j'ai vibré au son de ces mots écrits sur les pages. Ce journaliste de 33 ans, qui a un contrat de la part de la mafia sur sa tête et qui est aussi l'auteur du célèbre livre devenu film : Gomorra.
Titre mal choisi je trouve en français, en Italien, il s'intitule "
Vieni via con me" qui signifie "Pars avec moi", et qui sous-entend un voyage de compréhension, c'est du moins mon interprétation.
Là, il s'agit de faire suite à une émission de télévision diffusée en 2010 sur la Rai 3. Deuxième partie de soirée, un concept un peu "étrange" des sujets pas toujours drôles, jamais même vraiment, et pourtant : 30 % d'audience. Plus de 8 millions de spectateurs, plus 5 millions en ligne quelques jours après la diffusion de l'émission.
Laquelle est toujours disponible au visionnage et ce de façon gratuite. Et oui, je l'ai regardée aussi.
Le livre est différent. Les sujets abordés ne sont pas tout à fait les même et tout a été plus ou moins ré-écrit. Mais le message est fort.
Le message que veut faire passer
Roberto Saviano est très simple : chaque citoyen doit s'impliquer dans sa vie de tous les jours pour changer les choses, les petites ou les grandes - tout dépend de ces capacités - et de changer l'Italie. Pour qu'elle devienne enfin l'Italie dont les Italiens ont envie, dont ils rêvent.
Ne plus vendre son vote à la mafia pour le candidat qui aura payé le pot de vin adéquat, ne plus regarder ailleurs quand un immeuble est mal construit (La Casa delle Studente à l'Aquila par exemple !), ne plus se laisser faire et encore moins considérer la "pieuvre" comme faisant partie de la culture Italienne.
Car la culture Italienne c'est bien plus que de la résumer à la mafia, aux pots de vins, au travail au noir, au trafic de drogue. Ce n'est pas non plus le caffé ristretto, les lasagnes bolognaises, les anti-pasti, le calcio... c'est aussi la justice, le droit, et la possibilité de changer ce qui semble immuable.
Parce que le peuple Italien le peut, il faut qu'il le fasse.
C'est un message fort, qui va droit dans ma toute petite partie qui a passé du temps en Italie avec la famiglia qu'elle avait là-bas, des amis qui lui ont montré l'Aquila, Roma, Pescara.... et même Napoli, ville d'origine.
La République Italienne est un choix des habitants, l'Etat, ce sont eux.
Voilà le fin mot de l'histoire, et même si on a l'impression que j'ai "tout dit" du livre, laissez-vous emportez par les mots de l'auteur : partez avec lui...