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EAN : 9782843351464
128 pages
Verticales (02/10/2002)
3.75/5   6 notes
Résumé :
«Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin...» Que recouvre cette antiphrase caustique ? Ou plutôt qui se cache derrière ? Un père orphelin, survivant de la Shoah, s’adressant à sa fille. Marianne Rubinstein, l’adolescente d’alors, a été marquée par cette formule paradoxale. Des années plus tard, elle a voulu en sonder toute la complexité généalogique.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Enfant d'orphelin juif, petit-enfant de déporté : Marianne Rubinstein questionne l'empreinte de la Shoah sur cette génération.

Élise, 35 ans, Marc-Olivier né en 1963, Frédéric né en 1959, Sylvie née le 9 octobre 1952, dix ans jour pour jour après la déportation de sa grand-mère et de ses deux tantes… Pour interroger l'héritage de la mort et de la destruction et sonder sa propre histoire, Marianne Rubinstein a réalisé des entretiens entre 1997 et 2001 de petits-enfants de déportés, tous enfants d'orphelins survivants, et elle évoque dans ce livre publié en 2002 aux éditions Verticales, avec une justesse et une subtilité impressionnantes fondées sur la connaissance intime de l'histoire, leurs parcours et leurs portraits, en écho à son histoire et à celle son père.

"Lorsqu'à l'adolescence, je commence à formuler à l'encontre de mes parents quelques griefs, mon père me répond de façon quasi systématique : «tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin»."

La suite sur mon blog ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Devenu cardiologue, il ne cesse de regretter de ne pas être devenu musicien. Il apprend à jouer de l’orgue. Puis transforme un harmonium en orgue. Dans la nouvelle maison construite par mes parents, la pièce monumentale est la salle de musique, qui abrite sous son haut plafond, outre l’harmonium transformé, le nouvel orgue acheté par mon père et dont il a fabriqué les plus gros tuyaux. Il construit ensuite un violon, pièce par pièce, pendant un an et l’instrument achevé, décide d’apprendre à en jouer. Là s’arrête définitivement son choix : le violon est désormais au centre de son existence. L’instrument semble le torturer par son absolue exigence et lui apporter peu de satisfaction. Mais le désir d’entendre jouer les sons qu’il imagine le conduit à organiser sa vie autour du violon.

En partant pour Auschwitz, Chaim Rubinstein avait jeté du train une carte adressée à Monsieur Szpirglas : «Apprenez à mon fils à jouer du violon.»
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Mes parents ont toujours eu peur des événements heureux. Ils sont beaucoup mieux préparés aux événements malheureux qu’aux événements heureux. Je me souviens d’avoir annoncé en mars dernier notre mariage, mes parents n’ont même pas réagi. Il a fallu qu’ils mettent des mois à s’habituer à la perspective d’un événement heureux. Il faut partir de l’idée que pour mes parents, tout est grave. Je me suis toujours demandé pourquoi des gens qui ont vécu des choses aussi dramatiques dramatisaient des choses aussi banales. Je pensais au contraire que cela donnait de la distance par rapport aux choses. J’ai réalisé [récemment] que c’est parce qu’ils ont vécu des choses dramatiques que tout est dramatique. Ces gens sont incapables de légèreté.
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Videos de Marianne Rubinstein (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marianne Rubinstein

Marianne Rubinstein - Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel
« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du "Journal de Yaël Koppman", en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein est l'auteur d'un essai remarqué sur les orphelins de la Shoah, "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin". Son œuvre romanesque met en scène un double littéraire Yaël Koppman que l'on retrouve dans "Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel".
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