Je rêvais devant un livre de poésie ,
mon âme voulait écrire des vers mystérieux
comme, dans ma mémoire ceux de Labrunie,
des vers tour à tour tendres et amoureux.
Ils auraient été les mots de la mélancolie,
le soleil noir de ces esprits ténébreux
du Pausilippe et de la mer d'Italie,
là, ils seraient redevenus facétieux,
à l'égal du jeune romantique
Nerval,
gileté de rouge comme
Balzac et
Vigny
pour défendre
Victor Hugo et
Hernani,
lui, cet insensé sublime, rêveur du Val,
souvent tenu pour un poète de province,
celui qui parmi les poètes est un prince.
Non décidément je n'y réussis pas, je vais donc continuer, à mon pas tranquille.
A quel poète est-ce que je retourne, me demanda-t'il,
Il ne me semble pas qu'il y en eut un autre pensai-je, malgré tout je donnai un nom au hasard… et Gérard que j'aime tant pourquoi l'avais-je oublié ?
De
Sylvie et d'
Aurélia il fut le seul et le dernier amant,
il savait que le Christ était un poète ; il savait qu'il était l' autre,
tel un Labrunie devenu
Gérard de Nerval - prédestination pour ce Kabbaliste que l'on retrouva rue de la vieille-lanterne?
Et que j'aime toujours.
,
Nous boirons le petit piqueton
De Mareuil, celui qui nous guérit de la soif qu'un vin plus vanté nous a laissé depuis la veille lorsque nous avons dîné de morue, et de karis à l'indienne chez Martin, Place du Châtelet . Les vers de Gérard seront en nous lors des vingt quatre heures d'écoute des vexations d'Erik Satie.
Tous les vers de
Nerval - il y en a peu - sont présents dans mes mots.
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