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Piet Hoffmann tome 1 sur 3
EAN : 9782863744901
592 pages
Mazarine (23/01/2019)
3.78/5   161 notes
Résumé :
Il mène une double vie. Celle avec sa femme et leurs deux petits garçons, pour qui il ferait tout. Et celle d’agent secret ayant infiltré la mafia polonaise. Il risque sa vie chaque jour, mais sa nouvelle mission est de toutes la plus dangereuse : enfermé dans une prison de haute sécurité, il doit faire face aux pires criminels et s’imposer comme nouveau dealer.
Lorsque l’unique policier à savoir qui il est disparaît et que les gangsters ne croient plus à sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 161 notes
Ce thriller écrit à quatre mains convoque une des figures classiques du polar , littérature et surtout cinéma : l'agent infiltré et son double jeu entre police et voyous.
Piet, ex-détenu, ex-toxicomane, a été choisi par les forces de police pour infiltrer la mafia polonaise qui sévit en Suède en l'inondant de stupéfiants type amphétamines.Nom de code Paula. Mais lorsqu'une opération de police tourne mal, entraînant la mort d'un autre agent infiltré, il est missionné pour infiltrer en tant que prisonnier une prison ultra sécurisé afin de démanteler de l'intérieur un trafic de drogue.

Tout sonne vrai dans ce thriller sous haute tension, les scènes de violence extrême qui illustrent la réalité carcérale de façon brute, comme les descriptions ultra détaillées, quasi documentaires sur les modalités du trafics d'amphétamines ( de son acheminement de Pologne en Suède via des mules jusqu'à son commerce ). du coup, 3 Secondes ( premier tome d'une trilogie ) fait penser par moment à Stieg Larsson et son Millenium : son souci du détail obsessionnel, sa thématique paranoïaque sur la corruption des autorités ( policière et politique ), la densité et la complexité d’une intrigue très riche. La comparaison s'arrête là.

J'ai avalé les 700 pages sans problème, quelques passages répétitifs certes mais jamais cela ne m'a dérangée ni ennuyée. Après un démarrage andante qui permet de poser les personnages et le contexte, les deux derniers tiers sont menés en mode allegro presto et deviennent très addictifs avec leurs rebondissements très intelligemment articulés entre eux.

Les deux personnages principaux sont très bien campés. Celui du flic désabusé et opiniâtre dans sa quête de vérité pour comprendre qui est Piet ; celui de l'agent double est très réussi. Il vit les événements comme un voyage rédempteur, ce qui est très intéressant. Surtout, toutes ses décisions sont nimbés de mystères. Une fois en prison, on sent qu'il exécute un plan soigneusement élaboré pour pouvoir survivre : lui seul le connaît, certainement pas le lecteur qui le découvre progressivement et partiellement, ce qui accroit le suspense. La dissimulation permanente crée une torsion explosive jusqu'à un dénouement vraiment inattendu.

Un excellent thriller, haletant, ultra solide et très bien construit.

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche catégorie polar / thriller
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Un trafic de drogue depuis la Pologne, des mules pleines de capsules d'amphétamine enrobées dans une masse de caoutchouc, un appartement au 79 Västmannagatan. À l'intérieur, Piet Hoffmann, le vendeur, le client et deux brutes épaisses, Mariusz et Jerry, sensées superviser le bon déroulement de la transaction. Mais, lorsque Hoffman s'avère un peu trop curieux quant au soi-disant passé carcéral du client, les esprits s'échauffent. L'ambiance s'alourdit, une tension soudaine est palpable. Et ce dernier se retrouve tout à coup avec un Radom sur la tempe. À peine a-t-il eu le temps de dire, en suédois, qu'il était de la police, une langue que les deux brutes ne comprennent pas, qu'il se retrouve à terre, une balle dans la tête. Pour Piet, le choc, la colère, le malaise sont d'autant plus durs qu'il ne doit rien laisser paraître. Cette mission, qu'il effectue sous son nom d'emprunt, Paula, s'est malheureusement soldée par un meurtre. Lui-même informateur infiltré pour la police suédoise, il doit informer aussitôt Erik Wilson, son supérieur, nettoyer tout le bordel et... rentrer chez lui, auprès de ses enfants et sa femme qui ne se doute de rien...
L'enquête est confiée à l'inspecteur Ewert Grens. Une enquête extrêmement compliquée d'autant que les tenants et les aboutissants vont vite lui échapper...

"3 secondes", premier volet d'une trilogie (suivront "3 minutes" et "3 heures") nous entraine au coeur d'une machination implacable et d'une enquête, de prime abord, insaisissable pour l'inspecteur Ewert Grens et son équipe. Piet Hoffmann, alias Paula, va, suite à une mission foirée, se retrouver au coeur d'une nouvelle mission encore plus dangereuse, sans se douter des coups bas qui vont pleuvoir. Captivant et saisissant, ce polar fait montre d'une mise en scène impitoyable et tortueuse. D'un côté, l'on suit l'infiltration de Piet Hoffmann, de l'autre, l'enquête menée par Grens, un inspecteur un brin irascible déjà croisé dans les précédents romans du duo. Immanquablement, les événements vont s'entremêler. Jeux de manipulation, rebondissements, machination des hommes de pouvoir, intrigue retorse et diablement efficace, rythme effréné... Anders Roslund et Börge Hellström combinent intelligemment fiction, réalité et critique sociale et politique.
Remarquable et haletant !

À noter que ce roman a été adapté au cinéma sous le titre "The informer".
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Pas de peau, Piet.
Enfin Paula, ton nouveau nom d'infiltré.
Objectif premier, démanteler la mafia polonaise avide de développer son p'tit bizness en prison.
Objectif second, rester vivant.
Le second prévalant certainement sur le premier, s'pèce d'égoïste, va.
Car jouer sur deux tableaux, c'est possiblement miser sur deux non-partants.

Roslund/Hellstrom, un duo qui jusqu'ici a toujours fait dans l'efficace, le percutant.
Si 3 secondes, premier opus d'une trilogie annoncée, tape fort, il n'oblitère pas quelques coups de mou dans la corde à noeuds.

Histoire de contrebalancer moult langueurs monotones, les auteurs se seront fendus d'une galerie de portraits aux p'tits oignons.
Ici, on ne survole pas, non, on ferait plutôt dans le vol de précision, le descriptif chirurgical.

Du flic pugnace (et très, trop, largement pris pour un con) aux hautes instances entubatoires en passant par la tranche de jambon dans le casse-dalle, j'ai nommé l'indic', trois prétendants magnifiques au jeu de la vérité.
La leur, brodée à la dentelle de Calais, et particulièrement adaptée à ce jeu de dupes qui ne dit pas son nom.

3 secondes s'avère comme un premier opus réjouissant qui ne demande qu'à monter en puissance dans les deux suivants.
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Voilà un beau pavé de 700 pages ! Et qui peut donc paraitre un peu inquiétant au premier abord, pour celles et ceux que les gros livres rebutent un peu…

Évidemment, il y a une phase de mise en place – surtout, j'imagine, lorsqu'il s'agit d'ouvrir une trilogie : on doit se situer dans un « environnement » un peu complexe, pour qu'il y ait matière pour trois opus -, mais, pour ma part, cela a été très vite et très naturellement. On commence par suivre, même si on ne le sait pas immédiatement, une mule qui a la bonne idée de prendre le ferry entre la Pologne et la Suède… et ça tangue un peu, sinon sur la mer, au moins dans l'estomac du pauvre type. Puis on découvre Erik Wilson, et on entend parler de Paula. Et, là, ça commence vraiment.

Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà lu un livre comme celui-ci. le milieu de la drogue dans les pays de l'Est, on connait un peu de réputation, on se doute que ce n'est pas franchement blanc-bleu. Par contre, j'avoue que je n'avais pas forcément enregistré la proximité entre la Suède, le Danemark et la Pologne, notamment, et toutes les incidences que cela peut avoir, notamment en termes de criminalité.

Mais ce qui est tout à fait passionnant, dans ce livre, c'est toute la mise en abime de cette question des infiltrés et de leur emploi par la police. Sans avoir jamais réfléchi à la question, j'aurais intuitivement pensé que, en effet, c'était une bonne réponse à l'évolution de la criminalité et à l'irruption des mafias violentes d'Europe de l'Est. Mais j'aurais dû, sans doute, me douter qu'il existe rarement des réponses simples à des questions aussi complexes. Et, donc, imaginer que cela pose de nombreux problèmes.

Mais, j'avoue, tout cela m'avait échappé. Naïveté ? Angélisme ? Peut-être.

Et, pourtant, il y a quelques passages de pure poésie du XXIe siècle. Comme l'extrait qui ouvre cette chronique. J'ignorais naturellement que les amphétamines pouvait avoir une odeur – ainsi, d'ailleurs, que, pures, elles n'en ont pas -, et que c'est le solvant employé qui détermine leur éventuelle odeur. Ici, produite en Pologne, avec pour solvant des engrais pour fleurs, elles ont une odeur caractéristique de tulipe… Ainsi, cela inspire notre infiltré, qui va utiliser des tulipes en boutons pour transporter discrètement les quantités dont il a besoin, jusque dans les lieux les plus improbables – mais je vous laisse découvrir !

Et puis la hiérarchie policière s'en mêle, ainsi que les politiques. Et, là, naturellement, les choses se gâtent. Mais, là encore, je ne voudrais pas spoiler. Toujours est-il que ce volet de l'histoire est lui aussi très intéressant.

Enfin, alors que l'on s'approche de la fin, on peut commencer à deviner ce qui va se produire. Mais cela n'est pas dérangeant : on reste curieux de la façon dont l'auteur va nous envelopper tout cela… et pas uniquement dans des boutons de tulipes !

Bref, une très belle découverte… et deux tomes à suivre que je ne manquerai pas de me procurer !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Au XXIe siècle quelque part en Suède. Dans un appartement clandestin, un homme vient d'être assassiné dans le salon tandis que dans la cuisine les « mules » - les passeurs humains de la drogue contrôlée par la plus importante organisation mafieuse polonaise, contrôlée par Votjeck, vomissent les substances introduites dans leur corps.


Lorsque l'acheteur est questionné sur son passé de prisonnier afin de vérifier sa crédibilité, Piet Hoffmann, alias Paula, le vendeur, résidant suédois d'origine polonaise, au service de Votjeck en Suède, le malaise est flagrant. Et pour cause, la victime est un agent infiltré par la police danoise chargée de contribuer au démantèlement de la pègre de Varsovie sévissant dans l'ensemble des pays scandinaves.


Le hic, Piet n'est pas un vendeur classique. Marié, deux enfants et père de famille-modèle, il mène une double vie. Il est lui-même - ancien petit voyou - un agent infiltré au sein de la même organisation, pour les mêmes raisons, par son agent traitant Erik Wilson, devenu son ami au fil du temps, au service de la Suède.


Au commissariat central, le commissaire Ewert Grens, averti du meurtre et saisi de l'affaire, s'apprête à mener l'enquête avec empressement et son zèle légendaire attaché a ses longues années d'expérience. Mais, en même temps, toujours avec le même objectif d'anéantir l'organisation polonaise qui s'apprête à prendre le contrôle du trafic de la drogue dans toutes les prisons suédoises, Piet Hoffmann accepte une mission périlleuse : avec le consentement des plus hautes autorités de l'État, il accepte d'être incarcéré dans l'un des centres de détention les plus difficiles du pays.


Mais lorsque le commissaire Grens s'approche trop près de la vérité sur l'identité réelle de Piet, ses supérieurs, en l'absence de Wilson, décident de griller la couverture de Hoffmann. Sa mission est désormais d'assurer sa propre survie.


« 3 secondes », premier volet, d'une trilogie, est un roman exceptionnel, un thriller puissant, qui ne « se lâche » pas un instant durant ses 700 pages grâce à un rythme extraordinairement soutenu et haletant intelligent qui, au-delà d'une intrigue crédible et parfaitement réaliste, met l'accent sur un phénomène bien réel : la situation des agents infiltrés dans les États de droit et qui peut faire vaciller certaines de nos certitudes au regard de certaines pratiques légitimées.


Où se situe la frontière entre le bien et le mal ? La fin justifie t'elle toujours les moyens ?


Un conseil à ceux qui n'ont pas vu le film adapté du roman « The informer », lisez le livre avant au risque d'être déçu, ; l'ouvrage est excellentissime et parfaitement réussi et nonobstant la performance cinématographique de l'excellent Joel Kinnaman, on peut déçu être tellement le livre est extraordinairement réussi.

Bonne lecture,

Michel.

PS : Je voudrais préciser que, à mon sens, comparer cette trilogie de ces excellents auteurs à celle de Millénium est une gageure ! Millénium est à 3 secondes ce que Musso est à Flaubert !

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait six autres clients , deux jeunes ouvriers d'un chantier de construction en gilet fluorescent, et quatre hommes beaucoup plus âgés qui portaient tous des costumes et les cheveux gominés. Les cafés ouverts pour le petit-déjeuner ressemblaient souvent à cela, c'était le lieu de rendez-vous des hommes qui n'avaient personne et qui fuyaient une table solitaire, ce que faisaient rarement les femmes. Peut-être supportaient-elles mieux la solitude, à moins qu'elles n'en aient honte et ne veuillent pas le montrer en public ?
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Ewert Grens savait parfaitement qu'une maison refuse parfois qu'on y apporte des modifications et qu'une personne disparue s'attarde en quelque sorte au milieu de ses couleurs et de ses meubles.
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Il l'avait désiré si longtemps que maintenant qu'il était là, son rêve accompli, il ne savait plus quoi en faire. Que faire quand on n'a plus rien à désirer ? S'échapper ?
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Jacob Andersen avait parlé d'un informateur. Grens soupira. C'était la vision d'avenir de la direction de la police : les personnes privées recrutées comme informateurs et infiltrés revenaient bigrement moins cher que les enquêteurs, sans compter qu'on pouvait s'en débarrasser et les griller à tout moment sans risquer des problèmes avec un syndicat gênant. Cet avenir n'était pas le sien. Le jour où le travail de n'importe quel policier serait interchangeable avec celui de criminels dénonçant les leurs, il serait à la retraite.
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On ne doit ni on ne peut être tenus pour responsables des faits et gestes des autres.
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