Voilà le film par lequel j'ai accédé au monde de Pialat. Un film qui a reçu le prix Delluc et dont la presse n'a pas tari d'éloges. Aussi la révélation de la toute jeune
Sandrine Bonnaire, alors âgée de quinze ans. Il ne s'agit pas d'un simple film sur l'adolescence, mais de la naissance des premiers émois amoureux, complexes et parfois fort durs, qui contaminent, phagocytent le quotidien. Comme toujours, Pialat n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ses dialogues sont aussi crus que les gifles (physiques) que les membres de cette famille se distribuent. Pialat campe un père qui gravite au centre de ce script. Bien entendu, il campe les bougons, même s'il est capable d'échanges d'une rare tendre.
Sandrine Bonnaire est fascinante, à la fois fragile et d'une sensualité immédiate. Bref, un scénario et un film de Pialat qui prouve que le bonhomme joue dans la cour des grands. Cette étude revient à fond sur le longé métrage et en dissèque les tenants.