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EAN : 9782809820287
272 pages
L'Archipel (22/03/2017)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Rare sont les témoignages des "étrangers de l'ombre" qui, au prix des mêmes périls que les résistants français, ont aidé ces derniers à s'approvisionner en armes, en argent et en faux papiers.

Ces étrangers, dont nombre de Canadiens francophones, relevaient du SOE et du MI9. Frôlant cent fois la mort, ils ont prêté main forte aux maquis bretons lors d'actes de sabotage, ont assuré les communications avec les Alliés et exfiltré, principalement au cours... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre en plusieurs parties, résultant de rencontres et d'interviews avec l'un des protagoniste de l'histoire, Lucien Dumais , les témoins des évènements , des historiens, des journalistes. Quelques photos intéressantes accréditent cette histoire .

William Petty Fitzmaurice (1737-1805), homme d'état, était le second comte de Shelburn( ou Shelburne pour respecter la graphie anglaise) . Cette identité fut empruntée par une organisation mise en place par le Special Operations Executive (SOE), le service secret britannique qui avait pour lourde mission de soutenir les mouvements de résistance dans les pays en guerre contre l'Allemagne, notamment en France.
Cette filière qui oeuvrait en Bretagne avait pour objectif le rapatriement en Angleterre par voie maritime (anse Crochat, dans les Côtes d'Armor) des pilotes alliés dont l'avion avait été abattu dans le ciel de France et des résistants qu'il fallait exfiltrer . Les expatriations – opération Bonaparte -se feront grâce à la complicité du tout un réseau compétent et de la population locale (logeurs, convoyeurs, agents de dépistage…), par le biais de canonnières rapides les « motor gunboats », guidées par David Birkin .

Un récit écrit au pas de charge et quoi de plus normal que d'adopter ce rythme martial quand on met en exergue les exploits d'un fusilier marin aguerri , le sergent-major Lucien Dumain du régiment canadien des Fusiliers Mont-Royal , rescapé de l'opération fiasco de débarquement d'août 1942 à Dieppe dans laquelle une grande partie des troupes périt, où de nombreux soldats furent faits prisonniers, et un petit reste des troupes put réembarquer.
Dumain, lui, fut fait prisonnier, parvint à s'échapper et regagner l'Angleterre avec la complicité de la population locale via l'Espagne et Gibraltar.
Lucien Dumain (alias Lucien Desbiens, « entrepreneur de pompes funèbres à ses heures trompe-la-mort », alias Leon, alias capitaine Harrisson) en compagnie d'un acolyte un autre canadien, Raymond Labrosse, opérateur-radio, furent parachutés pour mener à bien leur mission et travaillèrent de concert avec Paul François Campinchi, le docteur Yves Jean Porc'her.
Grâce à ce réseau mais aussi à ceux de « Pat » et « Oaktree », cent trente cinq miliaires alliés, une dizaine des agents français purent quitter la France occupée. Il y eut, hélas, des victimes collatérales .L'auteur reprend des statistiques estimées par certains historiens ainsi « Pour chaque aviateur allié rapatrié, un résistant perdait sa liberté ou sa vie. Rien qu'en Bretagne, quelque mille cinq cents personnes périrent pour fait de résistance. Certaines d'entre elles ont sans nul doute payé le prix fort pour que Shelburne vive ».

Un livre qui donne envie d'en découvrir plus sur le triste épisode du 19 août 1942 et sur d'autres réseaux similaires qui oeuvrèrent durant ces sombres années.

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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
07 juin 2017
L’écrivain et journaliste Alain Stanké montre avec Jean-Louis Morgan, le parcours incroyable de deux héros de guerre méconnus,dans un nouveau récit palpitant, digne des meilleurs romans d’action.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Préface de Jane Birkin
Grâce à ce livre, mon père est là, devant moi, entouré de ces Bretons qu’il admirait tant, quittant la côte anglaise à bord de son bateau les nuits sans lune, naviguant sur une mer féroce. Et là, réfugiés sur la côte française, des pilotes canadiens, anglais et américains attendaient dans le noir…
Job Mainguy donne son signal du haut des falaises, et ces jeunes garçons de l’Air Force seront bientôt saufs, en route vers Dartmouth avec mon père comme navigateur.
(…) Les résistants gardaient les aviateurs dans leurs greniers,les cachaient des jours, des mois, leur donnaient à manger, les habillaient, les occupaient sans réveiller les soupçons des voisins, attendant mon père ou encore le capitaine de corvette Peter Williams su son sister-ship.
Il fallait prêter une attention particulières aux détails. Par exemple, ces hommes venus d’ailleurs étaient de plus haute taille que les Français et fumaient leurs clopes de manière différente. S’il se trouvait beaucoup de héros dans la population, il y avait aussi des espions et des traites.
Envers et contre tout, pendant quatre ans, les résistants firent face à l’adversité…
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Témoignage de Guy Hamilton ,réalisateur de quatre films de James Bond (…) Fils de diplomate britannique né à Paris , il parle couramment le français et commença sa carrière en 1939 comme assistant de Julien Duvivier. (…) Mais revenons à cette autre sorte de cinéma que représente mon séjour de cinq ans dans la marine de guerre de Sa Majesté. J’ai eu, là aussi, ma part d’aventures, mais avec armes à tir réel et la mort aux trousses (…).
On m’a souvent demandé si je pensais aux moments de suspense de nos missions lorsque j’ai tourné, plus tard, des fils de James . Il est certain que lorsqu’on a vécu des moments de suspense, on s’en souvient toute sa vie, mais James Bond c’est du cinoche. (…)
Notre travail n’avait rien à voir avec ces charmants clichés. Je me souviens de nos jeunes agents. Ils étaient tout le contraire de Bond. (…) Je n’avais moi-même que vingt-deux ans.
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Page 211
"L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent, puisqu'il la continue".
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Dans ce fouillis typique des époques de transition, le Canadien devait jouer le redresseur de torts, mettre son nez dans des papiers de famille et tenir le rôle de conciliateur pour tenter de régler de sombres histoires liées à des différends politiques ou des questions d'intérêts personnels, à l'issue desquels des innocents se retrouvaient sous les verrous ou, pis, devant un poteau d'exécution. D'autre part, d'anciens combinards et profiteurs du marché noir se prétendant maquisards recherchaient une notoriété patriotique à des fins mercantiles.
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Il s'était senti particulièrement humilié d'avoir dû cesser les hostilités avec ses hommes en brandissant un vieux chiffon kaki devenu jaunasse, car il ne disposait pas de linge blanc. Or, chacun sait que, selon la tradition populaire, le jaune est la couleur des pleutres.
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Alain Stanké, auteur des livres Barbelés dans ma mémoire, Ceci n'est pas un roman, c'est ma vie ! et autres livres.
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