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Roland Faye (Traducteur)
EAN : 9782246790020
464 pages
Grasset (02/04/2014)
3.76/5   39 notes
Résumé :
La demeure familiale du célèbre peintre Amadeo Lax doit être, à la demande de sa petite-fille Violeta, transformée en musée. Les travaux de rénovation ont à peine commencé, qu’un ouvrier découvre dans un placard dissimulé sous une fresque, le cadavre d’une femme. Qui était-ce ?

Violeta s’efforce de percer les secrets de ses illustres ancêtres. Elle s’immisce dans les zones d’ombre d’une des familles les plus prestigieuses de Barcelone qui aura été le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Dès les premières pages, je me suis laissée envelopper par la chaleur des mots et des phrases que l'on retrouve dans les romans de littérature hispanique, et qui insuffle à l'oeuvre cette proximité et cette empathie que j'ai retrouvées chez tous les écrivains de langue espagnole dont j'ai pu lire les livres.

Care Santos nous entraîne dans un univers un peu mystérieux, ponctué d'une aura légèrement irréaliste, dans la vie d'un peintre espagnol du XIXème siècle Amadéo Lax, dont la description nous laisse une impression d'un personnage pour le moins déplaisant.
Par le biais de sa petite fille Violetta, née dans les années 1970 et spécialiste du monde de l'art , nous allons découvrir la vie de cette famille, dans les courants économiques, sociaux et culturels de l'Espagne de cette époque..

Saga familiale dans un mode narratif entrecoupé des faits de la fin du XIXème, du début du XXème siècle et de l'époque présente, la reconstitution des évènements nous entraîne tantôt à l'époque d'Amadéo, peintre renommé en son temps, tantôt à la vie actuelle de Violetta, dont quelques découvertes relatives à la vie de ses grands-parents vont l'amener à se poser un certain nombre de question, aussi bien sur les différents acteurs de l'histoire familiale, que sur la sienne.

Une intrigue riche, tant sur la psychologie des personnages, sur leur vécu, leurs sentiments, que sur leur préhension de l'époque dans laquelle ils évoluent. Nous y retrouvons à la fois des êtres chaleureux que l'on a envie de découvrir davantage, et des individus dont on voudrait qu'ils n'existent pas. La compréhension de l'origine des dissensions au sein de cette famille, se tisse au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue et nous permet alors de mieux cerner et comprendre les motivations des comportements des différents protagonistes.
Chaque nouvelle découverte nous laisse penser avoir compris le fin mot de l'histoire, jusqu'au tournant d'une page dont les révélations nous suggèrent des liens et des évènements plus complexes que ceux auxquels nous aurions pu initialement penser.

Une histoire habilement construite, agrémentée d'une bien belle lecture.
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J'ai bien aimé l'idée, les personnages, le principe du livre, les souvenirs qui s'égrainent au fur et à mesure, dans le désordre, les mails plus modernes, les articles de presse, le rappel du passé , le croisement d'une histoire familiale avec L Histoire, la rencontre avec des personnages historiques ... mais il y a quelque chose qui a manqué...

Attention SPOILERS

Peut être du suspens , car l'identité de la morte trouvée est évidente pour tous les personnages dès le départ, tout comme l'identité de son assassin. Alors qu'un rebondissement aurait été surprenant.
Tout comme l'annonce d'emblée de l'existence du lien entre la branche italienne et la branche espagnole empêche d'élaborer tout autre hypothèse.

Peut être aussi une explication sur les troubles que présentent Amadeo, et dont on peut douter qu'ils parviennent à être maitrisés, que ce soit durant 9 ans en Italie ou durant les 30 ans qui ont suivis.

Un peu de mal aussi avec le cadavre du chaton jeté à la poubelle alors qu'il était avec le squelette pendant près de 40 ans. Tout comme j'ai eu du mal à encaisser la signature de la close de confidentialité par le fils de la victime ( même si il ne respecte pas son engagement) et par sa petite fille.
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Une magnifique saga familiale dont le pivot est Amadeo Lax, fils d'un riche industriel né à Barcelone à la fin du XIXe siècle, et peintre réputé. Rarement a-t-on vu un personnage aussi antipathique dans un roman. « Malade de lui-même », Amadeo traverse les époques avec une froideur reptilienne, enfermé dans ses secrets, étranger aux autres mais sachant les exploiter pour ses besoins. À travers échanges de courriels, lettres, comptes-rendus d'assemblées, descriptifs de portraits et de photographies, d'articles de journaux, l'auteure s'ingénie avec adresse et subtilité à dévoiler juste ce qu'il faut de l'intrigue pour tenir le lecteur en appétit. L'histoire morcelée forme un puzzle qui se reconstitue de page en page, portée par une écriture aux fins dialogues et aux personnages secondaires forts. Une très belle découverte!
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Voici l'histoire d'une riche famille barcelonaise, au cours de la première moitié du 20ème siècle, centrée sur le personnage d'Amadeo Lax, homme ténébreux et peu sympathique, mais peintre de talent. C'est raconté de façon très originale: après chaque chapitre, l'auteure insère des documents contemporains (courriers, mails... ) , la plupart concernant Violeta, la petite-fille du peintre, qui veut ériger à Barcelone un musée consacré à son grand-père.
Mais l' originalité du roman vient surtout de l'ordre des chapitres, qui semble aléatoire et ne respecte en rien la chronologie. On pourrait croire qu'un tel procédé crée la confusion chez le lecteur: que du contraire! L'auteure est obligée de rappeler plus d'une fois certains faits, certains traits des personnages. Elle le fait sous un éclairage à chaque fois différent. le lecteur s'imprègne donc petit à petit de la vie de la famille Lax, et ne risque pas d'oublier à la fin ce qui s'est passé au début. de plus, Care Santos a manifestement le souci de la clarté: elle joint à son roman un arbre généalogique de la famille, et une liste explicative de tous les personnages.
En arrière-plan du roman se dessine la vie à Barcelone au cours de ces années qui ont connu la guerre civile. Certains personnages ont d'ailleurs existé réellement. Et pour accrocher encore davantage le lecteur, l'auteure ajoute une touche policière: lors des travaux entrepris pour la transformation de la maison Lax en musée, on découvre une porte emmurée qui contient le corps momifié de l'épouse d'Amadeo.
Un roman à l'écriture classique, qui se lit avec plaisir et avec intérêt: que du bonheur!
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A un moment où la Catalogne est en ébullition, ce très bon roman de la catalane Care Santos prend un sens encore plus fort.

"Derrière les portes closes" date de 2012 ("Habitaciones cerradas") et c'est un "page turner" avec des ingrédients alléchants : beaucoup de mystère (une spécialité de C. Santos), fond historique, portrait costumbrista, saga familiale...

C'est l'histoire tumultueuse de la famille Lax, une famille patricienne de la Barcelone du boom industriel qui a enrichi tant de catalans (et soumis plus dans la misère tant d'autres).

Une très bonne série de deux parties a été tournée par Lluis Maria Güell, elle a été diffusée en 2015. Elle est encore visible sur RTVE.es
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Elle affiche une incontestable élégance malgré la simplicité de sa mise : blue-jean, chemisier jaune, bottines, veste noire en cuir. Son teint pâle contraste avec ses cheveux bruns mi-longs, un peu en désordre. Ses lèvres sont fines, ses yeux légèrement bridés, son nez rectiligne et ses pommettes saillantes. Ses traits ressortent sans artifice de maquillage. Ce n’est pas une beauté, mais elle a l’air sympathique, attachante, et affiche un optimisme naturel qui lui donne un certain charme. Bien que ce qu’elle voie ne l’incite guère à en faire étalage.
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Les portes étaient ouvertes et il n’y avait rien à cacher. La maison était comme une grande tombe vide. Seuls l’ancien patio, devenu une pièce fermée, et la mansarde, gardaient un souffle de vie.
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Les riches, les vrais, ne perdent presque jamais rien. Une seule chose, peut-être, leur arrogance, parce que avec tous ces anarchistes qui courent les rues, il faut dissimuler.
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« Avec tout ça, je n'ai même pas eu le temps de vous demander comment s'était passé votre voyage à New York.
— C'était du tonnerre, ça se voit, non ? Ce qu'il y a de formidable avec ce pays, c'est qu'il te donne envie de rompre avec tout ce qui n'est pas nouveau et moderne. »
Nouveau et moderne, répéta pour lui-même Trescents, les adjectifs les plus caducs qui existent.
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Les couples devaient languir dans une indifférence furtive, chacun à un bout de la maison, vaquant à ses propres occupations jusqu'à ce qu'un évènement quelconque - en général extérieur à la famille - leur donne l'occasion d'une rencontre austère, glaciale et chargée de reproches, dont il aurait mieux valu se dispenser.
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