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EAN : 9782702430668
158 pages
Le Masque (14/11/2001)
3.83/5   9 notes
Résumé :
Hilarant et d'un cynisme sans limites, ce roman d'un Steeman en pleine forme nous entraîne sur une Côte d'Azur riche en cadavres...Écrivain en mal d'inspiration et victime du démon du jeu, Arnaud croit avoir trouvé la solution en prenant pour modèle sa vie de couple dans son nouveau roman policier. Mais sa tendre épouse est scandalisée de voir étalés leurs déboires conjugaux sur le papier. Du moins jusqu'à ce qu'elle lise le passage où l'héroïne décide de se débarra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Tout comme Georges Simenon, S.A. Steeman est belge et j'ai envie de dire encore un belge talentueux ! Mince alors, je comprends pourquoi les français ont inventé les histoires belges, ils sont jaloux ! Sans rire, Steeman avait vraiment du génie, une douzaine de ses romans ont été adaptés au cinéma dont le génial "L'assassin habite au 21" ou encore "Quai des Orfèvres" avec l'excellent Louis Jouvet.
Ici c'est un roman gigogne qu'il a concocté, une intrigue dans une intrigue dans une intrigue et donc une grande originalité mais je ne révélerais rien, tout le plaisir est dans la découverte. C'est différent, inattendu et bourré d'humour. Un réel plaisir de lecture et un très bon remue méninges.
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A l'instar de poupées russes, Arnaud joue gros et perd. Ecrivain il raconte l'histoire de Christine cherchant à se débarasser de son mari Armand avant que la folie de la roulette ne les ruine ce qui donne des idées à son épouse Christiane, ...et c'est enfin Claire qui, croyant échapper à la prison se retrouvera dans un enfer aussi noir que ses nouveaux sous-vêtements.

J'aime l'écriture de Steeman, simplicité, malice, humour posé, ambiance à la Simenon, mais je risque de manquer d'objectivité pour ce compatriote liégeois;-)
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Une veuve dort seule est un de ces livres irracontables car son talent repose principalement sur sa construction et les surprises de celle-ci.
En résumé, je dirais simplement: c'est incroyable le nombre de conjoints qu'on veut liquider dans la littérature!
J'ai été assez surprise par ce roman: je ne m'attendais pas à une chute aussi violente et comme c'est vraiment la toute fin, après cette fameuse construction épatante, c'est la dernière note tragique qui marque, après un roman que j'ai trouvé plein d'un humour noir cynique. Je ne vous dirais pas en quoi la chute est violente, là aussi ce ne serait pas vous rendre service, mais soyez prévenu: ne l'offrez pas un jeune lecteur comme vous offririez un Agatha Christie!

A découvrir aux côtés du si célèbre "L'assassin habite au 21" du même auteur!
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Dans Une veuve dort seule, roman gigogne écrit en 1959 et paru en 1960, la partie la plus intéressante est la postface qui apporte un éclairage indispensable sur cette étrangeté littéraire que Stanislas-André Steeman a de toute évidence pris beaucoup de plaisir à construire ou déglinguer, en alternance.


Il est dit que l'auteur souhaite s'affranchir de son personnage fétiche, M. Wens, auquel est très attaché son éditeur, puisqu'il est déjà connu et approuvé par les lecteurs et donc vendeur. Mais Steeman souhaite mener sa carrière comme il l'entend et Dans une veuve dort seule enfreint et torture ses habitudes d'écriture. Il invente un romancier qui invente un romancier dont la vie conjugale ressemble à sa propre vie conjugale, dans une mise abyme étourdissante, un jeu de dupes ou d'échecs, ou encore jeu de miroirs. Il y a aussi un jeu de roulette qui n'a rien de russe puisqu'il s'agit de celle du casino. La fiction et la réalité se mélangent, l'illusion engendre des illusions et le vrai se nourrit du faux qui se nourrit du vrai. le lecteur a la tête qui tourne.


Il est également dit dans cette riche postface que ce roman serait onirique, freudien, un puzzle psychanalytique. Bon, faut peut-être pas pousser non plus, n'est pas William Bayer qui veut ; pour ma part, j'y vois plutôt une comédie, un vaudeville, une histoire de cocufiage peut-être émoustillante il y a 60 ans mais plus maintenant ; où les allusions sexistes, machistes sont totalement hors jeu. J'ajoute que l'humour annoncé comme désopilant dans ces temps reculés est passé de mode et que le curseur s'est déplacé sur l'échelle du rire.


Enfin, Une veuve dort seule semble avoir été écrit pour une adaptation cinématographique qui n'a jamais trouvé preneur, Henri Decoin n'en a pas voulu, Edwige Feuillère et Michel Auclair se sont excusés tout comme Simone Signoret et Yves Montand ou encore Alain Delon et Danielle Darieux. Quant à Eddie Constantine, il n'acceptait par contrat que des répliques ne comportant pas plus de 7 mots.


Bref, une curiosité littéraire – ni plus ni moins - qui a subi les outrages du temps tout en gardant de beaux restes.
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Un roman à la construction très originale... que je ne peux dévoiler car il s'agit d'un des attraits essentiels du livre. Un beau système de poupées russes ... Intéressant à lire au moins pour ce procédé.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
-- Je ne sais comment t'expliquer ! préluda-t-elle. Je... Je suis affreusement malheureuse !
Félix lui jeta un regard de biais :
-- Pas possible ? Plus malheureuse que tu ne l'étais avec moi ? questionna-t-il, prenant un virage à la corde.
-- Non, naturellement, mais...
-- Ce "naturellement" me flatte, dit Félix. J'aime dominer en toutes catégories.
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-- Je dois t'avoir parlé d'Estelle la dernière fois qu'on s'est vus, non ?
-- Vaguement.
-- Ma vieille, précisa Félix. Une jument de brasseur. J'avais peur qu'elle me quitte, si tu t'en souviens... Ben, c'est fait.
Christiane ne savait trop quoi dire.
-- Ah ! Elle a suivi qui ?
-- Personne. C'est moi qui l'ai suivie. Jusqu'au cimetière.
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On aura dépeint physiquement Christine quand on aura dit qu’elle n’était ni jolie ni laide, ni grande ni petite, ni mince ni grosse, ni blonde ni brune, portait généralement des teintes neutres ou pastel, des chaussures sport, des tailleurs classiques. Son discret maquillage – un nuage de poudre, un soupçon de rouge à lèvres – passait inaperçu, tout comme elle-même. Sans doute suivait-elle de loin la mode, mais moins par souci de plaire que par crainte d’étonner. Les jupes venaient-elles à allonger de cinq centimètres ? Les siennes allongeaient de sept. Venaient-elles à remonter de dix ? Les siennes remontaient de quatre. La prude mesure.
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Tuer ?
Le mot la frappa entre les yeux.
On ne tue pas un homme quand on répugne à vider une volaille.
Elle dut convenir à sa honte qu'elle en était proprement incapable.
Une seule solution, conclut-elle à retardement.
Recourir à la main-d'oeuvre étrangère.
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Ces hommes qui ne regardaient pas les femmes, à tout le moins les femmes comme elle, continueraient de claquer allégrement la portière de leur grosse voiture, de traverser les trottoirs en flèche, de serrer la main à d’autres hommes qui les attendaient depuis un moment et brûlaient d’impatience que « l’affaire fût conclue ».
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Vidéo de Stanislas-André Steeman
Stanislas-André Steeman l'autre Simenon du polar belge.
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