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EAN : 9782800168593
72 pages
Dupuis (02/02/2018)
3.37/5   79 notes
Résumé :
Josep Pla, dit Pep, est éleveur d'autruches dans une tienda isolée. Une nuit, après treize ans d'un abominable mariage, il massacre sa femme avant de balancer son corps au fond d'un puits et de se débarrasser des traces. Enfin, il va pouvoir se la couler douce avec Isabela, sa belle-fille pourrie par la haine, qui rêvait de ce meurtre comme d'autres rêvent de leurs fiançailles.Sauf que...De retour chez lui, soulagé de son devoir accompli, Pep ne s'attendait pas à y ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Josep Pap, surnommé Pep, est éleveur d'autruches. Un bon commerce puisque comme dans le cochon, tout est bon dans l'autruche ! Non loin de son champ, en pleine nuit, l'homme abat, à coups de masse, sa femme. Pas mécontent de pouvoir enfin lui fermer le clapet. Les bras pleins de sang, il la charge à l'arrière de son pick-up et se dirige vers le puits. Au moment de la balancer à l'intérieur, soudain, elle lui murmure "Le beurre". Affolé, il lui balance encore plusieurs coups de masse, certain que cette fois elle ne se réveillera pas, et la jette. Installé dans son pick-up, une fois ses vêtements tâchés de sang retirés, il appelle quelqu'un pour l'informer que le boulot est fait. Mais quelle n'est pas sa surprise, une fois le seuil de chez lui franchi, d'y trouver sa femme, affairée dans la cuisine...


Quel drôle d'album que nous offre Zidrou ! En effet, que penser de cette femme qui, malgré de nombreux coups de masse sur la gueule et une mauvaise chute au fond d'un puits, revient en pleine forme ? Qui plus est, n'ayant évidemment aucun souvenir de ce qui a pu lui arriver. Zidrou change de registre et nous offre un album décalé, fantastique, un brin gore et trash, mais aussi drôle. L'on plaint ce pauvre Pep, tant sa femme est mesquine, rustre, désagréable et un peu bête. Un peu comme ces autruches que le couple élève en pleine campagne. Des plongées, des contre-plongées, des zooms sur les détails, une colorisation monochromatique, une atmosphère glauque et malsaine, le travail de Benoît Springer se révèle particulièrement maîtrisé, efficace et jouissif.
Un album horriblement drôle...
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Vous avez aimé le jour de la marmotte, vous allez adorer le jour de l'autruche.

Pep est un branque, éleveur d'autruches, aucun lien de cause à effet, qui se lasse de sa femme Dora.
Pep décide logiquement de se débarrasser de Dora.
La chose entérinée, il la retrouve tranquillement à la maison, le sourire connement vissé aux lèvres, comme si de rien n'était.
Bienvenue dans la quatrième dimension.

Zidrou au scénario, Springer au visuel glauquissime, l'ensemble s'amalgame parfaitement pour nous offrir une petite perle d'ambiance surnaturelle mâtinée, il est vrai, de pas mal de violence sanguine à grands coups de masse dans la tronche, de pistolet à clou dans la gueule, de moult coups de surin, non, pas dans la caboche, faut savoir varier les plaisirs.

Le propos peut paraître malsain mais le tout, porté par un beau-père totalement largué et une belle-fille amourachée vouant à sa génitrice hystérique une haine sans bornes, se déguste sans lourdeur aucune, le ton caustique et le fantastique des situations participant activement à la chose.
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Voilà une bande dessinée qui sort de l'ordinaire. Et qui ne laisse pas indifférent. Maintenant, peut-on dire que c'est une lecture agréable ? Certes non…

Le scénario, d'abord. Telle qu'elle nous est présentée, Dora a tout de la vieille mégère ; elle est pratiquement toujours représentée le visage déformé par la colère – sans doute pas ce qui met le plus en valeur ! Éternelle contrariée, elle parait pourtant attachée à son Pep, qu'elle défend même contre sa fille. Pourtant, Pep a décidé de franchir le pas, et de la tuer. Mais on ne se débarrasse pas comme cela de Dora !

Le questionnement final, « Combien de fois faut-il tuer un amour pour qu'il cesse de vous hanter ? », résume assez bien le thème de l'ouvrage. On ne sait pas pourquoi – mais y a-t-il une raison, ou faut-il simplement se laisser emporter par le fantastique de cette histoire ? – Dora survit à toutes ces morts (après que Pep ait tenté de la défoncer à coups de masse, Pep lui plante un clou dans le cerveau – pour abattre ses autruches, il utilise un pistolet à clous -, avant qu'elle ne soit poignardée).

Bref, ce scénario ne conviendra pas aux cartésiens les plus endurcis, mais pour tous ceux qui n'ont rien contre le fantastique, après tout, pourquoi pas. En revanche, j'ai plus de mal avec la chute : que l'on n'ait pas de cause à toute cette histoire, soit. Mais la scène finale (en 7 bulles) me laisse sur ma faim. Cette conclusion semble tomber un peu du ciel, et, surtout, ne répond à aucune des questions soulevées avant.

Non, ce qui m'a le moins plu, dans cette bande dessinée, ce sont les dessins. Les traits des personnages sont marqués – certes, cela renforce l'idée de colère, de haine latente entre les protagonistes, mais c'est trop à mon goût… et puis je n'aime pas l'idée que l'on doit forcément voir à l'extérieur les tourments de l'intérieur, ce serait trop facile.

En revanche, même si elle est agressive, la colorisation joue, ai-je trouvé, remarquablement son rôle. On passe d'une ambiance à une autre, d'une brutalité gris bleuté à une brutalité jaune et orange ; d'une violence jaune et grise à une violence orangée… Et, pour moi, ça fonctionne. On sent l'outrance des sentiments, ces sentiments que, dans l'une de ses premières interventions, Pep dit qu'il aimerait ne pas ressentir.

Bon, et au total ? Bilan mitigé ! L'idée de départ du scénario me plait – elle me plait même beaucoup, et, c'est drôle, elle résonne un peu avec l'histoire de Amour entre adultes, lu récemment. Les dessins ne sont pas ma tasse de thé, et ont eu tendance à bloquer mon entrée dans l'histoire. Bref, pas mal mais pas inoubliable…
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Joseph Pla, allias Pep est un éleveur d'autruche, isolé dans une Tienda. Après treize ans de mariage malheureux, il massacre sa femme à coup de masse et la jette dans le fond d'un puits. Ensuite, il appelle Isabela, se belle fille qui hait sa mère. Elle entretient une relation sexuelle avec son beau-père tout en faisant croire qu'elle le déteste. C'est elle qui a monté l'assassinat de sa mère.
Mais, de retour chez lui, qu'elle n'est pas la mauvaise surprise de Pep de voir sa femme qui l'attend dans la cuisine. Isabela croit que son beau-père est un incapable car quand elle rentre, elle pensait que sa mère serait enfin morte. Pep lui prouve pourtant en lui montrant le corps massacré et déjà en décomposition, qu'il a bien assassiné son épouse. Isabela, de retour avec Pep, flingue sa mère. Ils la dépècent et la servent de nourriture aux autruches. Mais, de nouveau, la mère réapparaît toujours vivante...
Cette bande dessinée s'inspire librement d'une chanson créée en 1908 (créée par Montel ou Dufleuve (auteur de ses paroles). - Paroles d'Edmond Bouchaud, dit Dufleuve - Musique de Raoul Georges.) Les dessins sont fidèles au style de l'auteur et la mise en couleur privilégie les tons chauds et est sobre, tout en nuance de "sable" si ce n'est l'hémoglobine). le scénario est particulièrement violent, que ce soient les manières d'assassiner l'infâme épouse et mère que dans le langage haineux d'Isabela. Mais, malgré l'horreur des situations, l'histoire en devient presque drôle. La cruauté verbale de la victime n'est pas en reste non plus. Ce qui est aussi extraordinaire dans cette bande dessinée, c'est le rendu de l'ambiance, tant par l'écrit que par les dessins. Le lecteur en aurait aussi tout envie de devenir l'assassin tant l'épouse est abjecte et mesquine dans ses comportements face à son mari et sa fille matricide. Cette dernière sera sans doute la plus malheureuse à la fin de l'histoire quoique le sort de Pep ne soit guère enviable. Pas de temps mort, un rythme soutenu achève d'apporter de la qualité à cette très bonne bande dessinée. 9a pourrait vous faire penser à un scénario de Tarantino. Lu en numérique sur un iPad pro 12,7 " en format Kindle avec une très belle numérisation.
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Aussitôt que Pep, un éleveur d'autruches, a trucidé sa femme à l'aide d'une masse et l'a transporté avec son vieux pick-up jusqu'à un puits asséché, il téléphone à sa jeune maîtresse. Mais quand Pep rentre chez lui, voilà pas qui l'accueille dans la cuisine... sa femme en pleine forme !
Une BD-polar noir avec une touche de fantastique dans laquelle méchanceté, causticité et un humour particulier (parfois sous la ceinture) sont grassement étalés sur une tartine bien sanglante.
Ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais je pense que Zidrou & Springer se sont bien amusés. Moi aussi !
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critiques presse (3)
Auracan
20 février 2018
Avec La petite souriante, Zidrou et Benoît Springer signent un véritable ovni dans le catalogue des éditions Dupuis. Cruel, violent et cynique, le récit de Zidrou est pourtant aussi porteur d'un humour très, très, très noir.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
20 février 2018
Sanguinolent à souhait, ultra-trash et doté d’un humour dévastateur, voilà un thriller horrifique qui vous glacera le sang tout en vous déridant les zygomatiques ! Âmes sensibles (ou pas), ne surtout pas s’abstenir…
Lire la critique sur le site : BDZoom
Actualitte
19 février 2018
Scénario impeccable, pour un thriller fantastique — genre Maupassant moderne — La petite souriante va surtout asséner un coup de massue du fait de ses couleurs. Les teintes sont épaisses, lourdaudes — accentuant la misère de toute cette situation.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un jour une petite chatelai-ai-ne
Enlevée par des romanichels
Fut mise dans une chambre malsaine
Tout en haut d'la rue Saint-Michel
La p'tite au caractère rieur
Prit joyeusement son malheur

Le lendemain, elle était souriante
À sa fenêtre fleurie chaque soir
Elle arrosait ses petites fleurs
Grimpan-an-antes
Avec de l'eau de son p'tit arrosoir.

Les brigands furieux de la voir ri-i-re
Lui attachèrent les mains, les pieds
Puis par les cheveux la pendi-i-rent
Au plafond, en face du plancher
Puis la laissant là les voyous
Allèrent chez l'bistro boire un coup

Le lendemain, elle était souriante
[…]

Les bandits jaloux d'son coura-a-ge
Un soir à l'heure de l'Angélus
La jetèrent du sixième éta-a-ge
Son corps tomba d'vant l'autobus
L'autobus qui n'attendait qu'ça
Sur la belle aussitôt passa

Le lendemain, elle était souriante
[…]

Mais les assasins s'acharnè-è-rent [*]
Sur elle à coups d'pieds, à coups d'poings
À coups de couteau la lardè-è-rent
Pour lui faire passer l'goût du pain
Et pour en finir les ch'napans
Ils la noyèrent dans l'océan

Le lendemain, elle était souriante
[…]

Au moment où la pauvre fille
Allait remonter les flots
Un sous-marin avec sa quille
Coupa son corps en deux morceaux
Puis une torpille qui éclata
Fit voler le reste en éclat.

Le lendemain, elle était souriante
[…]

La tempête le vent et l'orage
Soulevèrent les vagues de l'océan
La petite lutta avec courage
Bravant le terrible ouragan
Mais le tonnerre à ce moment
Tombe et foudroie la pauvre enfant

Le lendemain, elle était souriante
[…]

Elle disparut dans l'eau profon-on-de
Une baleine lui bouffa les mains
Sa jolie chevelure blon-on-de
Fut arrachée par les requins
Un p'tit maquereau qui s'balladait
Lui barbota son porte-monnaie

Le lendemain, elle était souriante
[…]

Vous croyez p'tète qu'elle en est mor-or-te
Et cependant il n'en est rien
Malgré cette secousse un peu for-or-te
La p'tite ne se sentait pas bien
Elle prit pour se remettre d'aplomb
Un p'tit cachet d'Piramidon

Le lendemain, elle était souriante
[…]
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- C'est ici que nous abattons et débitons les autruches. Un animal donne en moyenne 40 kilos de viande.
- Vous tuez ces pauvres bêtes ?! Pourquoi donc ?
- Qu'est-ce que vous avez mangé hier soir à l'hospice, Madame ?
- Euh... du foie de veau.
- Comment croyez-vous que ce foie soit arrivé dans votre assiette ? Un don d'organe d'un veau particulièrement sensible à la santé alimentaire des retraités de ce pays ?
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À quoi pensent les autruches ? À rien sans doute. Ce doit être confortable de ne penser à rien. De n'être jamais la proie de ses sentiments : l'amour, la jalousie, la colère... la haine !

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J'aimerais être une autruche. Enfoncer ma tête dans le sol et oublier. Oublier !
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A quoi pensent les autruches ? A rien sans doute. Ce doit être confortable de ne penser à rien. De n'être jamais la proie de ses sentiments : l'amour, la colère, la joie,... la haine ! (p. 3)
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