Maigret avant Maigret, tome 3 : La femme rousse

L'angoisse d'un père.

Marcel Debonnier a trouvé le coin parfait pour passer sa retraite. En bord de Seine, avec sa femme et sa fille, Hélène.
Sa fille qui depuis peu a un amant, on ne peut plus respectable, Mr Georges.
Justement, il vient diner ce dimanche. Une belle journée, jusqu'à ce message jeté dans le parc : "M. Georges n'est autre que Jojo le tueur".
Un tueur ayant la particularité de cribler ses victimes de 11 coups de couteau.

De quoi se poser des questions, apparaître quelque peu perturbé devant son hôte, et suspecter dorénavant ses comportements.
Quand Hélène disparaît dans les jours qui suivent, laissant derrière elle ce message ambigu : "ayez confiance, je reviendrai, ne dites rien à la police", Debonnier va tout faire pour la retrouver...

Un roman au suspense correct, où ce père parfois maladroit mène ses investigations à travers Paris, à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin.

Quelques incohérences dans le récit et dans le comportement de Marcel, mais c'est avant tout une lecture agréable.
Maigret (et Torrence) apparaît en cours d'histoire, et n'est plus cantonné dans un rôle de figurant.
(plus d'avis sur PP)

Georges Sim a un nom qui ressemble beaucoup à celui de Georges Simenon, et un talent qui ressemble encore plus à celui de l'auteur de Chien jaune. Et de plus, coïncidence étrange, on retrouve dans la Femme rousse l'inspecteur Maigret, disparu depuis un an des romans de Simenon. L'inspecteur Maigret n'a pas maigri. Il a toujours sa carrure, sa placidité bonhomme, sa pipe et son flair. Bref, en lisant la Femme rousse, vous aurez l'impression de lire un roman de Simenon. Et cela pour quarante sous. Ça vaut mieux que de payer six francs pour avoir l'impression de lire du Carco.
Régis Messac
les Primaires, n° 42, juin 1933

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