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EAN : 9782226398970
224 pages
Albin Michel (31/05/2017)
2.98/5   48 notes
Résumé :
Une cocotte en fonte, rouge, qui n’arrive pas, et c’est le début d’un échange épistolaire entre Lucia – conseillère clientèle dans le Nord – et Eugène, comptable et commanditaire basque de la cocotte. Alors qu’en toile de fond, une émission de téléréalité mettant en scène des seniors rebelles et agitateurs mobilise l’attention générale et répand un vent de révolte, la terre, tout à coup, semble souffrir de court-circuits à répétition et cesse de tourner rond. A quoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
2,98

sur 48 notes
Eugène habite dans le pays basque à Saint-Jean de Luz. Il exerce la profession de comptable mais l'auteure nous fait savoir que cette profession n'incite pas au rêve.
Lors d'un anniversaire, il observe un botaniste et cette profession est enviable pour lui.
Par correspondance, il commande une cocotte en fonte rouge. Celle-ci n'arrive pas et une correspondance s'amorce avec la responsable de la vente, Elise.
Celle-ci, très contente d'être tirée de son anonymat va lui envoyer son adresse mail.
On saura ainsi qu'elle s'appelle en vérité Lucia et habite les côtes normandes.
Un jour, elle prend le chemin du sud pour rencontrer Eugène qui, dès le début, s'était fait passer pour un botaniste. Quelle idée, comptable, ce n'est pas si mal mais c'est vrai que ses descriptions des plantes risquent plus d'intéresser sa correspondante. Ce sont les illusions du net.
Parallèlement, on suit une émission de téléréalité animée par des seniors.
Au début de la rencontre de Lucia et Eugène, un incident de l'ordre du fantastique va se produire.
Roman bien amusant qui sort des normes de l'anonymat des personnes qui d'habitude y restent.
Beaucoup d'humour dans le roman avec par exemple, à la fin de chaque mail d'Eugène ses salutations ...excédées, inquiètes, confiantes, colorées... et un ton léger marquent ce roman de Nathalie Peyrebonne. Le style est très agréable à lire, très vif, avec beaucoup d'esprit.

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir fait découvrir ce roman tout à fait original.
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C'est la rencontre entre un homme, Eugène, et une femme Lucia. Une rencontre fortuite, grace a une cocotte en fonte rouge.
Mais cette rencontre n'est que prétexte pour l'auteure. le récit va doucement basculer du réel vers le fantastique.

Un roman qui commence doucement, par un échange d'e-mail, assez droles au demeurant. Qui semble léger, voir très légér au premier abord. Mais qui en fait est une critique de la société actuelle. du manque d'intérêt qu'ont les hommes pour notre planète, pour leurs semblables. La vie fait qu'aujourd"hui on ne prend plus le temps d'apprécier les gestes simples, la beauté de la nature...

J'avoue que la première moitié du roman m'a un peu laissée perplexe parce que l'auteure a mis du temps (un chouia trop à mon goût) a faire basculer le réçit vers le sujet réel du roman. mais ensuite j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Une plume facile et agréable. Un sujet de fond que j'aime réellement, avec néanmoins un petit bémol . En effet, l'auteure reste très douce avec ce sujet j'aurais apprécié quelque chose de plus incisif, de plus mordant.

Un roman qui reste du fantastique que je qualifierais de soft , que même les lecteurs non féru de SFFF peuvent lire sans sortir de leur zone de confort.

Je remercie fortement babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman. Je découvre une auteure que je suivrais volontier.
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PETITE TENTATIVE DE RÉENCHANTEMENT DU MONDE (UN CHOUÏA)...

Avant de poursuivre, merci aux éditions Albin Michel et à Babelio de m'avoir sélectionné à cette Masse Critique un peu particulière. Ceci étant dit, poursuivons !

Quel est, en ce XXIème siècle post-moderne, le meilleur moyen pour son prochain de rencontrer enfin sa prochaine ? C'est bien plus simple que ce que l'on pourrait imaginer : il suffit, pour se faire, de commander, via internet, une de ces bonnes vieilles cocottes en fonte. «Une cocotte Irone, fonte émaillée intérieur et extérieur, couleur rouge, vingt-huit centimètres, utilisable sur tous les feux dont induction et au four, répartition homogène et progressive de la chaleur, lavable au lave-vaisselle, garantie à vie», pour être parfaitement précis.

Une pure merveille de cocotte.

Ce qui l'est franchement moins, c'est la vie fade et solitaire d'Eugène, l'acheteur de ce parfait ustensile de cuisine. Eugène - Eugène Benengeli, c'est son nom exact - vit à St Jean de Luz, charmant petit port de pêche de la côté basque, presque à la frontière avec l'Espagne est comptable. Il vit seul, aime se cuisiner des petits plats - il rêve de son agneau aux herbes dans SA cocotte -, regarde la télé sans y prêter vraiment attention, se retrouve parfois dans le bar d'à côté, n'est pas botaniste. Ne fait rêver personne. Achète sa cocotte sur internet. Ne la reçoit pas. Attends. Attends encore. Plus que de raison. Décide finalement d'écrire une réclamation au service après vente...

C'est ainsi qu'Eugène va croiser l'existence de Lucia - alias Elise Dubois, ci-devant "Conseillère clientèle Irone" -, à l'occasion d'un échange assez truculent de mails de réclamation auxquels font invariablement suite des mails d'explication, mais le comptable - sans doute aidé par l'anonymat facile de l'écran - se lâche peu à peu, entraînant la conseillère dans sa gentille folie, jusqu'à ce que cette dernière lui avoue son véritable prénom confie au basque son adresse personnelle. Lucia vit à l'autre bout de la France - dans les quartiers populaires de Boulogne sur mer -, seule avec ses deux enfants, et un frère prof de yoga qui lui donne, ici et là, des coups de main. Lucia est une femme terriblement seule, mais qui s'est peu à peu faite à cette solitude, celle où l'on ne s'en rend même plus vraiment compte, celle où l'on oublie qu'on a pu être jolie, se pomponner, s'aimer... Alors, lorsqu'un botaniste (sic !) du pays basque semble s'intéresser à elle, imaginez le branle bas !

Pendant ce temps là... Et bien, oui, pendant ce temps-là, le monde continue d'avancer, et se fiche pas mal des cocottes, même en fonte. Alors, ce qui fait la une comme on le dit, c'est une émission de "télé-réalité" d'un genre (presque) révolutionnaire : fini les bimbos blondes délurées, les cagoles sexy, les badass ou les boloss d'ici ou d'ailleurs, has been, les djeun's dopés aux boissons sur-vitaminées ou au dérivé de semence de taureau (sic !) ; l'idée qui a germé dans un de ces cerveaux d'une chaîne de TV c'est de mettre dans quelques dizaines de mètres carrés plus un parc et sous l'oeil impitoyable de la caméra des... Vieux ! Pardon : des Seniors. Manque de chance - ou de jugeote - il semblerait que les bons vieux adages tiennent toujours la route et que ce ne sont décidément pas à de vieux singes qu'on apprend à faire la grimace. Et en effet, sous le regard outré et dépité du directeur de chaîne, voila que nos anciens, n'ayant à la fois rien à perdre et pas plus à prouver, retournent le jeu contre lui-même, en font une véritable vitrine politique, un lieu où les choses de la vie des vrais gens peuvent enfin se dire et s'exprimer, au grand dam de certains politiques qui commencent à n'en plus pouvoir mais ! Et bien oui, tout de même ! Ne sont-ils pas, professionnellement, les seuls dépositaires reconnus de la vraie vox populi, non mais ?

On avance, on avance, on avance. C'est une évidence, etc... Souvenez-vous de la chanson de Souchon. On fait de même dans ce roman pourtant court mais dans lequel, très vite, on se contente de s'acheminer inexorablement vers la dernière page parce que, tout de même, il n'est pas bien épais, qu'on s'est engagé - qu'on ne regrette pas de l'avoir fait, malgré tout -, qu'on se sent cependant un peu gêné de ne s'ennuyer à ce point, parce qu'il faudra bien l'exprimer, malgré tout. Que l'on préfère tellement dire du bien lorsque c'est possible. Sauf que. Alors, on avance.

Nos Seniors fichent donc une pagaille pas possible dans le poste et, puisqu'il est bien connu que nous sommes tous totalement hypnotisés sans exception ni recours possible par ce qu'il se passe dans la "petite lucarne", c'est à un véritable phénomène de société que nous assistons, ébahis. de fil en aiguille, c'est dans le pays tout entier que ces rebelles chenus amènent une sorte de doux vent de révolte et de folie allégée de maison de retraite en goguette. On a bien entendu droit à la part d'aveux intimes de ces anciens modestes et charmants, dans le confessionnal obligé de ce type d'émission. Ne sommes-nous pas à l'époque de la transparence absolue, universelle et obligatoire ?

Bien entendu, de leur côté, nos deux paumés qui s'ignorent se sont bien trouvés - c'est madame, malgré ses deux enfants, qui fait l'effort du coup de folie véritable. Mais on la comprend : Pour qui connait St Jean de Luz et le pays basque, on peut affirmer sans crainte de vexer qui que ce soit que c'est une région parmi les plus belles de notre hexagone -. Eugène, dans le secret douillet des confessions nocturnes, avoue son mensonge. Hélas non, il n'est pas biologiste, mais c'était de bonne guerre, n'est-ce pas ? Une longue et belle balade dans les Pyrénées ; un apéro-discussion avec un écrivain anar', ami d'Eugène, dans sa cahute ; Un refuge de montagne solitaire et vide, on s'installe pour la soirée, on prend son temps, on sait quelle sera la conclusion de toute cette escapade "métrosexuelle".

C'est en redescendant de la montagne que tout bascule, brutalement, sans prévenir, comme si le temps s'était brusquement arrêté, diffracté, entré dans une zone de vide. Et c'est l'ensemble de la planète qui s'est mise à hoqueter. Qui hoquette d'ailleurs de plus en plus régulièrement, de plus en plus fort, sans qu'aucune explication satisfaisante ni solution ne puissent être données. L'ambiance est à la fin du monde et même nos anciens télévisés du haut de leur invariable sagesse n'ont plus de réponse à apporter.

Rassurez-vous, tout se termine globalement bien dans ce monde rose pâlichon, grâce à l'intelligence humaine des plus généreux, au sens de la solidarité retrouvé, à la participation de tous à l'émergence d'un nouveau bien commun, alléluia. Car il faut bien essayer de réenchanter notre univers (le vrai), dont on ne peut pas toujours exprimer qu'il nage invariablement dans le meilleur des mondes possibles. Ainsi, la planète-mère, symbolisée, semble-t-il, par une baleine débonnaire et sans rancune, apparaissant régulièrement à proximité de notre côte atlantique, semble bien vouloir pardonner tous nos excès, nos dérives, notre surexploitation, notre impéritie.

On referme ces quelques deux cent pages sans y avoir cru beaucoup, à l'exception d'un ou deux moments (étrangement, l'échange internet du début, qui pourrait sembler du dernier quelconque, s'avère être rétrospectivement le passage le plus subtilement drôle et intéressant de l'ensemble) . On ne peut s'empêcher de pousser un soupir de soulagement, déçu, terriblement déçu, en refermant l'ouvrage. Des personnages peu ou mal exploités, sans aucune force psychologique et, plus encore, sans originalité vraie ; une multitude de thèmes apparaissant sans aucun lien logique les uns avec les autres, et dans un même temps, chaque épisode de ce roman s'annonce des plus convenus, prévisibles ; l'impression quasi permanente de déjà lu - et en beaucoup mieux. On pense, entre autres, à Anna Gavalda -, l'ensemble surnageant dans une espèce de salmigondis de sauce new-age (qui ne s'avoue pas vraiment) à la mode 2.0. Un style pas désagréable mais relativement transparent et truffé de lieux communs. Un texte qui ne parvient jamais à savoir s'il est une belle romance contemporaine, un ouvrage à la conclusion vaguement fantastique mais qui n'ose pas franchement plonger dans ce genre-là (la peur de dérouter ?), une critique très édulcorée de notre époque "post-moderne", l'ensemble entremêlé d'une sorte de nostalgie au futur antérieur d'un avenir souhaité, espéré et impossible à la fois. Au bout du bout, un "chouïa" - mot attachant que l'autrice semble apprécier et que nous n'avions plus entendu depuis des siècles - trop de tout avec pas assez de profondeur pour ce livre se lisant très vite mais qui a semblé très long.

Déception, donc, pour ce roman d'une jeune autrice, Nathalie Peyrebonne, qui n'en est toutefois pas à son coup d'essai, son Rêve Général en particulier ayant eut assez bonne presse et trouvant place, avant les célèbres éditions Albin Michel pour ce nouveau récit, auprès des excellentes éditions Phébus dont les choix éditoriaux sont généralement remarquables. Sans avoir jamais lu ses textes antérieurs, l'accroche pour celui-ci était des plus alléchantes. On se retrouve, en fin de compte, avec quelque chose de maladroit, de mal abouti, mélangent trop de genres pour satisfaire à toutes les exigences. Un peu comme si l'on se retrouvait avec, dans les mains, le véritable premier roman écrit par cette romancière, avec toutes les maladresses inhérentes à ce difficile et terrible exercice, - les deux précédents rédigé se faisant alors publier antérieurement. Ce n'est qu'une hypothèse - , mais qu'on ressort des placards le temps de se remettre de toutes ces émotions parfaitement justifiées, afin de se donner le temps de souffler et de repartir d'un bon pied.

Demeure ainsi un roman, léger, qu'on lira peut-être sur la plage, entre chichis, papotages et baignade, histoire de ne pas bronzer trop idiot en s'occupant l'esprit sans trop lui en demander. Juste un chouïa...
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Une rencontre tient à peu de chose finalement, même à une commande d'une cocotte en fonte rouge qui n'arrive pas. Un échange de mails, et Eugène qui se disait biologiste alors qu'il est comptable rencontre Elise qui est en réalité Lucía.

Le début m'a laissée un peu perplexe, j'ai eu du mal à voir où l'auteure voulait en venir. Récit de vie ? Romance ? Mais, plume agréable aidant, j'ai poursuivi ma lecture, ma curiosité étant malgré tout piquée.

A la moitié du roman, le récit bascule et l'on voit clairement les intentions de l'auteure. Ce n'est pas une histoire d'amour qu'elle veut nous conter, mais plutôt une histoire d'hommes et une histoire des hommes. le fantastique fait son entrée, de mystérieux court-circuits vont mettre la vie entre parenthèse, tout comme cette baleine qui semble vouloir visiter les eaux du Pays Basque.

Tout cela vous semble décousu ? Une histoire de cocotte, un comptable, une femme qui répond aux mails sous une identité qui n'est pas la sienne, une baleine, un monde qui oscille... Sans doute l'est-ce un peu, mais cela n'empêche que la critique de la société est bel et bien présente. L'égoïsme des hommes, l'indifférence face à autrui, face à l'environnement mais aussi le voyeurisme de la télé-réalité sont bien présents dans cette histoire qui se voulait légère.

Le seul regret que je peux avoir tient à ce qui m'a pourtant fait continuer ma lecture : l'écriture. J'aurais aimé que le rythme suive quand le récit bascule et quitte par moments le contemplatif qui l'habite. Mais ce sera le seul, j'ai vraiment apprécié cette lecture.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir fait découvrir ce roman.

On pourrait naturellement avoir envie de le classer dans le genre littéraire des « romans qui font du bien » et des romans d'amour.

N'étant pas une adepte de ces genres, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le style joute épistolaire et prémisses d'une histoire d'amour. D'autant plus que le tout est imbriqué dans une sorte de compte-rendu d'une télé-réalité pour aînés sous forme d'analyse sociologique de la société actuelle.

En bonus l'auteure fait un détour sur des phénomènes fantastiques.

Effectivement il est intéressant de constater que nous vivons dans un monde pressé, où les gens ne prennent plus le temps de regarder ce qui se passe juste à côté, une société devenue indifférente et superficielle. Je n'ai pas accroché car je n'ai pas su saisir le message qui avait derrière un style assez simple un peu chargé de lieux communs.

On se perd un peu parmi trop de thèmes amorcés et pas développés qui finissent par lasser et freiner la curiosité.


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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Mon rêve à moi, c'était de devenir chef de gare. A la SNCF, il y avait un dictionnaire des grades présentant les postes, certains étaient réservés aux hommes, d'autres étaient mxtes. Et le grade de chef de gare était pour les hommes uniquement. De nos jours, tout cela a changé, je sais qu'il y a des femmes chefs de gare. Mais il a fallu attendre, la SNCF a trainé les pieds longtemps, très longtemps, elle préférait réserver les postes d'encadrement et de sécurité à des hommes, et donnait aux femmes des postes de garde-barrière ou de gérante d'une toute petite gare. J'aurais aimé naître une génération plus tard. Enfin c'est ce que je me dis parfois, même si, aujourd'hui encore, s'il y a des femmes chefs, le mot n'a toujours pas de féminin, les filles restent sur des strapontins ajouté à la va-vite sur une rangée décidément masculine.
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"Le monde est une branloire pérenne : toutes choses y branlent sans cesse", écrivait Montaigne il y a quelques siècles, et cette idée d'un monde en mouvement permanent est très belle, mais Montaigne n'avait pas idée de ce que cela allait devenir, qu'il faudrait désormais se battre pour retrouver un certain droit au calme, a la solitude, au repos et a tout ce qui va avec, la lecture, la pensée, la rêverie, mais on n'a plus le temps, alors les vieux dansent et courent et rient et applaudissent et se lèvent et se rassoient et ne s'arrêtent jamais, rhumatismes et prothèses de hanche n'y font rien, et le monde les regarde, affalé dans un fauteuil ou sur un canapé, mais c'est qu'on peut bouger par procuration, idée piquée au sport télévisé, l'important c'est d'en être, on colle a l'agitation, a l'émotion qui se dégage, on suit, quoi.
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-Finalement, ils font un peu comme toi les vieux.
(...)
-Ils s'écartent. Je veux dire qu'ils ne se contentent pas du rôle qui devrait être le leur. Ils refusent de jouer les anciens, d'incarner les ancêtres certes sur la touche, mais respectés parce que sages : ça, c'est le vieux tradi, un genre de bibliothèque ambulante et de machine à débiter des aphorismes profonds et avisés sur la vie, la mort, l'amour et le temps qui passe. Ils refusent aussi d 'opter pour la version moderne, de jouer les vieux futiles et jouisseurs, incapables de rester en place et de se faire à l'idée de vieillir, constamment par monts et par vaux, jonglant entre les cours de yoga et les stages de remise en forme : ça, c'est le vieux pseudo-nouvel adolescent qui fait vivre la Silver Economie, les cheveux blancs sont une minde d'or paraît-il.
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La nuit est le refuge indispensable des conversations à cœur ouvert, où l'on se livre et l'on partage sans compter. Jamais la journée ne pourra offrir ce temps qui s'étire, cet éloignement du quotidien nécessaire à ceux qui racontent, il faut pour cela que la majorité dorme, que les commerces soient clos, que le monde ait baissé d'un ton pour qu'on puisse s'entendre. Alors peuvent s'ouvrir ces brèches magnifiques, élargies peut-être par un vin soyeux emportant plus loin encore les conversations nocturnes.
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Et alors, a répondu Eugène, on est tellement peu responsable du métier que l'on exerce, résultat d'une équation complexe ou entrent le milieu social, le lieu de vie, les gens rencontrés, la chance aussi, parfois.
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