J'ai supposé Grand hôtel du Pacifique autobiographique,vu la multitude de "rivages du Pacifique" décrits ainsi que, petit clin d'oeil,un coin d'Océan Indien puisque ce Grand hôtel du Pacifique se niche à Malacca; et j'espère que non car le mot qui me vient à l'esprit concernant le narrateur-voyageur (à la "parcimonieuse sècheresse et l'intolérance vindicative") est : désabusé. Tout y passe des lieux aux gens qui "m'ennuient trop" jusqu'aux "machinations éditoriales".
De l'aéroport où il s'interroge sur "la notion d'espoir", puis sur "la mort du cinéma tel qu'il l'a aimé", à Auckland où "tout est fermé", à Nauru entre alcoolisme et obésité, à la Polynésie où les lagons sont des mares, aux cafards des Fiji, au déclin économique" des Nouvelles-Hébrides, à l'apreté d'une certaine "dame de Singapour" dans l'enfer du jeu; l'ouvrage "propice à toutes les évasions" promis en quatrième de couverture n'a pas pour moi, été au rendez-vous.
Beaucoup de références littéraires et philosophiques de haut vol qui signent "un voyage en profondeur" et la "quête d'une vérité singulière" celle des "continents intimes".
François-Olivier Rousseau (écrivain et journaliste dont
L'enfant d'Edouard a obtenu le prix Médicis 1981,
Sébastien Doré le prix
Marcel Proust 1986 et
La gare de Wannsee le grand prix du roman de l'Académie française 1988 ) à tous les coups a grugé sa naïve lectrice (moi en l'occurence) .Perplexité.... ou déception. Voilà un ouvrage aigri qui m'intrigue et me laisse sans voix!