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Christine Laferrière (Traducteur)
EAN : 9782264082121
128 pages
10-18 (07/09/2023)
4.2/5   261 notes
Résumé :

Twyla et Roberta ont huit ans lorsqu’elles se rencontrent au foyer de St-Bonaventure. L’une est noire; l’autre est blanche. Quatre mois durant, les deux fillettes resteront inséparables, avant que la vie ne les éloigne. Des années plus tard, elles vont se recroiser brièvement, à plusieurs reprises, chaque fois dans des circonstances très différentes. Des retrouvailles souvent malaisées, jetant une lumière trouble sur un épisode de leur enfance, une scène en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Les livres des éditions Christian Bourgois éditeur sont toujours, pour moi, de superbes découvertes et sources de grands plaisirs littéraires. Cela a encore été le cas pour cette nouvelle de Toni Morrison. Pour les amateurs de proses courtes, c'est une véritable pépite. Une cinquantaine de pages d'une écriture ciselée, où la place de chaque mot a été bien pesée, suivie d'une généreuse et méticuleuse postface de Zadie Smith qui décortique à ce point des citations du texte, qu'on relit presque, une seconde fois la nouvelle.

La narratrice Twyla devenue madame Benson (après le mariage avec James Benson, pompier) et Roberta Fisk (devenue ensuite madame Kenneth Norton) se sont connues à l'âge de 8 ans, au cours d'un séjour de quatre mois dans l'orphelinat de St-Bonny (St-Bonaventure), dans des années 1950, dans l'État de New York. Les dates ne sont pas données de manière explicite dans le texte, mais elle résulte de petits calculs que doit faire le lecteur, aidé ici par une précieuse note de la traductrice (cf. p. 45) concernant la série télévisée « Budy Bunch ».

Dès la première page on sait qu'elles sont « de race[s] tout à fait différente[s ] ». Cependant, ce n'est qu'à la page 30, soit 12 ans plus tard, que les mots noir et blanc sont associés aux deux amies : « Une Noire et une Blanche dans un Howard Johnson sur l'autoroute et qui n'avaient rien à dire ».

C'est Toni Morrsion elle-même, qui résume le mieux son intention littéraire : il s'agit de « l'expérience d'ôter tous les codes raciaux d'un récit concernant deux personnages de races différentes pour qui l'identité raciale est cruciale » (p. 56)

Et Zadie Smith, de nous avertir, à juste titre, que nous sommes, nous lecteurs, les véritables « objets de l'expérience ». Nous mourrons d'envie de savoir laquelle est blanche et laquelle est noire. Mais l'écrivaine géniale ne nous aidera point, au contraire, elle mettra tout en oeuvre pour que nous n'ayons que notre propre perception des choses.

Je dirais quant à moi, que cette lecture transcende la question raciale (« J'ai longtemps essayé de me rassurer au sujet de cette question de race, avant de m'apercevoir que la vérité était déjà là et que Roberta la connaissait », p. 46) pour faire appel à l'humain en nous, pour nous interroger aussi que la mémoire de notre passé. Et quand je dis cela je pense, entre autres détails, au film « Le Magicien d'Oz » (p. 8) que les fillettes ont le droit (si elles ne se bagarrent pas) de voir à l'orphelinat. Twyla se souvient de ce film, certes très populaire, et même du numéro de la chambre (406) mais sa mémoire occulte des détails importants concernant l'incident avec Maggy, celle qui était, selon elle, « couleur de sable ».

Le texte pose entre autres discriminations aussi la question des orphelins puisque « sur cent trente cas pris en charge [au foyer] quatre-vingt-dix avaient moins de douze ans, avec de parents beaux, morts et au ciel. Nous, on était les seules à avoir été abandonnées […] » ou du handicap (Maggy est muette et probablement sourde aussi).

Si, comme l'écrit Santiago Artozqui « d'autres questions sembleraient pourtant plus essentielles à la compréhension des personnages : quand et comment Roberta a-t-elle appris à lire ? Comment cette enfant abandonnée se retrouve-t-elle aujourd'hui en limousine avec chauffeur ? Mais on a beau faire, la question qui revient, lancinante, demeure la même : qui est blanche et qui est noire ? Sommes-nous donc tous tellement endoctrinés par une culture soulignant les différences de couleur de peau que nous ne puissions envisager le monde sans lui appliquer cette grille de lecture ? C'est ce qui semble ressortir des pages de Récitatif. »

Je voudrais rassurer les lecteurs, cela n'est nullement frustrant de ne pas « apprendre » par la plume de Toni Morrison, la couleur de peau de Twyla et Roberta. Au contraire, le texte résonne encore plus dans notre mémoire par la suite.

Twyla a gardé de l'époque de l'orphelinat un autre souvenir, olfactif, celui des « fleurs de pommiers » et du talc « Lady Esther » (cf. p. 20), comme un gage de bonheur de cette époque où, elle « rêvai[t] beaucoup » (p. 11) on peut le dire la couleur de peau ne comptait pas (ou si ?), même si Roberta « sentait bizarre » (p. 8).

La fin de la nouvelle est-elle enveloppée dans cette neige magique comme un gage de pureté de l'enfance innocente ? La seule chose certaine est que le silence retombe du côté de Twyla.
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Récitatif est une nouvelle, - la seule d'ailleurs, écrite par Toni Morrison.
Je suis entré de plein pied dans ce récit en faisant la connaissance de Twyla Benson et Roberta Fisk, deux fillettes pauvres âgées de huit ans qui sont confiée à l'Assistance publique. Nous sommes dans les années 50 dans l'État de New-York. Elles vont passer quatre mois dans le même orphelinat, partageant la même chambre.
On sait peu de choses sur elles, d'où elles viennent, leur passé encore neuf… C'est tout d'abord à travers l'existence de leurs mères respectives qu'on apprend un peu ce qu'elles sont.
La narratrice, c'est Twyla. « Ma mère dansait toute la nuit et celle de Roberta était malade. » Et puis au détour d'une phrase presque anodine, dit comme cela sur un ton très dégagé, Twyla évoque le fait d'être coincée dans un lieu inconnu avec une fille d'une race tout à fait différente.
Le texte est court, à peine soixante pages, si l'on enlève la très riche postface d'une certaine Zadie Smith. Avec la postface on approche des cent-vingt-cinq pages, c'est dire…
C'est un récit de l'amitié, de la sororité… Un texte à la voix très attachante, même si l'on devine en creux beaucoup d'amertume et d'ironie…
C'est un livre qu'on pourrait qualifier d'expérimental.
Rien dans l'écriture n'est laissé au hasard…
Cette nouvelle extraordinaire a été conçue comme « l'expérience d'ôter tous les codes raciaux d'un récit concernant deux personnages de races différentes pour qui l'identité raciale est cruciale ». C'est ainsi que Toni Morrison a justifié le sens de l'existence de ce texte.
La narration est terriblement efficace, directe, rapide. Et je vous jure que cela fonctionne.
En dessinant les contours de cette nouvelle en forme d'énigme, Toni Morrison déploie dans cette histoire d'amitié tout le sens caché qu'elle a voulu exprimer lorsqu'elle disait : « J'aimerais écrire sur des Noirs sans avoir à dire qu'ils sont noirs. Exactement comme les Blancs écrivent sur les Blancs. »
Exercice de style oulipien ? Variations musicales ? Conte initiatique ? Jeu de miroirs ? Casse-tête philosophique ?
L'une est Blanche, l'autre est Noire, mais on ignore jusqu'au bout si c'est Twyla ou Roberta. J'ai fait l'expérience, - puisque ce récit est l'expérience non pas d'un texte mais celui du lecteur, j'ai lu et relu attentivement, revenant sur mes pas… J'ai observé les phrases limpides, ciselées à merveille, l'histoire elle-même porte cependant une identité raciale qui est importante dans les propos des protagonistes, le sujet est plusieurs fois évoqué et malgré tout, le lecteur que je suis s'est perdu dans cette recherche qui était peut-être vaine… C'était sans doute cela d'ailleurs que cherchait à obtenir la facétieuse Toni Morrison dans ce dédale énigmatique d'une histoire ordinaire.
Pourtant elles grandissent, leurs chemins continuent de se croiser, pourtant elles ne font rien pour chercher à chaque fois à se revoir, elles sont même parfois en désaccord sur la lecture qu'elles font de ce passé commun de quatre mois à peine. Mais elles avaient huit ans…
Que m'apprend cette expérience insolite ? Ce jeu en forme d'énigme nous en apprend plus sur nous, sur moi, sur nos représentations, la manière de guetter, décortiquer chaque phrase, chaque mot, chaque scène lue, de chercher à catégoriser, attribuer de manière différenciée ce qui pourrait relever de celle qui est Noire, de celle qui est Blanche…
« Ma mère dansait toute la nuit et celle de Roberta était malade. » Laquelle est une mère noire ? Laquelle est une mère blanche ? Laquelle est à même de danser toute la nuit ? Laquelle a le plus de risque de tomber malade et de le rester dans cette Amérique des années cinquante ?
Et Twila ? Et Roberta ? Deux prénoms... Laquelle est Noire, laquelle est Blanche ? Tiens, celle qui parle justement, la narratrice ? Celle à qui Toni Morrison confie naturellement sa voix ? Ou bien n'a-t-elle pas au contraire voulu nous perdre encore un peu plus, jouer de nous en s'attribuant la narration d'une femme blanche, sorte d'expérience immersive comme seuls savent le faire les grands auteurs ?
Et y penser brusquement, n'est-ce pas une manière vertueuse de nous obliger à nous poser les questions essentielles, oser poser les regards qui ne viendraient pas autrement ?
Ce récit n'appelle pas de réponse. C'est une énigme qui n'appelle pas de solution. Seulement un questionnement, seulement un cheminement, seulement un pas de côté… Un pas de côté pour nous regarder, nous qui observons ce texte à la loupe et je dois avouer que c'est une expérience jubilatoire de se regarder ainsi contempler un livre et ses pages dans tous les sens… Il est intéressant en effet d'observer la confrontation de nos intuitons à hauteur de ce texte.
Elles se reverront à quatre reprises pendant une bonne vingtaine d'années, à chaque fois c'est le hasard et chaque fois la rencontre est fugitive, presque superficielle, ce sont cependant des retrouvailles troublées par un souvenir encombrant qui continue de les hanter…
Elles se reverront une dernière fois, du moins, c'est sur cette dernière fois que se referme le livre… J'aurais tant aimé qu'elles continuent de se voir, de se revoir, qu'il ne soit plus question de hasard…
Je me suis retrouvé si fragile devant ce texte si fort...
Que m'importe que je ne sache pas laquelle est Blanche, laquelle est Noire…
La seule chose qui m'importe est de considérer Toni Morrison comme une grande écrivaine et qu'elle m'apprenne à sa manière à faire ce pas de côté. Il est intéressant en effet d'observer la confrontation de nos intuitons à hauteur de ce texte qui se déplie à l'infini...
Je remercie mon amie Isa de m'avoir prêté ce livre très inspirant… On pourrait en parler des heures…
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Twyla et Roberta passent quelques mois dans un foyer d'orphelins : la mère de la première dansait toutes les nuits, négligeant sa fille ; celle de la seconde était malade.
Devenues jeunes femmes, puis mères, elle se croisent à deux reprises des années plus tard. Un malaise entoure leurs retrouvailles.

L'une est noire et l'autre blanche, et ne pas savoir laquelle est d'une couleur ou d'une autre n'a à aucun moment gêné ma lecture.
Dans sa postface, plus longue que la nouvelle mais qu'il faut absolument lire, Zadie Smith nous explique que l'autrice s'est ingéniée à brouiller les cartes, cherchant à nous empêcher de déterminer qui est de quelle couleur.
Entretenir cette ambiguïté avait sans doute un sens dans l'Amérique du début des années 1980 (la publication initiale date de 1983), et en a sans doute encore un dans de nombreux milieux. Pour moi, si elles avaient été toutes les deux jaunes ou rouges, cela n'aurait rien changé...
Je me suis en effet plus intéressé à l'évolution des deux personnages, entre qui l'amitié d'enfance devient l'indifférence des jeunes adultes puis l'opposition frontale, avec le souvenir divergent d'un événement de leur passé.
C'est évidemment très bien écrit, dans un style plutôt épuré, facile à lire.
Un court mais très bion moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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Une histoire de racisme, somme toute banale dans sa sobriété mais loin d'être inintéressante. C'est corrosif . On croit effectivement découvrir qui est la petite noire, devenue femme , qui est la fillette blanche, mais la postface de l'écrivaine britannique Zadie Smith nous donne encore plus à réfléchir et à remettre en cause ce qui avait peut être été trop rapidement déduit. Courte nouvelle mais si riche d'enseignement !
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Ce livre ne contient qu'un texte, très court, une nouvelle, la seule écrite par Toni Morrison, prix Nobel peu prolixe. C'est l'histoire de deux fillettes qui sympathisent à l'occasion d'un placement provisoire par les services sociaux dans un orphelinat. le lecteur comprend assez vite qu'elles n'ont pas la même couleur de peau. Aucun indice ne vient définitivement convaincre le lecteur de la couleur de peau de l'une ou de l'autre. le truc, expliqué dans la postface, repose sur des a priori culturels. L'inconvénient c'est que même si le texte marche aussi pour le lecteur français, il marche un peu moins bien, et ce n'est pas un problème de traduction. Par exemple, l'histoire n'est pas non plus située dans le temps, le lecteur la situe facilement dans la deuxième moitié du XXème siècle mais seul un lecteur baigné de culture américaine peut le situer avec plus de finesse avec les mentions de programmes télé de l'époque (heureusement il y a une note du traducteur). Et ce qui est plus embêtant, car aucune note ne peut y remédier, c'est que le texte repose sur le même principe avec les a priori sur la couleur de peau : prénom, adresse, travail, logement, voiture, vêtement, etc. Ce n'est pas qu'il n'y a pas d'indices mais qu'ils sont contradictoires, pour la bonne raison que leur lien avec la couleur de peau n'est qu'une probabilité statistique et une question de vécu culturel. C'est un texte quasi expérimental conçu comme « l'expérience d'ôter tous les codes raciaux d'un récit concernant deux personnages de races différentes pour qui l'identité raciale est cruciale ». le lecteur est censé être perturbé par une oscillation incessante pour comprendre laquelle des fillettes est blanche et laquelle est noire, et, impossible de passer outre car c'est un élément majeur dans leur vie et dans leur relation puisque l'histoire repose sur leurs retrouvailles intermittentes et leur perception différente d'un événement qu'elles ont vécu ensemble et qui les préoccupe toutes deux. Il semble que "la plupart des lecteurs blancs estiment que Twyla est blanche, tandis que la plupart des lecteurs noirs la voient noire". Une fois n'est pas coutume, je regrette de ne pas avoir lu la postface plutôt avant ! le texte fonctionne quand même en français (ou plutôt devrai-je dire pour un français, car ce n'est pas du tout un problème linguistique) car on se prend à réfléchir à ce que pourrait donner la même histoire, quels indices ambigus marcheraient. Un texte très fort, « petit mais costaud », qui interpelle et amène à s'interroger au-delà de sa lecture sur les préjugés, les codes culturels, les conventions sociales, ...
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critiques presse (4)
Culturebox
23 octobre 2023
"Récitatif", une nouvelle de Toni Morrison, une pépite.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LePoint
12 décembre 2022
Disparue en 2019, la laureate du Prix Nobel de littérature 1993 a laisse une unique nouvelle, Récitatif, aujourd'hui publiée en volume.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
23 novembre 2022
Le récit d'une amitié entre deux femmes, l'une blanche et l'autre noire, entre 1950 et 1970.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
19 septembre 2022
À travers l'histoire limpide d'une amitié entre deux fillettes, Toni Morrison s'affranchit des préjugés raciaux dans un conte initiatique en forme d'énigme.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Difficile de quitter un terrain de souffrance pour « passer à autre chose » si cette souffrance n'est pas reconnue ni décrite.

(p.80, postface de Zadie Smith)
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On a décidé de ne pas avoir de sapin parce qu’on fêterait Noël chez ma belle-mère, donc pourquoi en avoir un aux deux endroits ? Joseph était à l’université publique de New Paltz, et on avait dit qu’on devait faire des économies. Mais au dernier moment, j’ai changé d’avis. Rien ne pouvait aller mal à ce point-là. Donc j’ai cavalé partout en ville à la recherche d’un sapin, quelque chose qui soit petit, mais large. Au moment où j’ai trouvé où l’acheter, il neigeait et il était tard. J’ai lambiné comme si c’était l’achat le plus important du monde, et le vendeur en avait marre de moi. Pour finir, j’ai choisi un sapin et je l’ai fait attacher au capot de ma voiture. Je suis repartie lentement, parce que les camions de sable n’étaient pas encore sortis et que les routes pouvaient être redoutables au début d’une chute de neige.
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Maintenant, on se comportait comme des sœurs séparées depuis bien trop longtemps. Ces quatre mois brefs n’étaient rien dans le temps. Peut-être que c’était la chose elle-même. Juste le fait d’être là, ensemble. Deux petites filles qui savaient ce que personne d’autre ne savait : comment ne pas poser de questions. Comment croire qu’il fallait croire.
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Être tirée du lit tôt le matin, c’était une chose, mais être coincée dans un lieu inconnu avec une fille d’une race tout à fait différente, c’était une autre.

(p. 7)
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Magnifique petit livre. En deux parties,tant la postface de Zadie Smith est brillante . La partie principale est écrite par Toni Morrison qui nous présente à vivre une expérience inédite : lorsque nous lisons cette nouvelle où il est question de deux personnes,une noire et une blanche,imaginons nous qui est qui? Quels ressorts intellectuels,sociaux,quels prejugés sont mis en oeuvre dans notre a priori de donner à l'une et l'autre telle couleur de peau,alors que Toni Morrison a effacé tout indice ?
Elle nous fait réfléchir sur notre pensée dichotomique,qui,pour nous rassurer ou par paresse,nous présente le monde en noir ou blanc, masculin ou féminin, riche ou pauvre,laissant la porte ouverte au racisme,au fascisme,et autres monstruosités en " isme" qui enferment les individus plus qu'ils ne les définissent.
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Vendredi 18 septembre 2020 / 9 h 45
Jean Guiloineau part sur les traces des petits cailloux semés par Geneviève Brisac et qui font écho ou référence à l'oeuvre de Virginia Woolf. Lectures par Anne Mulpas, poète, performeuse et artiste multimédia.
Directeur de la revue Siècle 21, Littérature & société. Jean Guiloineau est aussi traducteur : Nelson Mandela, Toni Morrison, Nadine Gordimer, André Brink, etc.
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