C'est parti je me lance puisque je suis à nouveau redevable d'une critique, ayant acquis presque gratuitement ce numéro de
Métal Hurlant que j'avais sélectionné.
Pourquoi
Métal Hurlant? Une réminiscence d'une période adolescente, un éveil à un autre genre de BD. Après avoir été initié aux classiques Tintin, Astérix et Lucky Luke, quand un pote de Lycée m'a fait découvrir "l'Incal" de Moebius, ça a été la révolution. Qui dit "l'Incal" dit forcément les
Humanoïdes Associés, la bande (dessinée) organisée par Giraud , Dionnet et
Druillet, les méta-barons du septième art qui ont pour moi contribué à un âge d'or de la bande dessinée francophone orientée SF.
Donc
Métal Hurlant n'est pas la traduction du Heavy Métal américain, c'est plutôt l'inverse, à ce sujet, si vous êtes tenté par ce très joli numéro 6 , estampillé vintage, du magasine, il y a un article très intéressant sur la génèse, en 1977, du cousin outre-Atlantique (et non pas outre espace) de la créature des humanos, signée par
Nicolas Labarre, c'est édifiant!
Des textes en préambule de chaque histoire très souvent de qualité, et puis la redécouverte d'auteurs mythiques comme
Tardi,
Druillet, Moebius himself,
Margerin ou encore les frères Schuiten...
Quand je suis tombé sur la très belle réalisation de
Chantal Montellier, je me suis rendu compte à quel point ce merveilleux monde des humanoïdes associés manquait quand même d'un pendant féminin, ce qui a peut-être donné naissance au périodique "Ah! Nana", la face enfin féministe des humanos.
En substance cette revue c'est de la belle ouvrage, rétrospective, certes, mais essentielle à mon avis pour qui s'intéresse à l'histoire de l'art graphique.