"Si l'on recherche la signification originelle de la poésie, aujourd'hui dissimulée sous les mille oripeaux de la société, on constate qu'elle est le véritable souffle de l'homme, la source de toute connaissanceet cette connaissance elle-même sous son aspect le plus immaculé."
Contre l'applatissement, la corruption de la poésie à la patrie, à la religion, à l'unité nationale, un hymne à la rébellion et à la poésie.
"Par contre, de tout poème authentique s'échappe un souffle de liberté entière et agissante, même si cette liberté n'est pas évoquée sous son aspect politique et social, et, par là, contribue à la libération effective de l'homme."
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Le merveilleux, je le répète, est partout, de tous les temps, de tous les instants. C’est, ce devrait être la vie même, à condition cependant de ne pas rendre cette vie délibérément sordide comme s’y ingénie cette société avec son école, sa religion, ses tribunaux, ses guerres, ses occupations et libérations, ses camps de concentration et son horrible misère matérielle et intellectuelle.
Tant que les fantômes malveillants de la religion et de la patrie heurteront l'aire sociale et intellectuelle sous quelque déguisement qu'ils empruntent, aucune liberté ne sera concevable : leur expulsion préalable est une des conditions capitales de l'avènement de la liberté.
L'origine de la poésie se perd dans l'insondable abîme des âges car l'homme naît poète, les enfants en témoignent.
Si l'on recherche la signification originelle de la poésie, aujourd'hui dissimulée sous les mille oripeaux de la société, on constate qu'elle est le véritable souffle de l'homme, la source de toute connaissanceet cette connaissance elle-même sous son aspect le plus immaculé.
Par contre, de tout poème authentique s'échappe un souffle de liberté entière et agissante, même si cette liberté n'est pas évoquée sous son aspect politique et social, et, par là, contribue à la libération effective de l'homme.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
Benjamin Péret, _Le déshonneur des poètes,_ précédé de _La parole est à Péret,_ Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, 38 p., « Liberté n°23 ».
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