Alors, voilà, nous avons une clef, une clef colossale, c'est ce "je sais" du corps. Et on découvre l'énorme camp de concentration dans lequel nous vivons individuellement et terrestrement. On découvre que ce corps, notre corps, est tout entier fabriqué par la mort, qu'il est la-mort-qui-vit, avec des milliers et des millions de gardiens qui le déchrient et l'enferment et le menacent et lui crient à chaque instant : "Plus loin que ça, c'est la mort; au-delà de ça, c'est la mort; ton coeur va lâcher, tes forces s'en vont, tu vas devenir infirme, tu vas perdre la tête..." Et tout cela est tout à fait fou. Des millions de gardiens de la mort, armés de mitraillettes médicales et ancestrales et des signes psychologiques les plus convaincants - douloureusement convaincants.
Et on apprend, il faut apprendre que tous les signes physiologiques sont des Mensonges inventés par la mort pour nous retenir dans ses filets. Il faut apprendre, ou mourir. Comme le poisson sur le sable.
« L'homme est un être de transition, annonçait Sri Aurobindo au début de ce siècle, en même temps qu'il annonçait une “évolution nouvelle”. C'est l'histoire inconnue de cette transition qui nous est contée ici et les premiers coups de pioche d'une espèce nouvelle qui supplantera l'Homo Electro-nicus comme un jour nous avons supplanté les singes. »
Un crépuscule et une aube nouvelle.
Une crête très mince entre le Merveilleux
Et le désastreux.
Satprem - Restera seulement ce qui est vraie 3-3