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EAN : 9782258148079
320 pages
Presses de la Cité (16/01/2020)
3.88/5   13 notes
Résumé :
L’honneur… telle est la raison d’être de Victor Cousin, comte de Salèse.
A Cannes, il promène sa haute stature avec l’aura d’un aventurier moderne. Comme d’autres notables, il se rend le mardi soir dans une « maison » tenue par la respectable Juliette. Mais il est déjà sous le charme d’une jeune fille perdue qui va bouleverser sa vie.
Des vies, il en a tant vécu… Né en 1908, Vittorio, enfant choyé d’un couple piémontais, a grandi dans les ruelles popu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
1907. Paolo et Maria Lombardo vivent dans la pauvreté, dans les Alpes piémontaises. Ils décident de passer clandestinement, en France, avec l'espoir d'une nouvelle vie. Grâce au moine Roberto, qui les a aidés à passer la frontière, ils bénéficient d'un réseau d'entraide lors de leur installation à Nice. Leur fils Vittorio naît en 1908. Lorsque la guerre est déclarée en 1914, Paolo est contraint de s'engager. Il ne revient pas du front et Maria ne lui survit pas.


Orphelin, Vittorio devient chef de bande et règne dans plusieurs quartiers. Mais un jour, son pouvoir s'amenuise et, menacé, par des bandes rivales, il doit fuir. Il se cache dans les montagnes, jusqu'au jour où une rencontre transforme sa vie. Il devient Victor Cousin, puis, comte de Salèse.


Vittorio a de l'honneur, mais avec des valeurs qui lui sont propres. Ses actes sont souvent antagoniques. Lorsqu'il dévalise les personnes aisées, il reverse l'argent aux déshérités. Il est actif dans la Résistance, pendant la Deuxième guerre, cependant, il garde l'argent, destiné au réseau, qu'il a trouvé dans un avion qui s'est écrasé. Il fréquente des milieux interlopes, se rend dans une maison close, mais sauve une prostituée. Ses méfaits s'opposent à ses bonnes actions. Son existence est également une alternance de luxe et de misère, de vie à la ville et de rapprochement avec la nature. Cette ambivalence fait qu'on ne sait jamais ce qui va lui arriver et les choix qu'il va faire. de plus, cela crée un attachement, une envie de le comprendre et cela rend le héros authentique.


Vittorio est un homme qui lutte contre les injustices et pas toujours par des moyens légaux. […]


La suite sur mon blog ...
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Jean Siccardi est piémontais et aime sa belle région. Voilà une des raisons pour laquelle il plante ses personnages dans un décor adoré, baignés sous un soleil qui irradie au zénith et une nature sauvage. « Les dames du mardi » raconte le parcours de Vittorio Lombardo, qui s'est ensuite fait appeler Victor Cousin, comte de Valèse, après avoir acquis une fortune totalement fortuite. Au cours de la guerre 40-45, il trouve trois millions de francs dans la carcasse d'un avion britannique abattu. Un magot qu'il se fait un devoir de cacher, afin de le récupérer plus tard et modifier complètement son train d'existence. Une véritable aubaine pour cet orphelin devenu tour à tour gamin des rues, chef de bande qui rançonne les riches pour offrir une vie décente aux déshérités, castagneur lorsqu'il s'agit de s'empoigner avec les gars d'autres gangs, maquisard et porteur de messages dans les Alpes pour le compte de la résistance. Une vie qui s'étale sur un demi-siècle et qui exalte l'accent niçois, avec une truculence avérée, mais aussi beaucoup de dureté, loin des images d'Épinal qui ravivent le goût du pastis à déguster à la table d'une terrasse. Devenu un homme respecté et comme tous les notables qu'il côtoie, il fréquente l'établissement sélect de la coquette madame Juliette. Une maison tenue avec soin et dont les pensionnaires sont triées sur le volet. Parmi celles-ci, il s'éprend d'une belle fille perdue, dont le charme le foudroie. Il y a un peu de Robin des Bois et de Monte Cristo dans ce roman aux relents d'antan. Un zeste de Borsalino aussi ! L'auteur connaît la mécanique d'un récit efficace et s'en sert sans jamais appuyer sur les effets tonitruants. L'écriture est fluide et les descriptions bienvenues, question d'exhumer des images que la plupart des lecteurs ne connaissent pas et qui relèvent du cinéma de papa. Un destin hors du commun et plein de rebondissements, voilà une recette éprouvée par les feuilletonistes, dont l'auteur fait partie !
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En 1907; Paolo Lombardo, accompagné de son épouse quitte Barbaresco, petit village des Alpes piémontaises où règne la pauvreté. Empruntant des chemins de traverse montagneux, ils franchissent le col cerise, le col de Tende, passent quelques jours dans l'hospice de Sainte-Anne tenu par le moine Roberto et son guide Aldo. C'est ce dernier qui les conduit jusqu'à Nice. Là ils sont pris en charge par Soeur Rina et le père Alexandre, de Notre-Dame-de-Lympia. Ils s'installent au 21 rue du Malomat. Paolo fait des petits travaux pour survivre. Un petit garçon, Vittorio naît en 1908. Il grandit, choyé par ses père et mère .
La guerre est déclarée en 1914. Paolo s'engage pour défendre le pays qui l'a accueilli. Il meurt sur le front. Maria se laisse mourir. Vittorio, orphelin, devient le chef de la communauté des immigrées de la rue du Malonat. Il rançonne les riches et distribue aux déshérités. Mais il est poursuivi par des bandes rivales. Il doit fuir sa ville. Il trouve refuge dans la montagne chez un couple de paysans. Il les aide dans les travaux agricoles, il devient leur valet de ferme. ces derniers vont même l'adopter. Adieu à Vittorio Lombardo, il devient Victor Cousin, du nom de ses parents adoptifs. Une nouvelle vie s'ouvre à lui. Suite aux décès de "ses parents", il confie la propriété à Beppo, un colporteur qui connait la montagne comme sa poche. et Victor va mener grande vie dans les villes de Nice, Gênes, Cannes. Il a participé , en temps que membre actif à des faits de résistance...Devenu riche, il fréquente tous les mardis un cabaret tenu par Juliette... Ce cabaret offre des soirées très spéciales auxquelles Victor participe mais ne les entérine pas C'est un véritable lupanar. Victor, homme d'honneur va venger toutes les pauvres filles qui tombent dans le piège des grands de ce monde. Quelle sera la surprise de Victor lorsqu'il découvrira que Juliette est une amie d'enfance de la rue du Malonat !!!!
Une très belle histoire où domine le sens de l'honneur, de la loyauté. Il y a également une belle description de la vielle ville de Nice, de son expansion et une très bonne étude des moeurs des dirigeants, soit politiques, soit financiers, juristes et même ecclésiastiques. L'histoire est bien construite, fluide et avec une belle page d'histoire et de géographie. L'odyssée de Paolo puis celle de Victor dans les montagnes, au nord de Nice nous fait traverser ce massif montagneux. Nous visitons Nice, Cannes, Gênes.. le vocabulaire est riche, facile à lire et instructif.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Comment expliquer l'ignominie de la guerre à des enfants ? La folie des gouvernants en mal de notoriété qui se repaissent de l'odeur de la poudre ou bien qui pratiquent un jeu de soldats de plomb à grande échelle pour adolescents attardés ? Vittorio subissait le délire de princes désœuvrés, maniaques, imbus de leur pouvoir. Paolo et Marino étaient bien sur le front. Quand reviendraient-ils ? Leurs plus belles années ne leur appartenaient plus. Il en était de même pour des milliers d'appelés dans le force de l'âge qui s'entretuaient. Au fronton de la victoire, le drapeau était hissé sur les mensonges et la bêtise.
Des mains meurtrières déchiraient le ciel; éternelles souillures que la haine et la vengeance !
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Les belles soirées se ressemblaient tant ! ;;;Le religieux qui le dimanche prêchait en chaire communiait avec le diable ! Le juge, en robe noire, condamnait les pauvres types qui se faisaient alpaguer pour un vol de poules. Aucun remords ! Le mensonge de soi-même ! L'imposture ! Quand au commissaire, rien de bien flamboyant, il était à l'image du clan et voulait ressembler à ces gens qu'il admirait. Mais son salaire ne suffisait pas. Petit fonctionnaire ne sera jamais grand ! Il couvrait et négociait sans scrupule leurs combines. Ces donneurs de leçons intouchables établissaient la morale dans la cité. La loi c'était eux ! L'argent, la puissance, la délation remplaçaient l'honneur et la conscience.
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L'élite de cette ville composait un carnaval burlesque qui se retrouvait en début de soirée dans les mêmes bars, les mêmes palaces, jouait de ses apparences. Les mondaines, maîtresses, épouses, s'offraient, parfois poussées par leurs époux ou leurs amants, en échange de cadeaux sonnants et trébuchants. Victor Cousin refusait ces tentations. Les faux riches lui faisaient pitié. Bourgeois hypocrites et prétentieux, négociants, élus faisaient semblant d'appartenir à une caste privilégiée. ...Aucun ami n'existait. Rien n'était sincère.
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La rage d'une injustice ancestrale remontait du plus profond d'eux? Ils se surprenaient à parler tout haut, les yeux levés vers le ciel, maudissant le Créateur, vilipendaient le curé lorsque à la grand-messe, devant de rares veuves éplorées et d'innocents enfants, il prêchait les mensonges des évangiles. Des promesses, que des promesses ! Les processions, les messes, les bénédictions ne servaiebt à rien. Qui croire ? A qui se vouer ?
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Paolo était courageux et trimait comme une brute. Que pouvait-on leur reprocher ? Les paysans devaient se contenter du jour présent. Leur destin était gravé sur le soc de leur charrue.
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