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EAN : 9782757822975
224 pages
Points (10/03/2011)
4.06/5   56 notes
Résumé :

Issus des chroniques hebdomadaires de Hubert Reeves sur France Culture, et faisant suite aux Chroniques du ciel et de la vie, ces textes brefs constituent un véritable tour de force par la simplicité avec laquelle l'auteur présente notre compréhension du cosmos sans pour autant masquer la subtilité des notions évoquées : le Big Bang, la courbure de l'Univers, la matière et l'énergie " sombres ", les univers par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce petit livre regroupe les textes associés aux chroniques qu'Hubert Reeves a diffusées il y a une dizaine d'années (en fait il continue aujourd'hui). On y retrouve ses thèmes de prédilection : cosmologie, astrophysique, physique quantique ou nucléaire, tout cela étant amplement lié.

Chaque chronique fait un maximum de quatre pages, ce qui ne permet pas d'entrer dans les détails ni d'utiliser le ton poétique employé dans son magnifique Patience dans l'Azur ; qui est le deuxième livre qui m'a initié à la poésie de la science, avec Cosmos de Carl Sagan.
Les chroniques sont groupées par thème : Cosmique où l'on aborde l'évolution de l'univers, Stellaire et Galactique où l'on cause des galaxies, des étoiles et des trous noirs, Historique où l'on revient sur la naissance de la théorie de la Relativité et de la mécanique quantique, et enfin Atomique où l'on se voit évoluer les particules élémentaires.
Quelques images couleur au centre complètent le volume.

Je vous l'ai dit, pas le temps de poésie ici, mais pas d'aridité non plus. Hubert sait employer un ton de vulgarisateur intéressant. Je pense cependant que les équivalent radio étaient autrement plus agréables.
Point du vue contenu, l'auteur balaie large, un peu comme dans Patience dans l'Azur : évolution de l'univers, des étoiles et des galaxies, histoire des sciences et physique nucléaire. Il intègre les connaissances de son temps. On parle donc matière sombre et énergie sombre. Mais dix ans sont déjà passés et ces connaissances nécessitent une mise à jour. Par exemple Hubert Reeves comptent sur les derniers appareils de mesure pour découvrir les ondes gravitationnelles, ce qu'ils sont parvenus à faire de nos jours.
Le livre s'adresse plutôt à un débutant. Un lecteur féru de ce genre de littérature n'y apprendra pas grand-chose de neuf. En revanche il rafraichira ses connaissances sans ennui.
Un super bon point en tout cas : cette volonté de ne pas faire « bible », de ne pas asséner des principes, dire qu'ils sont vrais et demander au lecteur de les accepter un point c'est tout. Au contraire, c'est la première fois que je vois quelqu'un poser clairement la question de la validité de la méthode qui consiste à ajouter un élément dans une théorie pour résoudre un problème porté par une observation ; question que je me suis souvent posé à propos de cette matière et cette énergie sombre. Ce livre est scientifique jusqu'au bout des ongles car cette méthode d'analyse y rayonne doucement.

Si vous ne connaissez pas grand-chose à ces sujets et que vous êtes curieux, n'hésitez pas à vous lancer. C'est court, riche et pas ennuyeux.
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Si Hubert Reeves ne m'avait pas paru être une personne fondamentalement sympathique et ouverte, je ne me serais sans doute jamais lancé dans ces chroniques de vulgarisation sur l'astrophysique!
Oui j'ai toujours été fascinée par les ciels étoilés, la notion presque impossible à saisir d'univers, l'idée vertigineuse que les scintillements que nous contemplons ont parcouru des milliers d'années-lumières et n'existent plus au moment-même où nous vivons.
Grâce à la curiosité de mes enfants, je me suis ré-intéressée aux galaxies, à la Voie Lactée et aux trous noirs... et c'est ce que nous offre Hubert Reeves ici, la splendeur, l'incroyable richesse et complexité de ce qui se trame sans cesse partout autour de nous, si loin de nous et qui nous rend si insignifiants.
Je ne dirai pas que pour quelqu'un qui, comme moi, a zappé méthodiquement tous les cours de sciences et associe étoiles et galaxie à poésie, cette lecture fut aisée, et d'ailleurs je pense en avoir saisi sans doute, qu'une petite partie. Mais en s'accrochant un peu et en acceptant que certaines notions resteront impénétrables, on se surprend à rêver et à se questionner devant cet infiniment grand et infiniment petit.

Il existe aussi, du même auteur, "L'univers expliqué à mes petits-enfants", peut-être devraisj' continuer avec celui-ci!
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On connait bien Hubert Reeves, un écrivain barbu et chauve qui a fuit l'extrême rigueur climatique de son pays pour venir se réfugier chez nous en Bourgogne, et que l'on pourrait donc confondre avec Soljenitsyne s'il n'écrivait pas autant d'ouvrages scientifiques et s'il ne s'exprimait pas avec un accent québécois aussi épais que du sirop d'érable.
On distingue donc Hubert Reeves de Soljenitsyne quand il prononce des phrases comme : « J'm'in vô vous pôrler d'la neucléosyntaèze prémordièle, c't'un phénomaène pô très conneu du grin peubléc, mais qu'expléque pas mal d'chôses comme l'fait qu'nôt' corps y soit excleusiv'mint canstitué d'poussiaères d'étouèles ».
Le capital sympathie pour Hubert Reeves, astrophysicien médiatique tendance écolo, est immense. Ses livres et ses émissions de radio ou de télévision font à chaque fois un tabac, car on y parle certes de nucléosynthèse primordiale mais aussi de sauvegarde de la planète. C'est donc en toute confiance que je me suis précipité sur ce livre, estampillé qui plus est du logo violet bien visible « France Culture » qui fait sérieux et impose le respect. Hubert Reeves ayant adapté par écrit ses chroniques radiodiffusées en 2005 et en 2007, j'avais sous les yeux le résultat de ce travail.
L'ouvrage se compose de quatre parties (cosmique – stellaire et galactique – historique – atomique) elles-mêmes constituées de chapitres ultra-courts, témoignant du créneau invariablement exigu consacré aux émissions scientifiques par les radios. Tous les sujets liés à l'astrophysique sont abordés. Chacun des sujets fait 2-3 pages, sans illustration ni schéma (on est à l'antenne), excepté un ajout bien utile de quelques pages en couleur au milieu du livre.
Malgré les véritables efforts de pédagogie déployés pour nous faire comprendre le fonctionnement des atomes et des galaxies, force est de constater que le résultat obtenu souffre des limites mêmes de l'exercice, en survolant systématiquement les sujets exposés. On arrive alors au constat suivant : si le lecteur connaît déjà le sujet en question, il n'apprend rien, et s'il ne le connaît pas, il n'apprend guère plus. Tenir le lecteur en haleine avec des contraintes de format aussi fortes relève de la gageure. Je pense donc qu'il est préférable, pour pouvoir apprécier cet auteur à sa juste mesure, de lire ses best-sellers, Patience dans l'azur (1981, réactualisé en 1988) ou Poussières d'étoiles (1985, réactualisé en 2009) même si le premier commence à dater un peu.
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L'expansion de l'univers aboutira-t-elle au Big-Chill/Big-Freeze ou au Big-Crunch ?
Le Big-Crunch (BC) me parait plus jouissif car il permet une expérience de pensée :
Le BC est-il à l'origine du Big-Bang (BB) ?
Les alternances BB/BC ont-elles des amplitudes constantes (le si recherché mouvement perpétuel) ?
Ou l'amplitude est elle en expansion (une sorte de super-big-bang) ou en contraction (une sorte de super-big-crunch) ?
Bonne rêveries ;-)
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Un essai sur l'astronomie et la physique vraiment bien fait pour appréhender le plus simplement possible des concepts très compliqués ! J'ai été ravie de réviser les lois de l'univers dans ces courtes chroniques, accessibles, même si elles commencent à dater un peu.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La question se pose : y a-t-il d'autres univers que celui que nous observons dans nos télescopes ? Des univers totalement déconnectés du nôtre et avec lesquels nous n'aurions aucun moyen de prendre contact ? Des univers qui, peut-être, hébergent des galaxies, des planètes, et, sur ces planètes, des gens qui s'interrogent ? Ou des univers totalement différents, en dehors de notre entendement même ?
La réponse est claire : oui, il est tout à fait possible que de tels univers existent par milliers, par millions, par milliards, à l'infini ! Aucun argument ne pourrait justifier l'affirmation contraire, à savoir que notre univers est le seul. On a choisi le mot "multivers" pour décrire l'ensemble comprenant tout à la fois notre univers et ces univers hypothétiques.
On l'aura compris, la difficulté est de trouver des preuves de leur existence (ou de leur non-existence). S'ils sont sans contacts possibles avec nous, comment le savoir ? Mais, comme dit le dicton : "Absence de preuve n'est pas preuve d'absence". Quand les observations manquent, les théories peuvent fournir des suggestions. Celle du Big Bang n'est nullement incompatible avec la présence d'une multitude d'univers.
Le fait qu'il y ait des trous noirs dans notre univers nous invite à envisager l'existence d'autres univers et nous donne même, en principe, des moyens d'aller les visiter. Disons seulement ici que les trous noirs sont des astres qui ne peuvent pas émettre de lumière. Celle-ci reste captive de la gigantesque gravité qui s'exerce à leur surface ; il y en a en grande quantité dans la Voie lactée, comme dans les galaxies extérieures à la nôtre.
Ces trous noirs se comportent comme de puissants aspirateurs qui absorbent tout ce qui tombe sur leurs surfaces. La gravité interdit toute communication avec leur intérieur. Toutefois, on pourrait y accéder. Des cosmonautes téméraires pourraient pénétrer sans trop de dommages dans les immenses trous noirs des galaxies massives. Par contre, à l'inverse de Marco Polo revenant de Chine, ils ne rentreraient jamais pour nous raconter ce qu'ils auraient vu.
Pourtant, il serait possible de ressortir des trous noirs si ceux-ci tournent assez vite sur eux-mêmes (c'est très vraisemblablement le cas pour nombre d'entre eux). Mais où réapparaîtraient-on ? Nous n'avons évidemment aucune réponse à cette question.
On peut imaginer que les cosmonautes éjectés d'un trou noir par sa rotation se retrouveraient quelque part aux confins de notre propre univers. On aurait donc là le moyen d'atteindre des distances qui, jusqu'ici, paraissent inaccessibles à cause de la durée du voyage. Cette possibilité séduit déjà les auteurs de science-fiction et peut-être, plus tard, intéressera-t-elle les agences de voyages intergalactiques !
Mais on peut aussi imaginer se retrouver dans des univers parallèles, complètement déconnectés du nôtre, dont les trous noirs seraient les portes d'entrée...
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C'est ici qu'intervient l'idée du multivers. On suppose l'existence d'un grand nombre d'univers où les lois de la physique auraient toutes les formulations possibles. Seuls ceux où ces lois seraient très semblables aux nôtres seraient susceptibles d'héberger des interrogateurs. Les autres seraient muets, puisque la complexité et la vie n'auraient pas pu s'y développer. La théorie des cordes appuie cette hypothèse.
Ainsi, rien d'étonnant à ce que les lois de la physique chez nous soient finement ajustées pour permettre la prise de conscience. Nous avons tout simplement la chance d'habiter un univers « fertile ». Les autres sont stériles, et il n'y a personne pour poser des questions.
Quel que soit l'attrait de ces hypothèses et suggestions, force nous est de reconnaître que l'existence des univers parallèles restera du domaine de la fiction tant que nous n'aurons rien de plus satisfaisant que ces considérations théoriques.
Notre univers est le seul dont nous sommes certains qu'il existe !
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Les progrès de la physique ne consistent généralement pas en une négation simple des théories préexistantes... Il s'agit plutôt d'une extension du champ d'application d'une théorie physique. On peut comprendre plus de choses avec Einstein qu'avec Newton. Ainsi, la théorie de Newton reste parfaitement valable et utilisable pour les mouvements de faible vitesse par rapport à celle de la lumière, mais, quand on veut étudier les mouvements à grande vitesse, il faut la compléter par celle d'Einstein.
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La démarche qui consiste à inventer une nouvelle entité (ici la matière sombre) à partir d'une seule observation (ici, la mesure de la vitesse des étoiles) laisse toujours insatisfait. On peut évoquer la période alexandrine où, pour rendre compte du mouvement des planètes, on palliait chaque difficulté en inventant un nouvel élément d'orbite appelé "épicycle". La panoplie des épicycles a disparu quand Kepler a montré que les orbites planétaires ne sont pas circulaires mais elliptiques. L'introduction dans le domaine de la connaissance de nouveaux éléments doit d'abord être regardée comme provisoire, et demande à être pleinement critiquée et justifiée.
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La nature de la lumière est longtemps restée mystérieuse. Elle possède des propriétés qui semblent contradictoires:
-d'une part, à partir d'une source, la lumière se propage comme une onde, à l'image de cercles concentriques quand on jette un caillou dans l'eau. Les colorations de l'arc-en-ciel, les teintes des bulles de savon et des taches d'huile sur l'eau s'expliquent à partir de ce caractère ondulatoire;
-mais, en d'autres circonstances, la lumière se comporte comme les balles d'une mitrailleuse. Elle exhibe alors un caractère granulaire, montrant des particules que l'on appelle photons. ces photons peuvent être détectés et comptés un par un.
Alors: onde ou corpuscule?
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