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Philippe Garnier (Traducteur)
EAN : 9782070410040
352 pages
Gallimard (14/09/1999)
4.06/5   104 notes
Résumé :
En 1940, à la parution de ce chef-d'oeuvre maudit, Raymond Chandler fut le seul à reconnaître une pépite dans "ce récit sordide et complètement corrompu", mais parfaitement crédible, "d'une petite ville de Caroline du Nord".

Unique à plus d'un titre - il sera le seul jamais écrit par son auteur - ce roman de la Dépression est peut-être le plus brutal et le plus cynique jamais écrit à cette époque; un univers de violence, de luxure et de cupidité où to... >Voir plus
Que lire après Une poire pour la soifVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le meilleur de James Ross. le seul et unique également, ceci pouvant expliquer cela...

Smut Milligan pensait qu'ouvrir un Roadhouse en cette contrée quasi désertique de Caroline du Nord touchée par la "grande dépression " l'aiderait à se refaire la cerise. Pas facile d'envisager de renflouer les caisses lorsque l'alcool et les jeux y sont aussi bienvenus que la peste et le choléra. Aidé de Jack McDonald, qui n'a pas de ferme, et de quelques autres paires de bras tout sauf vaillantes, il est bien décidé à faire tourner son tripot afin d'honorer ses échéances. Problème, vouloir n'est pas forcément pouvoir. Pas défaitiste pour un sou, Milligan met alors en branle son plan B en enrôlant McDonald à l'insu de son plein gré, Virenque n'étant pas dispo ce jour-là, dans l'optique de se réserver une petite poire pour la soif, histoire de retrouver la pêche. Bienvenue dans le monde sordide et crapuleux de Smut l'entourloupe.

Le contexte économique semble aussi prometteur que l'avenir de nos deux principaux protagonistes. Seule perspective envisageable, ce mur qui se profile dangereusement un peu plus chaque jour. Smut picole trop, joue trop, flippe trop, finit fatalement par déconner, faisant de Jack une victime collatérale.

L'ambiance de ce roman est d'une noirceur profonde et d'une amoralité absolue.
Dans le comté de Corinth, tout le monde se pratique depuis la nuit des temps. L'on s'estime, se déteste, s'envie, se trompe allègrement tout en faisant comme si de rien n'était. Une Poire pour la Soif y décrit formidablement tous ces liens invisibles qui pourtant les unit, liens annonciateurs d'une tragédie sans précédent.

Ce fait avéré, Ross disséquera habilement, et sans parti pris aucun, les états d'âme diamétralement opposés de nos deux " as " du crime que plus rien ne rattache si ce n'est ce fait divers sanglant un certain 31 février, à 15h58 PM, in the morning...

L'écriture de Ross tient presque de la Rolls.
Grosse faculté à vous en mettre plein la vue. Tenue de route irréprochable.

Si l'envie soudaine et lumineuse vous prenait de vouloir vous balader dans un bled paumé, gangrené par la misère, l'alcool, le jeu et la convoitise, alors James Ross devrait parfaitement remplir le cahier des charges...
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Fin des annees 30, les annees d'apres la grande depression. Une petite ville perdue de la Caroline du Nord et ses environs immediats. Tout le monde se connait, ou presque, tout le monde s'envie, tout le monde essaie de rouler son voisin, ou presque. Chacun essaie de survivre, et pour tirer ses marrons du feu tous les moyens sont bons. Ou presque? Ben voyons!

Y'a pas comme les amerloques pour extirper de ca un bon polar. Et y'a pas comme James Ross pour le shooter en beaucoup plus que ca.


Le narrateur, Jack McDonald, crible de dettes, doit abandonner son petit lopin de terre pour travailler dans une station d'essence que le patron rehausse en roadhouse, un etablissement ou on peut boire, manger, boire, danser, boire, jouer, boire, et plus si affinites. Mais ses difficultes financieres amenent le patron a tenter un mauvais coup pour se faire de l'argent, un coup macabre ou il entraine Jack. A partir de la, le roadhouse devient le centre du recit, ou passent toutes sortes de personnages, des clients des environs, des jeunes qui viennent faire la bringue, la femme d'un magnat de l'industrie en quete d'emotion fortes, un sheriff corrompu qui doit enqueter mais dont le seul souci est de se faire reelire, et jusqu'au grand maitre de la politique locale, le prototype du maffieux. On parle beaucoup, de base-ball, de baise, les rumeurs et les nouvelles se propagent dans les vapeurs d'alcool, et la tension monte entre nos deux comperes, qui se surveillent, essaient de se rouler et finissent par se hair. Et Ross fait monter la tension sur l'incertitude ou ils vivent jour apres jour, jusqu'a la fin, en un denouement qui ne fait que nous ramener en arriere, au debut, car en ce coin d'Amerique rien ne peut changer vraiment, le reve americain n'est qu'un reve.


Ross nous donne quelque chose de tres different des hardboiled de l'epoque, abondants en bagarres, en coups de feu, en poursuites. Ici pas de grands malfrats, pas de grands detectives, que des paumes. Plus que le recit d'un crime – car il ya quand meme un crime – ce qui interesse Ross c'est de presenter et decrire les nombreux personnages qui peuplent sa narration. Et son regard sur ce petit univers est empreint d'une tendresse amere et triste: pour se tirer de la misere tous les moyens semblent valables, et beaucoup ne sont diriges que par la cupidite, mais cela aussi est humain.

En fait Ross, bien qu'il ecrive un polar, est plutot a rapprocher du Caldwell de la route au tabac et du Petit arpent du bon Dieu, du Steinbeck de Tortilla Flat et de Rue de la Sardine, decrivant la precarite d'une epoque et des tentatives de survie plus ou moins picaresques. Plus tard, dans une veine proche, Charles Williams ecrira son celebre Fantasia chez les ploucs. Et surement aussi le Pottsville 1280 habitants de Jim Thompson est a rapprocher de cette veine. Ross n'a pas l'humour ou excellera Williams, mais il a un style bien a lui, minimaliste, concis, nerveux. Les dialogues sont muscles, comme les relations entre les differents personnages, et les descriptions extremement visuelles, de vraies photos ou de vraies scenes de films. Hemingway ne desavouerait pas ce style car meme les descriptions sont comme de l'action.


Je n'arrive pas a comprendre comment ce livre a connu un insucces notoire a sa parution en 1940. A tel point que personne n'a voulu publier d'autre chose de Ross. Il est reste l'homme d'un seul livre. Ce n'est que des dizaines d'annees plus tard qu'il a trouve une audience grandissante, toutefois moins grande que celle qu'il merite. A mon humble avis. Parce que pour moi, c'est un must.
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Patron, vous pourriez me remettre une tranche d'histoire des Etats-Unis dans les années 30 !

Direction le sud Ouest des Etats-Unis. « Une poire pour la soif » relate l'histoire peu banale d'un roadhouse, sorte de bar-restaurant, station-service, hôtel et dancing, qui voit converger une population très hétéroclite venant de Corinth principalement. Ce roman écrit par l'auteur américain James Ross est paru en 1940 sous le titre original « They Don't Dance Much ». Ross voulait surement faire référence au fait que les clients du Roadhouse, préféraient largement la boisson à la danse !

Le titre en français possède une toute autre signification qui ne m'était pas familière. « Garder une poire pour la soif » est une expression française issue du XVIe siècle signifiant « en mettre suffisamment de côté pour assurer des besoins futurs ». Il est amusant de signaler qu'en Belgique (1), en Espagne ou aux Pays-bas, on garde une pomme pour la soif !

Mais revenons à nos moutons… Dans cette période de crise dans les années 30 aux Etats-Unis, il est très difficile de gagner sa croûte et encore plus ardu d'épargner pour faire face aux difficultés à venir. La culture du coton, qu'exerce Jack McDonald, le narrateur de l'histoire, s'avère une catastrophe cette année. Ne pouvant plus payer ses dettes, il décide de tout arrêter et vendre ses biens pour accepter la proposition d'embauche de Smut Milligan, l'heureux propriétaire d'un flambant Roadhouse tout neuf, intégralement payé à crédit par l'intermédiaire d'une banque de Corinth.

Son Roadhouse fonctionnant pourtant à merveille, Smut Milligan n'arrive pas honorer les échéances de son prêt et, pire encore, perd beaucoup d'argent aux jeux, initialement dans le but de se refaire. Pour couronner le tout, Smut fait tout pour plaire à la belle Lola, la femme de l'homme le plus riche de Corinth. Ainsi, pour faire face à ses dettes et ses nombreuses autres dépenses, Smut élabore un plan macabre pour dérober de l'argent. A vous de découvrir la suite à travers le récit de Jack, la bonne poire de l'histoire…

Quel dommage que James Ross, journaliste, n'ait pu publier que ce roman, s'avérant être un flop commercial à sa sortie ! Que j'aurais aimé pouvoir continuer à scruter cette Amérique rurale et rustique, décrite sans concession aucune par James Ross. La corruption de fonctionnaires et les trafics en tous genres gangrènent complètement l'économie. le roadhouse, avec ses jeux clandestins, sa gnôle de contrebande et sa location de cabines pour les liaisons extra-conjugales symbolise à lui seul cette époque révolue.

Au fil des pages, j'imaginais complètement ces personnages pas très catholiques, buvant comme des trous le week-end, abusant du crachoir comme ce n'est pas permis et mettre une pièce dans le nickelodéon, sorte de sténographe, pour écouter les vieux tubes de l'époque pour oublier les turpitudes de leur existence.

Comme vous pouvez le deviner, j'ai adoré ce style peu académique et très noir. A travers le quotidien de Smut et Jack, l'auteur a su également distiller une intrigue déconcertante et très éloignée des polars classiques. Pour ma part, je n'imaginais pas du tout une telle fin aussi cynique. La poire (ou la pomme pour les belges) sitôt terminée, j'aurais tellement aimé que l'on m'en serve une nouvelle tranche pour étancher ma soif de roman noir…

(1) Nos amis belges pourront confirmer ou infirmer cette expression avec la pomme plutôt que la poire.
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Une poire pour la soif est l'unique livre de James Ross. Et quel livre ! Au début de l'ouvrage, James Ross est interviewé chez lui en Caroline du Nord, c'est déjà un vieux monsieur en 1983, quand le jeune homme venu le voir lui demande s'il a déjà connu des endroits comme le roadhouse décrit dans son livre, il dit qu'il en connaissait bien un, assez dangereux, et qu'il n'y était jamais allé (mis à part une fois où il avait commandé une tasse de café et où ils l'ont tous regardé d'un drôle d'air, apparemment, pas une boisson habituelle dans ce genre d'endroit)... James Ross ajoute : "Mais tout le monde dans la région savait ce qui se passait dans un roadhouse. Pratiquement tout ce que j'ai écrit comme fiction est basé sur des gens que j'ai connus." Et ce n'est pas étonnant, ce roman n'en est pas un comme les autres, on s'y sent dans la réalité.
Une réalité dérangeante, misérable mais vivante.
J'ai vraiment adoré ce livre qui est totalement unique, alors évidemment, ça sent la gnôle frelatée, les parties de poker truquées, les hommes boivent et jouent, les crachoirs sont plein de chiques, certains sont riches, d'autres miséreux, certains sont honnêtes, d'autres sont de vrais salopards, chacun d'entre eux essaie de survivre du mieux possible...
Le livre de James Ross n'a pas été accueilli chaleureusement, il n'était pas politiquement correct dans cette Amérique puritaine des années 40.
James Ross est ensuite parti faire la guerre en Europe et à son retour est devenu journaliste pour gagner sa vie.
Je n'ai qu'une chose à dire : j'men vais aller mettre un tite pièce dans le nickelodeon, sers moi une bière, Badeye, mais entre nous le Smut Milligan, c'est un sacré enfoiré, ouaip mon gars...
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Un grand roman.
On pourrait s'arrêter là, on ne dirait jamais combien ce roman est bon. Il y a assurément du Faulkner chez James Ross, on pense aussi beaucoup à Jim Thompson et à Charles Williams. Faulkner est plus subtile, Thompson plus cynique, Williams plus délirant, James Ross est juste James Ross, un sacré bon écrivain.
Caroline du Nord, la fin des années 30, une campagne sinistrée, peu éduquée, voire même très peu civilisée, et une industrie de la bibine qui fonctionne à plein régime. James Ross va décrire dans Une poire pour la soif toute l'industrie d'un Roadhouse, un club monté en périphérie de Corinth, bled paumé de Caroline du Nord.
Dans un roadhouse, on s'arrête d'abord pour faire le plein d'essence, ensuite pour s'en jeter un petit en passant, après ça on peu déjeuner, danser, jouer de l'argent dans l'arrière-salle, et peut-être même finir la soirée en charmante compagnie si l'on est un brin chanceux et que les filles de l'industrie textile de Corinth ont decidé de s'encanailler un vendredi ou un samedi soir.
Une poire pour la soif raconte l'histoire de Smut et Jack, leurs ciboulots marchant à plein régime pour espérer s'extraire un peu du bourbier ambiant. de l'envie au crime il n'y a qu'un pas, et dans la clandestinité d'un roadhouse, qui irait chercher un ou deux meurtriers ?
Il faut lire une poire pour la soif en s'imaginant machouiller une chique à tabac, le crachoir aux pieds, le bocal de gniole sur le comptoir. Il faut s'imaginer un livre où'qu' les gens, y parlent comme ça, l'air de pas y toucher, qui trainent ou pas, mais que le rendu, ben il est rudement bien, ouais.
James Ross est présenté abondamment dans la préface comme l'écrivain d'un seul livre, devenu presque mythique avec le temps, un rudement bon bouquin, ouais.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Tous ils aimaient entendre le nickelodeon. Ils tiraient à pile ou face, savoir celui qui mettrait le nickel dans la fente. Quand un morceau finissait, ils pariaient encore un coup et remettaient un autre disque. Ce qui leur plaisait c’était les disques de hill-billy lugubres chantés par un de ces bouseux des collines. Leur préféré c’était un nommé Basil Barnhart, le Baryton de Bear Mountain. C’était rudement dommage que les ours l’aient laissé s’échapper.
[...]
Old Man Joshua était pas tout seul à raffoler du nickelodeon. Tout le monde à Corinth était presque aussi pire que lui. Chez les blancs, on appelait ça un nickelodeon, ou juste phonographe, mais les négros ils appelaient ça un piccolo. On avait plein de disques pour le nôtre, surtout de la musique de danse pour les jeunes, mais il y avait aussi plein d’autres choses, de ce que les vieux birbes et les tarés voulaient entendre. […] Des fois quand Old Man Joshua était suffisamment pompette, il jouait un air à nègres qu’un représentant avait refilé à Smut un jour. Strange Fruit, que ça s’appelait. Ça commençait : « Les arbres dans le Sud donnent des fruits étranges, du sang sur les feuilles, du sang sur les racines », et c’est une négresse qui chantait ça, avec une voix rauque qui vous fichait le cafard. Ça causait de lynchage, et la négresse elle en faisait quelque chose de drôlement bien. Old Man Joshua une fois il avait aidé à pendre un nègre, dans sa jeunesse. Quelqu’un avait raconté que le nègre avait violé une blanche. Maintenant, quand le vieux avait ses douze bières sous la ceinture, il s’asseyait et il écoutait ce truc-là. Des fois vers la fin il chialait, mais quand la musique s’arrêtait il s’arrêtait de pleurer aussi. « Je sens encore ces satanés yeux sur moi qui me transpercent », qu’il disait Old Man Joshua. Ensuite il rotait un bon coup et il se reprenait. C’était juste quand il était plein qu’il était comme ça. À jeun, il aurait eu aussi tôt fait de lyncher un négro que de se moucher.
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Les roadhouse ont disparu depuis longtemps; mais pas la cupidité humaine, ni les atrocités commises en son nom. On me dit souvent que mon roman appartient au "Southern Gothic", ce qui veut surement dire qu'on trouve le cadre et les personnages exagérés.

Moi, dans mon souvenir les gens étaient comme ça; mon seul but était dire les choses telles qu'elles étaient, ni plus ni moins, et laisser le lecteur se former une opinion ou une morale, s'il y tenait absolument. En tout cas, moi je ne faisais pas morale.

James Ross, dans la préface écrite par le traducteur du livre Philippe Garnier.
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— Elle est vraiment bonne, celle-là, j’ai dit. D’abord tu t’arranges pour que je t’aide à faire quelque chose sans me dire ce que c’est. Tu me promets juste de l’argent, et quand je découvre que c’est d’un meurtre qu’il s’agit, tu me dis de pas me biler. Tu me bourres le mou avec l’argent. Et en plus, t’essayes de m’empoisonner quand je me mets à le chercher. Et voilà que maintenant tu colles le meurtre sur le dos d’un demeuré. T’as tout pour plaire, toi, je dois reconnaître. » Smut s’est arrêté de tourner. Il avait un air perplexe sur la figure, un peu comme s’il avait voulu m’expliquer pourquoi il avait agi comme ça mais qu’il savait pas par où commencer. Il s’est remis au comptoir. Il s’est mordu le pouce en regardant par terre. « Si tu démarres au bas de l’échelle, qu’il a dit, faut être plus dur que ceux qui se trouvent entre toi et le haut. »
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Des fois quand Old Man Joshua était suffisamment pompette, il jouait un air à nègres qu'un représentant avait refilé à Smut un jour. Strange Fruit, que ça s'appelait. Ca commençait : "les arbres dans le Sud donnent des fruits étranges, du sang sur les feuilles, du sang sur les racines", et c'est une négresse qui chantait ça, avec une voix rauque qui vous fichait le cafard. Ca causait de lynchage, et la négresse elle en faisait quelque chose de drôlement bien. Old Man Joshua une fois il avait aidé à pendre un nègre, dans sa jeunesse. Quelqu'un avait raconté que le nègre avait violé une blanche. Maintenant, quand le vieux avait ses douze bières sous la ceinture, il s'asseyait et il écoutait ce truc-là. Des fois vers la fin il chialait, mais quand la musique s'arrêtait il s'arrêtait de pleurer aussi. "Je sens encore ses satanés yeux sur moi qui me transpercent ", qu'il disait Old Man Joshua. Ensuite, il rotait un bon coup et il se reprenait. C'était juste quand il était plein qu'il était comme ça. A jeun, il aurait eu aussi tôt fait de lyncher un négro que de se moucher.
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— Mais les gens d'ici louent bien une cabine pour deux heures, des fois.
— C'est différent.
— Ah bon ?
— Ouais. Les gens d'ici qui font ça c'est des gens comme il faut. Les filles, pour la plupart c'est des filles qui font partie de la chorale de l'église, et qui font ça aussi. Les gars viennent des meilleurs familles. Mais si je devais laisser des putes venir ici ce serait différent.
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