Je suis tombée par hasard sur ce livre tandis que je cherchais un titre en Q pour un challenge Babelio. Il est constitué de soixante-six courts récits de personnes devenues soudain célèbres, « des gens ordinaires que l'actualité a propulsés, parfois malgré eux, sur le devant de la scène. Des héros et héroïnes des temps modernes, des phénomènes, des victimes, des rebelles, des audacieux, des courageux·ses ». A l'origine, «
Le quart d'heure de célébrité » est une émission de radio que
Frédéric Pommier anime sur France Inter.
Les histoires sont très variées, parfois insolites, mais toutes vraies ! Cela commence avec un record de longévité, 189 ans, attribué à… une tortue géante des Seychelles, qui plus est, est homosexuelle ! Mais la légèreté laisse vite place à des récits plus forts, tel celui de la jeune Saoudienne en fuite (quelle femme courageuse!), qui à la fois touche et révolte. J'ai également été impressionnée par
Elisabeth Revol, la première femme au monde à gravir le Nanga Parbat en hiver (« la montagne tueuse » au Pakistan). de même, la nageuse
Sarah Thomas fera quatre traversées d'affilée de la Manche, soit 215 km en 54h par -15° !
Certaines histoires sont ainsi galvanisantes : le coiffeur au service (gratuit) des SDF (« Grâce à lui, ils retrouvent leur dignité ») ; le festival SS saboté en privant les « fêtards fachos » de bière ; le phénomène
Bilal Hassani, « un ovni rayonnant qui joue avec les genres et assume de s'en affranchir », etc. Beaucoup de récits concernent la période du coronavirus (les faits relatés se concentrent sur les années 2018-2020), rendant hommage aux soignants « morts pour la France ».
L'un d'eux se démarque néanmoins : le n°31 lève le mystère de la femme ayant servi de modèle à Gustave Courbet pour son sulfureux tableau « L'origine du monde ».
En tant qu'enseignante, j'ai été remuée par les épisodes de fusillade dans les écoles, le suicide de cette directrice de maternelle qui « a donné sa vie à l'Education nationale » ou encore cette prof de SVT tenue en joue par un de ses élèves équipé d'un pistolet (heureusement factice)… C'est ainsi qu'est né le #pasdevague dénonçant le manque de soutien de leur hiérarchie quand les enseignants sont confrontés à des jeunes (et des parents !) ingérables.
Bref ce livre était une bonne surprise et je suis contente de l'avoir déniché à la bibliothèque !