conquis et perduré à travers les époques et les territoires.

Pour avoir fait un tour par la biographie des différents auteurs, il est mentionné qu'au moins deux d'entre-eux prennent leur distances avec la thèse globale soutenue par l'ouvrage, ainsi que sur la validité des chiffres avancés.

Pourquoi lire ce livre dans ce cas?

Il regorge de documents d'époque, permet de se plonger dans la réalité de l'horreur de la répression totalitaire des différents régimes; bien que son ampleur est à nuancer à cause d'un traitement critiqué pour son manque d'objectivité.

J'aimerai donc ici, à défaut d'une revue détaillée, partager quelques articles qui s'attardent à commenter ce livre en pointant ses problèmes.

https://www.monde-diplomatique.fr/1997/12/PERRAULT/5097

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/231017/communisme-contre-stalinisme-reponse-au-livre-noir-du-communisme-par-d-bensaid

https://www.monde-diplomatique.fr/1997/12/HALIMI/5101

Livre à explorer, donc, pour les faits qu'il expose, sans toutefois laisser en veille son esprit critique.
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"Le livre noir du communisme" ENFIN, une vérité sur ce qu'est le communisme dans sa plus grande folie de l'homme : un régime de terreur politique, philosophique, éducative, militaire, culturelle...dire que des hommes comme MELANCHON, SARTRE, MONTAND, ...ont osé ou osent encore se dire inspiré par cette idéologie bien plus terrible que le nazisme.
Outre les massacres des "russes blancs", des opposants, des rivaux, des militaires, ...il y a eu les massacres liés au déplacement de population, il y a eu le massacre en autre de tous les ukrainiens à cause de l'instauration de la famine politique...
Ces auteurs mettent en avant la réalité du léninisme, communisme, du stalinisme,...le pire régime de répression au monde. Ce n'est pas sans raison que tous les pays "communistes" ont foutu en l'air ce système...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[...] ... L'occultation de la dimension criminelle du communisme renvoie, cependant, à trois raisons spécifiques. La première tient à l'attachement à l'idée même de révolution. Aujourd'hui encore, le travail de deuil de l'idée de révolution, telle qu'elle fut envisagée au XIXème et au XXème siècles, est loin d'être achevé. Ses symboles - drapeau rouge, Internationale, poing levé - resurgissent lors de chaque mouvement social d'envergure. Che Guevara redevient à la mode. Des groupes ouvertement révolutionnaires sont actifs et s'expriment en toute légalité, traitant par le mépris la moindre réflexion critique sur les crimes de leurs prédécesseurs et n'hésitant pas à réitérer les vieux discours justificateurs de Lénine, de Trotski ou de Mao. Cette passion révolutionnaire n'a pas été seulement celle des autres. Plusieurs des auteurs de ce livre ont eux-mêmes cru, un temps, à la propagande communiste.

La deuxième raison tient à la participation des Soviétiques à la victoire sur le nazisme, qui a permis aux communistes de masquer sous un patriotisme ardent leurs fins dernières qui visaient à la prise du pouvoir. A partir de juin 1941, les communistes de l'ensemble des pays occupés sont entrés dans une résistance active - et souvent armée - à l'occupant nazi ou italien. Comme les résistants des autres obédiences, ils ont payé le prix de la répression, ont eu des milliers de fusillés, de massacrés, de déportés. (...)

L'antifascisme est devenu, pour le communisme, un label définitif et il lui a été facile, au nom de l'antifascisme, de faire taire les récalcitrants. (...) Furent ainsi prestement escamotés les épisodes gênants au regard des valeurs démocratiques, comme les pactes germano-soviétiques de 1939 ou le massacre de Katyn. (...)

La dernière raison de l'occultation est plus subtile, et aussi plus délicate à exprimer. Après 1945, le génocide des Juifs est apparu comme le paradigme de la barbarie moderne, jusqu'à occuper tout l'espace réservé à la pe
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Les faits sont pourtant têtus et montrent que les régimes communistes ont commis des crimes concernant environ cent millions de personnes, contre environ 25 millions de personnes au nazisme. Ce simple constat doit au moins inciter à une réflexion comparative sur la similitude entre le régime qui fut considéré à partir de 1945 comme le régime le plus criminel du siècle, et un système communiste qui a conservé, jusqu'en 1991, toute sa légitimité internationale et qui, jusqu'à aujourd'hui, est au pouvoir dans certains pays et garde des adeptes dans le monde entier.
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Le pire fut sans doute atteint par la perversion du langage. La magie du vocabulaire, le système concentrationnaire devint une œuvre de rééducation et les bourreaux des éducateurs appliqués à transformer les hommes de l'ancienne société en des "hommes nouveaux".
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Vidéo de Stéphane Courtois
Rencontre avec Stephane Courtois vous présente son ouvrage "Le livre noir de Vladimir Poutine" aux éditions Robert Laffont et Perrin. Entretien avec Christophe Lucet. En partenariat avec La maison de l'Europe de Bordeaux.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2664454/le-livre-noir-de-vladimir-poutine
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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