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EAN : 9782203203198
440 pages
Casterman (18/03/2020)
4/5   63 notes
Résumé :
Tsukiko est une jeune femme célibataire attachée à son indépendance. Un soir, dans un petit restaurant où elle a ses habitudes, elle retrouve celui qui fut autrefois son professeur de lycée. Tacitement, les rencontres fortuites deviennent des rendez-vous réguliers avec celui qu'elle continue d'appeler respectueusement "Maître". Au fil des repas et des confidences, la tendre complicité qui s'établit laisse peu à peu la place à une véritable affection...

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Ce soir dans un monde où la brutalité est souvent malheureusement présente, permettez-moi de vous inviter à la douceur des choses. À leur délicatesse. À une manière d'aborder l'univers de nos vies par cette douceur essentielle et sa puissance souterraine qui nous guident.
Les Années douces, c'est un manga écrit par Jirô Taniguchi, mais dont le récit est totalement adapté du roman éponyme de Hiromi Kawakami, que je n'ai pas encore lu, cela ne saurait tarder à présent.
Ce très beau roman graphique est structuré en dix-neuf rencontres. Il s'agit toujours de la même rencontre...
La rencontre, ce sont deux personnes si différentes qui vont venir l'une à l'autre par le pur hasard des choses. Elle, c'est Tsukiko Omachi, jeune femme célibataire et solitaire, la trentaine bien avancée, attachée à son indépendance. Lui, c'est Harutsuna Matsumoto, son professeur de japonais lorsqu'elle était étudiante. Son allure est très stricte, le costume impeccable, il est toujours affublé d'un cartable de cuir qui semble ne le quitter jamais. Tout au long de l'histoire, elle va continuer de l'appeler « maître ».
Ils se rencontrent par hasard dans ce restaurant où elle a ses habitudes, où ils découvrent cette passion commune pour le saké et ces plats suaves à souhait qui délivrent le plaisir de leurs papilles gustatives.
Peu à peu, tacitement, les rencontres fortuites deviennent des rendez-vous réguliers. Au fil des repas et des confidences, une tendre complicité s'établit, ils se sentent de plus en plus proches l'un de l'autre, mais chacun reste sur ses distances, peut-être la peur de franchir un pas les empêche d'aller plus loin. Il y a aussi la distance de l'âge. Et puis il y a ce respect infini que Tsukiko voue à celui qu'elle continue d'appeler " maître ".
C'est une amitié qui s'établit entre ces deux êtres solitaires. Une amitié tout d'abord... L'amour viendra plus tard...
Bientôt ils vont sortir de l'univers de ce restaurant, à la faveur d'une fête des cerisiers...
J'ai été touché par la grâce qui porte ce beau récit, celle qui touche aussi les deux personnages venant à l'autre sans le soupçonner encore. Y-a-t-il une magie pour dire cela ? L'inventer ?
Parfois des oiseaux traversent le ciel des pages. Des fleurs... Des haïkus aussi, ceux de Bashô...
" La mer s'enfonce dans le crépuscule,
le cri d'une mouette,
vague blancheur. "
On voudrait rester là à contempler une plage sur le bord d'une île, marcher pieds nus sur le sable, entendre le bruit du vent qui vient du large, prendre la main de l'autre, l'étreindre, compter les étoiles dans le ciel, vouloir suspendre au-dessus du vide le temps qui passe, se dire que ce moment qui semble brusquement épris d'éternité est cependant fragile, redevient éphémère parce que la vie est ainsi faite.
Parfois je me suis identifié à ce personnage masculin, dans cette peur de vieillir, de mourir, découvrant l'amour au crépuscule d'une vie accomplie ou qu'il croyait accomplie. On se surprend parfois à s'apercevoir que la vie tient parfois à rien ou à beaucoup, cela dépend du regard que l'on porte sur notre existence.
J'emporte en moi la légèreté de ce récit, un côté presque onirique pour chercher ou tenter d'expliquer ce fil invisible qui unit les êtres qui s'aiment.
« J'ai tant voyagé
que ma robe est tout usée
et le froid la transperce.
Le ciel est clair ce soir.
Mais mon coeur souffre. »
C'est un poème de Seihaku Irako, qui perle comme un rayon de soleil presque à la toute fin du récit, là où le souvenir des morts effleure l'ombre des vivants.
C'est la première fois qu'un manga me donne envie de pleurer.
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Une très longue et lente bande dessinée qui titille nos papilles gustatives avec des descriptions de repas incroyables et la prise de saké en quantité. Je ne pas pris une goutte lors de ma lecture de ce récit mais l'envie de saké s'est insinuée dans mon cerveau.

Jirô Taniguchi a réussi encore une fois à proposer des personnages tout en délicatesse et en finesse. Tsukiko Omachi, jeune femme célibataire et solitaire, qui prend place régulièrement dans un troquet pour boire et manger, fait la rencontre d'Harutsuna Matsumoto, son professeur de japonais d'il y a une trentaine d'années.

Le maître, elle l'appelle ainsi, lui ressemble beaucoup. Ils ont les mêmes goûts rares et se respectent dans un mode d'emploi de vie sans contrainte, où chacun fait comme il l'entend. Il se considère vieux, elle n'a pas trop de points communs avec les hommes de son âge à elle. Un lien qui ressemble à de l'amitié se développe, qui s'ouvre à quelque chose comme de l'affection. Mais pour Tsukiko, est-ce suffisant? Elle se sent tellement bien avec cet homme rassurant…

J'avais l'impression de marcher sur des tatamis tout du long. La collaboration entre Taniguchi et Hiromi Kawakami est intéressante mais je et crois que cette histoire me plaira plus dans sa version roman. Les visages sont très beaux mais le rendu des sentiments est un peu mièvre et la bouffe, trop présente à mon goût. On dirait que ces deux là passent leur temps à boire et manger. Et la finale en tengus, petits personnages du folklore japonais n'avait pas trop rapport. Ou bien, il y a des choses incomprises pour moi.
Ce livre est divisé en 19 rencontres. Certaines sont très belles et intéressantes, d'autres, plutôt décevantes. Donc, mon premier Taniguchi qui ne m'a pas transporté autant que prévu.
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L'adaptation de l'œuvre d'Hiromi Kawakami par Jirô Taniguchi est d'une grande douceur mais je n'ai pas vraiment été touché.

J'ai aimé me balader avec les deux personnages principaux, essentiellement pour le côté culinaire de l'histoire. En effet, les personnages passent beaucoup de temps chez Satory, un petit restaurant dans lequel ils boivent et mangent mille mets appétissants.

Mais je suis resté à côté en ce qui concerne l'histoire de Tsukiko et du Maître. C'est une jolie balades très douce, mais il m'a manqué quelque chose pour que je sois emporté.

Un livre présent à la médiathèque de Saint Gilles Croix de Vie.
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Taukiko célibataire endurcie retrouve une ancien professeur qu'elle appelle "Le Maître". Au fil des repas, promenades, escapades à la campagne, un rapprochement s'opère, des confidences sont échangées, une complicité puis une véritable affection s'installent.
Tendresse, délicatesse, peu d'actions spectaculaires, dessin de grande qualité : paysages japonais, quartiers de Tokyo, montagnes, côtes, cerisiers. Peu d'émotion en revanche et trop long.
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Pour ceux qui me suivent depuis un petit moment, vous connaissez mon amour pour Jirô Taniguchi qui est selon moi le meilleur mangaka de tout les temps (oui, je n'y vais pas avec le dos de la cuillère!).

Dans Les Années Douces, nous rencontrons deux personnages, Tsukiko et un homme plus âgé qu'elle appelle Professeur (tout simplement parce qu'il l'a été il fut un temps). Ces deux personnages, se retrouvent fortuitement au moment des repas dans un café. Puis, ils se parlent, se découvrent. Au rythme des repas, la douce jeune fille et le veuf vont se lier d'amitié. Puis timidement, des sentiments beaucoup plus forts vont s'insinuer en eux. Alors que Tsukiko s'avoue assez facilement son amour, Le Professeur résiste. En effet, que vont penser les gens d'un homme mûr fréquentant une jeune fille.

Les amis, les mots me manquent pour décrire la puissance de ce scénario. La pudeur et l'intimité en tout sensualité se mêlent aux ambiances de café. Les personnages sont délicats jusque dans leurs sentiments. Les non- dits sont nombreux, mais les regards échangeaient ne mentent pas. Un geste, une parole discrète suffisent à dévoiler des émotions qui tentent pourtant de se cacher.

Avec subtilité, Jirô Taniguchi s'approprie l'oeuvre de Hiromi Kawakami. Ces illustrations fines, détaillées et pleines de délicatesse, complètent à merveille ce récit. Si vous n'avez jamais lu le fameux mangaka, je vous conseille vivement de vous plonger dans cette lecture qui regroupe toutes les caractéristiques de son art. Les vignettes fourmillent de menus détails. Rien n'est laissé au hasard. L'ensemble est d'un équilibre quasi parfait. L'esthétique est en noir et blanc, ce qui n'enlève en rien à la beauté des personnages dont les expressions faciales sont criantes de vérité. Et puis, il y a la nourriture...En effet, les aliments sont souvent très présents dans l'oeuvre de Jirô Taniguchi notamment dans le gourmet solitaire. Les plats s'enchaînent dans le petit café où se retrouvent nos personnages. D'ailleurs, la plupart de leurs conversations tournent autour de ce thème. le mangaka a l'art de mettre en valeur la culture culinaire dans son pays et je pense que l'on pourrait même écrire une thèse du type "La nourriture dans l'oeuvre de Jirô Taniguchi".

Je pense que vous l'aurez compris sans mal, voire dès les premières lignes de cette chronique, mais Les Années Douces furent pour moi un véritable coup de coeur. Comme à chaque fois, Jirô Taniguchi a su me captiver, m'émouvoir et me faire tomber en pamoison (oui, tout cela en même temps).
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En regardant le paysage nocturne, le maître avait les yeux embués.

Moi aussi, j'ai pleuré.

Nous avons pleuré chacun de notre côté, en pensant sans doute à des choses différentes.
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À l’école primaire, j’étais plutôt mûre pour mon âge.
Mais au fur et à mesure que le temps passait, collégienne, puis lycéenne, je devenais au contraire de moins en moins adulte.
Avec les années, j’ai fini par devenir une personne puérile.
Je suis peut-être d’une nature qui ne fait pas bon ménage avec le temps.
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La silhouette du maître qui me précédait s'éloignait de plus en plus.
De façon incompréhensible, le dos du maître me semblait celui d'un étranger. Pourtant, nous étions partis ensemble pour ce voyage.
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Moi qui croyais que nous étions comme ces marmites fêlées qui trouvent quand même le couvercle qui leur convient. Il faut croire que je n’étais pas le couvercle qu’il lui fallait…
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J’étais seule.
Seule je prenais le bus,
seule je déambulais dans les rues,
seule je faisais des courses,
seule j’allais boire un verre.
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