Ce qui différencie ce roman policier des autres, c'est avant tout son héroïne. Lauren Laurano est un ex-agent du FBI devenue détective privé. Lesbienne, elle partage la vie de Kip, une psychothérapeute. Accroc au chocolat, Lauren est dotée d'un tempérament de feu et n'est pas facilement impressionnable.
L'enquête est intéressante à suivre, il y a du suspense mais ce qui fait le sel de ce livre est que l'on suit Lauren dans son quotidien de New Yorkaise, on partage son intimité, ses doutes et ses élans.
Un roman drôle et tendre qui se lit avec appétit.
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Non que je m'estime vieille ; c'est juste que je suis plus proche de la fin que du début, et parfois cela me fait peur. Mais vieillir vaut mieux que mourir.
Le rouge me monte aux joues, et je sens une diatribe anti-hommes me monter aux lèvres, aussi je change rapidement de sujet, sans savoir combien de temps je parviendrai à écarter la politique de mes impératifs.
(p.150)
De retour dans la voiture, Cecchi me demande :
- Vous voulez m'accompagner chez les Webster ?
- Non. J'avais envie d'aller voir un film.
Il rit parce qu'il pense que j'ai peur.
Je ris parce qu'il a raison.
(p.260)
Tout en couchant par écrit ces questions sur mon carnet à spirales, je m'aperçois que j'envisage sérieusement que le violeur et l'assassin puissent être deux personnes distinctes.
(p.163)
Helena semble s'affaisser comme si elle était deux fois plus âgée qu'en réalité. Elle s'agite sur sa chaise, tapote sur son bras avec des ongles longs et cramoisis.
(p.382)