AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Christophe Brault (Autre) Audiolib (Autre)
EAN : 978B085Y9T63V
Audiolib (15/04/2020)
  Existe en édition audio
4.13/5   228 notes
Résumé :


La répartition des richesses est l’une des questions les plus débattues aujourd’hui. Pour les uns, les inégalités n’en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l’évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nou... >Voir plus
Que lire après Le capital au XXIe siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 228 notes
Depuis mon DEUG de science économie, soit il y a près de 30 ans, je ne m'étais plus attaqué à ouvrage économique si imposant, tout du moins en nombre de pages. Tandis qu'alors, égaré par hasard dans cette filière, je rechignais à m'imprégner des théories et des essais des penseurs économiques que m'imposait le programme universitaire, je me suis surpris à parcourir ce livre de Thomas Piketty d'un empressement intéressé et d'une main légère. Le retentissement médiatique qui accompagna la sortie de : le capital au XXI siècle, ne m'avait pas échappé et il faisait partie de ma pile. Sans doute son épaisseur me faisait hésiter jusque-là, ou peut-être la peur de ne plus comprendre et de constater que mon passage en science économie fut une perte de temps. Au-delà de la satisfaction du devoir accompli, je ne regrette pas cette tardive plongée dans le travail de l'auteur. D'abord, parce qu'il éclaire la source des inégalités, un thème entamé avec Joseph Stilglitz, d'un oeil neuf. Comme le dit Thomas Piketty, personne n'avait présenté des séries statistiques aussi longues s'agissant de l'évolution de capital, du revenu et du patrimoine à travers les siècles. La densité de ce matériau dont il a l'humilité de préciser qu'il est imparfait et sujet à discussions permet de mettre en évidence que structurellement, le capitalisme tel qu'il a été et et tel qu'il est, produit des inégalités que seule la puissance publique pourrait réguler. Il ébauche des pistes sans omettre de signaler les difficultés qui en découleraient en matière de déploiement tant une collaboration mondiale, la transparence financière et la volonté semblent peu probables aujourd'hui. Ce livre m'a facilité le décryptage des épouvantails économiques maniés par les tenants forcenés d'un libéralismes échevelé. Donc merci Thomas Piketty. J'ai apprécié également sa conclusion, modeste face aux incertitudes d'une science sociale : l'économie ! Beaucoup la présente comme une science dont les équations mathématiques livreraient des vérités irréfragables, un amalgame que l'auteur fustige tant il lui préfère le qualificatif d'économie politique qui reflète bien plus sa réalité intrinsèque.
Commenter  J’apprécie          629
« le capital au XXI siècle », un gros livre, presque 700 pages, un livre intéressant, qui couvre à la fois un sujet économique et historique, et, finalement, un livre pertinent, qui traite de la situation actuelle de l'Europe. L'auteur, Thomas Piketty, est devenu un économiste très connu depuis l'apparition de ce livre. Il s'exprime contre les mesures d'austérité européenne. Il propose une autre solution pour attaquer en parallèle la dette publique européenne et l'inégalité croissante du capital : l'introduction d'un impôt progressif. C'est pour ça qu'il est invité tellement souvent par des universités et des gouvernements pour présenter ses idées économiques. C'est pour ça aussi qu'il y a des critiques qui considèrent Piketty simplement un marxiste…
Le sujet de son livre est d'un côté très compliqué, les développements financiers pendant plus de 2 cent années, mais d'une autre côte, le sujet s'est présenté tellement clairement qu'on peut le comprendre confortablement. En effet, sans formation économique quel que soit, le lecteur peut suivre assez facilement les interprétations et les conclusions.
Le livre est très intéressant aussi parce que l'auteur a inséré des références littéraires. Il explique l'importance du sujet de possession des terres et des biens dans la littérature du XIXe siècle. L'auteur débat la question fondamentale déjà discutée dans les livres De Balzac, de Jane Austen et d'autres écrivains du XIXe siècle : pour améliorer son capital, serait-il mieux de faire ses études pour trouver un emploi avec un bon salaire ou serait-il meilleur de se marier avec un héritier ou une héritière d'une famille fortunée ? Malheureusement, on pourrait conclure après d'avoir lu « le capital au XXIe siècle », que d'investir dans un mariage avec la richesse est mieux pour améliorer son capital que d'investir dans une formation nécessaire pour trouver un bon emploi. Donc, rien n'a changé pendant les derniers deux siècles …
Alors, le livre de Piketty couvre la répartition des richesses depuis le XVIIIe siècle. le livre repose avant tout sur l'analyse de l'expérience historique des principaux pays développés : les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. C'est une chose nécessaire pour le chercheur, car on peut trouver des données économiques jusqu'au début du XIXe siècle seulement pour les pas riches.
Je trouve le livre vraiment intéressant et impressionnant. Je le trouve intéressant parce que je m'intéresse à la fois à l'économie et à l'histoire et je veux apprendre le français, une langue difficile et compliquée pour un simple garçon hollandais. Alors, trois intérêts dans un seul livre ! Je le trouve impressionnant non seulement pas en raison du grand nombre de pages, mais aussi grâce à la manière de la présentation et de la discussion des données financières. Il y a beaucoup de données présentées et analysées. Heureusement elles sont résumées clairement par des graphiques claires. de plus, le texte contient maintes liens pour que le lecteur puisse accéder les données individuelles aux Internet. En se basant sur ces données, l'auteur arrive à des conclusions captivantes. Même si on ne veut pas étudier toutes les informations numériques, on peut suivre facilement le raisonnement et les conclusions.
Le livre comprend quatre parts. Dans les premières trois parties, l'auteur présente des données financières, ses interprétations et les résultats de ses analyses. Il explique la croissance de l'inégalité du capital, aux États-Unis et en Europe. C'est une inégalité grandissante, surtout depuis le début de la crise actuelle et économique en 2008. Ces trois parties forment la préparation de la quatrième partie du livre où l'auteur propose notamment sa conclusion sur la nécessité d'un impôt progressif pour réduire l'inégalité du capital et pour réduire la dette publique.
Dans la première partie du livre, « Revenu et Capital », l'auteur traite la répartition des richesses. Il avance que « dans des sociétés de croissance faible, les patrimoines issus du passé prennent naturellement une importance disproportionnée, car il suffit d'un faible flux d'épargne nouvelle pour accroître continûment et substantiellement l'ampleur du stock ».
C'est ici, dans cette première partie, où l'auteur présente son équation intrigante « r > g » sur laquelle il a basé son entier travail. le signe « r » représente le taux de rendement du capital au cours d'une année (sous forme de profits, dividendes, intérêts, loyers et autres revenus du capital, en pourcentage de sa valeur). le signe « g » représente le taux de croissance ou l'accroissement annuel du revenu et de la production. Quand r est plus large que g cela implique mécaniquement « que les patrimoines issus du passé se recapitalisent plus vite que le rythme de progression de la production et des revenus. Donc, dans des sociétés de croissance faible, les patrimoines issus du passé prennent naturellement une importance disproportionnée, car il suffit d'un faible flux d'épargne nouvelle pour accroître continûment et substantiellement l'ampleur du stock. »
Dans la partie suivante, « La dynamique du rapport capital/revenue », l'auteur discute plus sur les conséquences de cette équation « r > g ». Il montre aussi qu'on doit analyser les données financières pendant une longue durée (au moins cent années) pour éliminer des effets temporaires. Il discute aussi les effets économiques désastreux des guerres mondiales. Désastreux si, mais Piketty montre que ces deux guerres ont aussi abouti à une réduction sérieuse de l'inégalité européenne en ce temps…
Dans la troisième partie du livre, « La structure des inégalités », l'auteur discute la distribution de la richesse dans les sociétés européennes et dans les États-Unis. Il montre que dans les pays riches, « les 10 % les plus riches détenaient la quasi-totalité du patrimoine national et que la part du décile supérieur atteignait 90 % ». Il constate que : « À eux seuls, les 1 % les plus fortunés possédaient plus de 50 % du total des patrimoines. La part du décile supérieur atteint 60 % en Europe en ce début de XXIe siècle, et elle dépasse 70 % aux États-Unis. » En 2010 selon l'auteur, la moitié inférieure de la population possède à peine 5 % du total.
Selon l'auteur, la hausse de ces inégalités aux États-Unis a contribué à fragiliser le système financier américain. Il donne l'argument que cette hausse a eu pour conséquence « une quasi-stagnation du pouvoir d'achat des classes populaires et moyennes aux États-Unis, ce qui n'a pu qu'accroître la tendance à un endettement croissant des ménages modestes ; d'autant plus que dans le même temps des crédits de plus en plus faciles et dérégulés leur étaient proposés par des banques et intermédiaires financiers peu scrupuleux, et désireux de trouver de bons rendements pour l'énorme épargne financière injectée dans le système par les catégories aisées. »
Dans la dernière partie du livre, « Réguler le capital au XXIe siècle », l'auteur discute la dette publique. C'est ici qu'il avance et défend la nécessité d'un impôt progressif. Un impôt est dit proportionnel quand son taux est le même pour tous. Un impôt est progressif quand son taux est plus élevé pour les plus riches et plus faible pour les plus modestes. D'après l'auteur, le niveau optimal du taux supérieur dans les pays développés serait supérieur à 80 %. (J'avais déjà mentionné l'étiquette de marxiste…).
Depuis 2008 il y a une grande discussion sur la dette publique en Europe. Les mesures d'austérité ont divisé politiquement les pays du nord et les pays du sud. de plus, il semble que ces mesures ont abouti à des problèmes économiques même plus grands. Piketty explique qu'il existe deux façons pour un État de financer ses dépenses : par l'impôt, ou par la dette. L'auteur déclare que l'impôt est la solution préférable, « à la fois en termes de justice et d'efficacité ». Selon l'auteur il existe trois méthodes principales pour réduire significativement une dette publique importante que l'on peut combiner dans diverses proportions : l'impôt sur le capital, l'inflation et l'austérité. L'auteur prétend que la pire solution, en termes de justice comme en termes d'efficacité, est une cure prolongée d'austérité. C'est pourtant cette solution qu'on a choisie actuellement en Europe. Par contre, Piketty déclare que la solution préférée pour réduire la dette publique consiste à prélever un impôt exceptionnel sur le capital privé.


Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
Commenter  J’apprécie          302
Thomas Picketty, économiste français, est un spécialiste de l'étude des inégalités économiques.
Il a reçu en 2002 le prix du meilleur jeune économiste de France et a joué un rôle majeur dans la fondation de l'Ecole d'Economie de Paris, où il est professeur.
La parution américaine de son livre "Le Capital au XXIème siècle" a déclenché cette année un important débat public.
Son étude s'inscrit dans une perspective historique et comparative.
Elle fait ressortir que, si les inégalités ont diminué au XX ème siècle, en raison de la forte croissance, cette évolution est maintenant inversée.
Les pays anglo-saxons, qui avaient aussi connu une baisse des inégalités, se sont engagés dans une dynamique de reconstitution des inégalités depuis 30 ans, leur exemple étant suivi suite aux effets de la mondialisation.
Le but de l'auteur est de remettre la question de la répartition au coeur de l'analyse économique.
Livre intéressant mais difficile à lire d'une traite en raison de son volume, près de mille pages.
En revanche le texte est très accessible même à ceux qui n'ont pas fait d'études d'économie.
Un ouvrage de référence, à lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          202
Pourquoi lire "Le Capital au XXIe siècle" de Thomas Piketty?

Je me suis lancé dans cet ouvrage dans un but d'initiation. En fait, je n'avais jamais fais, ni étudié l'économie, j'avais quelques bases mais au lycée, je passais mon temps les yeux rivés sur les plus belles pages d'Aristote, Montesquieu et Montaigne... C'était bien beau tout ça, mais le jour où le prof de Géographie Économique a débarqué dans l'amphi, son jargon m'a particulièrement dégouté et fait regretté ma sensibilité poétique à la noix. J'ai cherché dans toute la bibliothèque de la fac un "Que sais-je?" ou je ne sais quoi d'abordable afin d'être catéchisé... Bref, j'ai pensé que la solution était de me casser le crâne sur un ouvrage fastidieux qui pèserait lourd dans les mains et sur mon petit cerveau fantasque, afin d'être pénétré du jargon et des principales notions.

Manque de bol, l'ouvrage est clair, très clair, et l'on se prend au jeu. Piketty est un bon pédagogue et l'écriture est très étudiée en ce qu'elle peut être comprise de tous. Bon, je n'ai pas tout compris, et je laisserai les amateurs d'économie disserter sur le "capital frugifère" (pour cette raison je préfère ne pas noter l'ouvrage), mais je teins à signaler que ce livre est accessible, et scientifique dans sa démarche. On connaît les orientations politiques de l'auteur (ce ne sont pas les miennes), mais je trouve que ça ne pollue pas l'ouvrage, dont la substance est l'études de sources historiques, mêlées parfois à de la sociologie. Car c'est bien un appel à la collaboration des différentes sciences sociales que Piketty lance dans son introduction, car l'ensemble de sa démonstration repose en fait sur une certaine réalité matérielle.

Pour conclure, au delà du message politique, je recommande la lecture de cet ouvrage comme une initiation à l'économie pour les gens comme moi, qui sont assez hermétiques à son jargon et ses principes.
Commenter  J’apprécie          140
Le Capital de Piketty est un pavé dans tous les sens du terme ! Tout d'abord un pavé à lire, c'est un peu ce qui peut rebuter nombre de lecteurs potentiels. 950 pages d'économie rigoureuse, même accessible, ça peut refroidir !

Un pavé intellectuel : les inégalités du capital ont jusqu'à ce jour été la norme, avec un rapport 5 à 7 entre capital et revenus, et le libéralisme ne permet pas de réduire cette inégalité. Ce qui a réduit cette inégalités, ce sont les guerres, et les besoins des états de collectiviser les richesses pour se reconstruire ! Ca donne à réfléchir sur le futur de nos sociétés...

Un pavé dans la mare pour nombre d'économistes libéraux qui ne jurent que par la méritocratie d'un système ouvert. Les inégalités du capital retrouvent à ce jour le niveau qui était le leur (selon les indicateurs pris, méfiance tout de même aux raccourcis comme le démontre d'ailleurs plusieurs fois l'ouvrage !) et l'héritage et les donations ont un rôle importantissime dans cette inégalité ! Les histoires du mérite, c'est de la poudre aux yeux, aussi bien pour les revenus du travail que pour le capital et ses revenus, dont les rendements ne sont élevés que pour eux qui ont des capitaux importants.

Il y a tellement d'autres thèmes à aborder... Mais le plus importants est que l'auteur désacralise l'économie et invite tout un chacun à s'y intéresser et à prendre part au débat. Pour paraphraser l'auteur : "les plus pauvres sont ceux qui perdent le plus à ne pas compter"...
Commenter  J’apprécie          150


critiques presse (2)
LaPresse
29 avril 2014
Il est français, économiste et, selon certains de ses critiques, marxiste. Et pourtant, le pavé de 685 pages qu'il a fait paraître sous le titre Le Capital au XXIe siècle trône depuis mardi dernier au sommet de la liste des best-sellers de la version américaine d'Amazon.
Lire la critique sur le site : LaPresse
NonFiction
12 septembre 2013
Une analyse rétrospective fouillée de l'évolution des inégalités et des propositions pour y remédier.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Dans toutes les civilisations, le fait que le détenteur du capital obtienne sans travailler une part substantielle du revenu national et que le taux de rendement du capital soit généralement d'au moins 4 %-5 % par an a suscité des réactions violentes, souvent indignées, et des réponses politiques de diverses natures. L'une des plus répandues est l'interdiction de l'usure, que l'on retrouve sous différentes formes dans la plupart des religions, en particulier dans le christianisme et l'islam. Les philosophes grecs étaient également très partagés sur l'intérêt, qui conduit à un enrichissement potentiellement infini, puisque le temps ne cesse jamais de s'écouler. C'est ce risque d'illimitation que pointe avec insistance Aristote lorsqu'il souligne que le mot «intérêt» en grec (tocos) veut dire «enfant». Pour le philosophe, l'argent ne doit pas engendrer l'argent. Dans un monde de croissance faible, voire infinitésimale, où la population comme la production sont quasiment les mêmes d'une génération sur l'autre, ce risque d'illimitation semble particulièrement destructeur.
Commenter  J’apprécie          120
Mais une conclusion apparaît d'ores et déjà clairement : il serait illusoire d'imaginer qu'il existe dans la structure de la croissance moderne, ou dans les lois de l'économie de marché, des forces de convergence menant naturellement à une réduction des inégalités patrimoniales ou à une harmonieuse stabilisation.
Commenter  J’apprécie          322
Or, nos données démontrent que la concentration des patrimoines était à cette époque presque aussi extrême en France qu'au Royaume-Uni, ce qui illustre assez clairement que l'égalité des droits face au marché ne suffit pas à conduire à l'égalité des droits tout court. Là encore, cette expérience est tout à fait pertinente pour l'analyse du monde d'aujourd'hui, où de nombreux observateurs continuent de s'imaginer, à l'image de Leroy-Beaulieu il y a un peu plus d'un siècle, qu'il suffit de mettre en place des droits de propriété toujours mieux garantis, des marchés toujours plus libres, et une concurrence toujours plus "pure et parfaite", pour aboutir à une société juste, prospère et harmonieuse. la tâche est malheureusement plus complexe.
Commenter  J’apprécie          80
Il n'en reste pas moins qu'avec une dette publique avoisinant une année de revenu national (environ 90 % du PIB) en moyenne dans les pays riches le monde développé se retrouve aujourd'hui avec un niveau d'endettement qu'il n'avait pas connu depuis 1945. Le monde émergent, qui est pourtant plus pauvre que le monde riche, à la fois en revenu et en capital, a une dette publique beaucoup plus modérée (autour de 30 % du PIB en moyenne). Cela montre à quel point la question de la dette publique est une question de répartition de la richesse, en particulier entre acteurs publics et privés, et non pas une question de niveau absolu de la richesse. Le monde riche est riche ; ce sont ses États qui sont pauvres. Le cas le plus extrême est celui de l'Europe, qui est à la fois le continent où les patrimoines privés sont les plus élevés du monde et celui qui a le plus de mal à résoudre sa crise de la dette publique. Étrange paradoxe.
Commenter  J’apprécie          60
Dans des sociétés de croissance faible, les patrimoines issus du passé prennent naturellement une importance disproportionnée, car il suffit d'un faible flux d'épargne nouvelle pour accroître continûment et substantiellement l'ampleur du stock.
Commenter  J’apprécie          200

Videos de Thomas Piketty (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Piketty
Intervenants: Julia CAGÉ, professeure d'économie à Sciences Po Paris et Thomas PIKETTY, directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'école d'économie de Paris Modération: Philippe ESCANDE, journaliste au Monde
Qui vote pour qui et pourquoi ? Comment la structure sociale des électorats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ? Dans quelle mesure les coalitions au pouvoir et dans l'opposition ont-elles su rassembler les classes populaires, moyennes ou aisées et fédérer des intérêts divergents, et comment cela a-t-il participé au processus de développement social, économique et politique du pays ? En s'appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une histoire des comportements électoraux et des inégalités socio-spatiales en France de 1789 à 2022.
+ Lire la suite
autres livres classés : économieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (1025) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}