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EAN : 9791070060438
272 pages
Cairn (15/01/2022)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Léonard n’est pas mon vrai prénom. C’est mon nom de code dans la police, en référence au maître De Vinci. C’est le commissaire Plaziat, le boss de Castéja à Bordeaux, qui a eu l’idée de « m’intégrer » dans l’équipe d’Anselme Viloc, le flic de papier. Il fait appel à moi et à mon don lorsqu’il est dans une impasse.

D’un naturel secret je parle peu de moi, je lui ai promis de lui livrer le récit de ma première expérience d’enquêteur amateur, à savoir l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pré-adolescent, Léonard (ce n'est pas son vrai nom) vivait paisiblement avec sa famille et ses deux copains, Lucien et Ulysse, à Caudéran, dans la banlieue de Bordeaux. Jusqu'au jour où une étrange famille italienne, les Fancini et leur fille Lucia, s'installe dans le quartier.
Les trois enfants se lancent alors dans une enquête pour découvrir les secrets de cette famille. En dessinant le portrait de Lucia, Léonard découvre qu'il a des dons de médium...

Guy Rechenmann abandonne son Flic de papier pour nous plonger dans le passé de l'un se des personnages secondaires, Léonard, le dessinateur médium.
L'histoire de ces quatre pré-adolescents, parfois émoustillés par leurs hormones, pourrait n'être qu'amusante. En nous plongeant dans leur passé récent, la seconde guerre mondiale, elle nous invite à une réflexion sur le sens de la vie.
L'auteur fait revivre une époque, l'immédiat après guerre et les séquelles du conflit mondial, que nous sommes de moins en moins nombreux à avoir vécue, mais qu'il est utile de faire connaître pour éviter le pire demain ; l'actualité nous le prouve encore. Il le fait avec le regard insouciant des enfants, ce qui évite de sombrer dans la tragédie.
J'ai retrouvé dans ce roman l'écriture de Guy Rechenmann, riche et lente, enveloppante, qui a parfaitement réussi à son Flic de papier, et qui va très bien à Lucia et Léonard.
Un roman à énigme plus qu'un polar...

Je remercie Catherine Rechenmann Arrieutort et les éditions Cairn de m'avoir permis de découvrir ce livre.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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1956, Léonard déjà croisé dans un précédent roman de Guy Rechenmann A la place de l'autre nous offre dans ce roman, une sorte de préquel de ce personnage secondaire mis ici en lumière, au premier plan. Léonard va évoquer ses souvenirs de l'après-guerre, alors qu'il était tout juste adolescent. Les trente glorieuses disait-on, les années de l'opulence, du développement des biens de consommation si bien illustré par Boris Vian et son emblématique Complainte du progrès (https://www.youtube.com/watch?v=WleMpb65AGU), mais surtout ses souvenirs dans une banlieue de Bordeaux plutôt favorisée. Ainsi Léonard et son pote Lucien vont entamer la recherche des origines de leur petite voisine Lucia, tout aussi énigmatique qu'attirante aux yeux de Léonard. Ils auront l'opportunité de s'assurer les talents d'Ulysse, d'origine grecque. le trio va mener son enquête, ce qui va permettre à l'auteur de parler de cette époque certes mais aussi des persécutions subies pendant la guerre en Grèce et en Macédoine.
Extrêmement documentée, cette plongée ravivera les souvenirs de survivants, les rancoeurs des victimes tout en brisant des coeurs d'ados. Trente glorieuses certes mais avec l'héritage nauséabond des méfaits de la guerre, accompagné par la légèreté de la poésie qui a établi la complicité entre Léonard et Lucia.
J'ai eu le plaisir d'assister le 9 février 2022 au lancement de ce roman dans les locaux de la Machine à Musique de Bordeaux. Une cinquantaine de personnes ont apprécié la présentation de Léonard, pardon de Guy. Il nous a révélé qu'il s'appuyait toujours sur un fait historique pour nous proposer ses fictions : tantôt la construction des blockhaus à la pointe du Cap-Ferret, des séances d'hypnose et cette fois les persécutions à Thessalonique pendant la seconde guerre mondiale. La préface de Didier Daeninckx d'une part et les notes en fin d'ouvrage rendent cet opus sans Anselme encore plus touchant

Lien : https://collectifpolar.wordp..
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« Bon dieu ! mais c'est bien sûr. »
C'est probablement ce que vous vous dites en découvrant Léonard, le personnage principal de ce roman, le médium, découvert, dans A la place de l'autre, acolyte insolite du Flic de papier, Anselme Viloc.
Dans cet opus, vous allez découvrir ce jeune garçon, collégien rêveur et doué pour le dessin. Il a douze ans en 1956, quand débute l'histoire, et sa vie est bouleversée par l'arrivée de nouveaux voisins, plus particulièrement par Lucia, petite fille de son âge, le bas du visage cachée dans une écharpe.
Léonard est ami avec Lucien et côté amitiés le duo va vite se transformer en trio avec Ulysse dont les origines grecques sont importantes pour la résolution de l'énigme.
Nous sommes dans les années de l'après-guerre, dans le quartier de Caudéran, alors petit village, avant d'être annexé à Bordeaux en 1965.
C'est cette vie que vous raconte Guy Rechenmann, avec moult détails qui vous permettent de vous immerger dans ces années-là. Cette renaissance est très réussie et fait la saveur de l'histoire, en effet rien n'est fortuit, les descriptions mais surtout les expressions usitées et ce mode de vie nous plongent dans le quotidien de ces familles et des progrès technologiques qui l'accompagnent.
Léonard est un élève rêveur à la Prévert mais néanmoins sympathique aux yeux de ses professeurs comme des adultes qui l'entourent.
Il a l'âge de ces amitiés qui se nouent solidement, et la curiosité qui va avec l'adolescence.
L'énigme à résoudre c'est Lucia, qui est-elle ? D'où vient-elle ? Pour cela nos comparses vont commettre une indiscrétion et aller consulter son dossier scolaire. Quelques éléments plus tard, Léonard est intrigué par un numéro de téléphone dans les personnes à contacter, qui n'est pas commun.
Le duo en déduit que c'est un numéro en Grèce, d'où la greffe du troisième larron Ulysse.
Léonard a un autre précieux allier, le docteur Maximilien Berthon, qui lui sert de confident et l'aide à grandir en acceptant son don, s'il est doué pour le dessin il y a des prémices qui se signalent par des fourmis au bout des doigts et des pressentiments qui lui échappent.
« Une sorte d'intuition voire de prémonition avait l'air de naître de mes fourmillements. Etrange.
Une sensation de vide m'a aspiré à ce moment précis. Une peur mentale, une sorte d'angoisse de l'occulte. Fini de jouer. Une prise de conscience d'une différence invisible, menaçante. »
Le docteur Berthon, lui a confié que si Lucia souffre d'une difformité, appelée bec de lièvre, celle-ci peut être réparée par chirurgie et accompagnée d'une orthodontie.
Traitement qu'il a recommandé aux parents de Lucia.
Alors, Léonard est taraudé par une idée fixe, pourquoi les parents n'agissent pas ?
Visiblement, leur train de vie montre qu'ils en ont les moyens.
L'enquête va se révéler ardue et pleine de rebondissements, car les ramifications vont se faire dans la douleur.
Vous allez voyager en Italie et en Grèce avec beaucoup d'émotions.
Mais c'est à vous à le découvrir.
L'écriture est aussi poétique que cinématographique. L'adolescence a de la gouaille, de l'imagination, de la tendresse et encore une candeur rafraîchissante.
Les portraits de ces trois adolescents qui oscillent entre enfance et âge adulte, montrent bien que la germination ne concerne pas seulement les plantes.
Une éducation qui était stricte mais ne négligeait pas la liberté.
A chacun sa singularité dans le respect si l'on est respectable.
Ce livre est également la quintessence de l'humour de l'auteur.
Dans ce livre, il y a des clefs pour décrypter le personnage Anselme Viloc, avec des thèmes récurrents, l'enfance et ses cicatrices, peu de procédures policières mais de l'instinct et de la nostalgie, un regard, des états d'âme et une passion pour Bordeaux et le Bassin.
Des rapports à la vie qui insistent sur les nuances et l'importance des coïncidences.
En conclusion, vous retiendrez que Léonard est le nom de code du personnage dans la police mais que ce roman vous révèle ses jeunes années sans dévoiler qui il est.
Donc le mystère reste entier.
Une lecture qui vous fera passer du rire aux larmes et pour terminer avec humour, n'oubliez pas lecteurs quand vous pensez à la vie que :
« le dinosaure a disparu alors que la fourmi se porte toujours bien. »
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Très heureuse de retrouver l'écriture de Guy Rechenmann que je suis depuis plusieurs années. C'est toujours une grande joie de replonger dans un phrasé impeccable. Je reconnais sa manière bien particulière de nous conter ses histoires, que ce soit dans le Choix de Victor ou dans les polars bien particuliers, avec Anselme Viloc, le Flic de papier.
C'est donc un immense plaisir de retrouver Léonard qui accompagne en général le « Flic de Papier » ! Cette fois-ci, Léonard incarne un des personnages principaux. Ses picotements dans les doigts, chaque fois que l'envie de faire un portrait le tenaille, mais surtout quand la personne en question l'interpelle, j'en raffole et j'en redemande : son don pour le dessin, ses poèmes pour sa nouvelle amie, les descriptions douces et « aimantes » de Lucia.
Cette ambiance, fin des années 50, début 60, la franche camaraderie entre Léonard et Lucien et leurs dialogues, me font penser à certains films, notamment La Guerre des boutons sorti en 1962. En tout cas, j'aime beaucoup les jeux de mots de l'auteur dont voici un extrait :

« – on sait que tu es un as du portrait, mais pour le coup tu lui as bien arrangé le sien. Tu es notre Hemingway du fusain. Nez… en moins, tu lui as cloué le bec… Au moins il ne nous fera plus braire, cet âne ! a lancé Lucien en se fendant la poire. »

Quelle nostalgie de l'Italie, pays de mes parents (mais le parallèle s'arrêtera là, ce n'est pas la même ville ni surtout la même histoire) !
Dans le roman, Marcello et son épouse Sofia sont napolitains et ont un goût prononcé pour les belles choses, inutiles ? luxueuses ? Ainsi qu'un passé bien mystérieux. Vous apprendrez en lisant ce roman quel genre de couple ils sont. Je pourrais dire qu'ils sont surprenants, mais ce qualificatif est trop doux pour les définir, à mon goût. Je vous laisserai donc les « juger » vous-mêmes.
Qu'il évoque la Grèce, la France (Bordeaux) ou l'Italie, Guy Rechenmann n'a pas son pareil pour nous les décrire sans que ce soit ennuyeux. La région qui nous intéresse ici est la Macédoine occidentale. Pour résoudre l'énigme de la vie de Lucia, la voisine de Léonard, nos trois compères (donc Léonard, Lucien et Ulysse) se plient en quatre et réussissent, à nous raconter, au travers de courriers, reçus par… Par qui ? Là non plus, je ne dirai rien, même sous la torture. Je disais donc que ces trois garçons réussissent à nous dévoiler le mystère du passé de cette adolescente.
Les dernières pages du polar ? On ne s'y attend pas. Guy Rechenmann continue de prêter sa plume à Léonard et il sait nous conter le présent et l'avenir de nos héros. le mot aimer est trop faible pour définir ce que j'ai ressenti quand j'ai terminé ma lecture.
Merci beaucoup, cher auteur, de m'avoir fait voyager et de m'avoir rafraichi la mémoire sur certains actes et événements du passé. À lire absolument.
Lien : https://imonet.software/2022..
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Le nouveau roman de Guy Rechenmann est captivant et émouvant.
Le récit n'est pas une enquête du célèbre Anselme Viloc mais de Léonard, un personnage secondaire que les fidèles lecteurs ont découvert dans un livre précédant, A la place de l'autre.
Léonard nous plonge dans son adolescence à la fin des années 50 à Caudéran. Celui-ci va être fasciné par sa voisine Lucia Fancini. Il va très vite ressentir qu'un mystère entoure sa camarade, avec l'aide de ses amis, il va chercher à lever le voile sur les origines de la jeune fille. Léonard va également découvrir qu'il possède une particularité avec laquelle il devra vivre.
Encore une fois Guy Rechenmann fait revivre une période de l'Histoire méconnue et il n'hésite pas à aborder des thèmes qui bousculent nos certitudes scientifiques.
Ce roman est à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas l'auteur ou à dévorer pour ceux qui l'apprécient...

Bonne lecture...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut mon premier vrai chagrin. La tristesse que j’ai ressentie à l’époque est encore vérifiable aujourd’hui : mes tempes battent plus fort quand je pense à lui. J’expérimente à chaque fois la notion « avoir le bourdon », mon beffroi à moi ayant toujours du mal à absorber ce type de vibrations. J’en ai voulu à mon confident de ma laisser seul au milieu du gué, ses propos me rassuraient, mais, à mon âge, je n’en saisissais pas tout le sens, j’aurais aimé qu’il me guide encore un peu plus longtemps.
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1956, l’hiver était glacial. Le 1er septembre, tout ronronnait dans ma vie jusqu’à l’arrivée de mes nouveaux voisins.
Comment Lucia pouvait-elle me troubler à ce point ? Pourquoi mes dessins ne reflétaient-ils plus la réalité ?
– Lorsqu’il s’agit de l’inexplicable rien ne peut être écarté. Je ne sais pas si je crois aux coïncidences en attendant je ne crois pas au hasard… dit le docteur Berthon, les cheveux toujours en pétard.
La liberté se gagne-t-elle à coup de bluffs ? Pourquoi Gina s’intéressait-elle tant à la mécanique ? Qui parle encore le ladino de nos jours ?
Des morts violentes, de l’humour, un véritable remue-méninges ! Des destins singuliers vous frôlent tous les jours. C’est peut-être le cas de votre voisin ? Décidément les apparences sont trompeuses…
– Mitterrand miaule, il veut sortir.
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– Lorsqu’il s’agit de l’inexplicable rien ne peut être écarté. Je ne sais pas si je crois aux coïncidences en attendant je ne crois pas au hasard… dit le docteur Berthon, les cheveux toujours en pétard.
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Premièrement et de courte mémoire de voisins, vu leurs bobines et leur comportement quotidien, le couple devait se payer une tranche de rigolade uniquement le jour de Noël, et encore, les années bissextiles. Tout sauf des comiques mes chers voisins.
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Des morts violentes, de l’humour, un véritable remue-méninges ! Des destins singuliers vous frôlent tous les jours. C’est peut-être le cas de votre voisin ? Décidément les apparences sont trompeuses…
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Videos de Guy Rechenmann (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Rechenmann
Présentation lors de la chronique littéraire de Bob Garcia sur France 3
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