Du sang sur le pavé
Sylvain Pavlowski
332 pages
Sorti le 10/11/2019
Sylvain m'envoie jeudi "Du sang sur le pavé" que je commence dans la foulée. Dimanche soir, j'ai terminé la lecture. Oui, vous avez bien vu, j'ai passé 4 soirées à lire 332 pages, non pas que je me suis ennuyer, mais j'ai pris mon temps pour savourer ce roman, j'ai lu et relu certain passages plusieurs fois.
Mai 1968
Dans les facs de la capitale, les étudiants sont en colère, ils veulent changer le monde, leur monde, vivre libre, prendre leurs désirs pour des réalités, vivre sans temps mort et jouir sans entrave....
C'est dans ce contexte que Paul et Alice se rencontrent et découvre qu'ils peuvent croire en une société meilleure, qu'ils peuvent faire changer les choses... Allez jusqu'au bout de leurs rêves et s'aimer.
Pendant ce temps, deux homicides ont lieu, et un seul suspect, un écrivain qui a eu le Prix Goncourt. le commissaire Durieux va enquêter sur ces meurtres pendant que les grèves sauvages se transforment en une grève générale dans toute la France.
Quelle fabuleuse lecture, comme je vous l'ai déjà dit, j'ai pris mon temps pour le découvrir. Il faut dire que je n'avais que 6 ans en 1968 et aucun souvenir de ces révoltes. Pour moi, ce n'ai pas un roman policier sur fond de mai 1968, mais plutôt une enquête policière qui est le fil conducteur pour nous rappeler tout ce qui s'est passé pendant ces mois de grève.EEnfin, c'est mon ressenti, d'autres ne verront que l'enquête sur fond de grève.
Grâce à une écriture fluide et des recherches approfondies et surtout des descriptions hurlantes de réalisme. Sylvain, nous plonge directement au coeur de cette révolte.. On est avec les étudiants sur les barricades, on crie avec eux des slogans, on se fait malmener par les CRS. On sent l'épuisement des forces de l'ordre..... On ressent aussi l'odeur des gaz lacrymogènes, qui nous brûle les yeux, ainsi que l'odeur des gauloises qui enfument les bureaux, les bars... Quel plaisir de revoir, les 404 qui déambulent dans Paris, le Rock, les blousons noirs...
C'est un formidable roman que l'on lit, que l'on vit, que l'on sent et ressent au plus profond de nous.
Je vous Conseille fortement de le lire.
Une très belle découverte.
4ème de couverture
Paris, mai 1968.
La grogne sociale se transforme en véritable affrontement entre étudiants et forces de l'ordre. La grève générale s'installe dans le pays, faisant vaciller le pouvoir en place. Partout, des barricades brûlent, et avec elles, c'est toute la société qui se consume.
C'est dans ce climat explosif que Paul et Alice se rencontrent. Deux jeunes étudiants qui vont prendre conscience qu'il est possible de rêver une société nouvelle et découvrir l'amour.
Pour le commissaire Durieux, de la Crim', le contexte n'est pas simple, alors qu'on lui confie une sordide affaire d'homicide dans un hôtel de luxe. Mais pourquoi irait-on assassiner un metteur en scène dans sa chambre et lui transpercer le coeur après l'avoir égorgé ?
Sur fond de révolution et dans un Paris des années soixante, « du sang sur le pavé » est une histoire qui sent bon le formica, le petit salé, les 404, le métro et ses poinçonneurs. Un roman qui est tout autant une enquête de police qu'une grille de lecture des évènements de mai 68.