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3,75

sur 2941 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman de Sylvain Tesson fait partie des livres-cultes pour certains dont je fais partie. Je l'ai lu deux fois. Il est évidemment un formidable récit de randonnée et de voyage, à l'instar de « Wild » de Cheryl Strayed. Mais « Sur les chemins noirs » n'est pas que cela car il aborde plein d'autres sujets en parallèle : l'idée qu'il ne faut pas aller bien loin pour satisfaire son esprit d'aventure, l'effort de persévérance indispensable à la guérison, le regret de ce qui fut et ne sera plus jamais, le témoignage de la beauté simple et sans artifice de la nature, le sentiment écologique vu non pas par le prisme de la conviction idéologique que l'on assène mais par celui de la poésie et de la géographie. J'en oublie…
Ses réflexions, à contrecourant des postures progressistes et modernistes de notre époque, me plaisent. C'est pour cela aussi qu'elles en heurtent beaucoup. Mais je ne pense pas être le seul à aimer cet auteur et son oeuvre. Et parmi son oeuvre, ce livre est, à mon avis, l'un des meilleurs.
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Ma dernière lecture de Sylvain Tesson, et sans doute la première, était "Dans les forêts de Sibérie". Si j'avais aprécié le récit d'aventure et d'introspection, je m'étais lassée des références incessantes à l'alcool. Il m'en reste néanmoins de très belles images.
Aujourd'hui, à l'occasion d'un club de lecteurs dédié aux voyages, j'ai redécouvert Tesson avec "Sur les chemins noirs", à savoir les chemins qui ne figurent que sur les cartes IGN à 25000ème, ceux où presque plus personne ne passe, hormis les animaux et quelques loups solitaires qui cherchent à s'éloigner des agglomérations, petites ou grandes.
Après un grave accident, dû en partie à l'alcool, Sylvain Tesson passe de longs mois à l'hôpital où il échaffaude cette expédition à travers la France. Remis sur pieds, il décide donc de partir du Mercantour, à la frontière avec l'Italie, pour rejoindre, à pieds, la pointe du Cotentin.
Ce magnifique voyage est l'occasion d'un rapprochement avec la nature et de réflexions très passionnantes sur le monde tel qu'il va aujourd'hui. L'auteur questionne également la ruralité, que les hommes politiques tentent de propulser de force dans le tourbillon vain de la modernité et des réseaux sociaux, à coup de rapport sur l'aménagement des campagnes françaises.
Au gré des rencontres avec quelques rares villageois et paysans, l'auteur interroge cette course à l'accumulation et la vanité de nos existences toutes tournées vers nos écrans et centres commerciaux.
J'ai adoré cheminer avec l'auteur, dans ce pays des chemins noirs et dans ces réflexions pertinentes, et un peu extérieures, sur le monde dans lequel nous vivons. J'ai beaucoup aimé le regard qu'il porte sur ses contemporains, sans jamais aucun jugement (à part pour quelques politiques).
Et pour finir, je soulignerais la qualité de l'écriture et de la langue : cela faisait longtemps que je n'avais pas eu cette impression d'un texte travaillé et de grande qualité. Et ça aussi c'est agréable.
A bientôt très certainement pour un autre billet de lecture sur un livre de M.Tesson.
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Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu un livre de Sylvain Tesson.
Il faut dire qu'à l'époque où je travaillais en librairie spé voyages, le bonhomme me tapait un peu sur les nerfs. C'était la super star des écrivains voyageurs, invité dans toutes les émissions, éclipsant les autres par son talent (il faut le reconnaitre, j'avais beaucoup aimé L'Axe du loup et Dans les forêts de Sibérie) mais aussi par son arrogance.

Puis j'ai vu l'adaptation de Sur les chemins noirs avec Jean Dujardin et je me suis dit : "Tiens c'est vrai que le bougre écrit bien et son accident a l'air de l'avoir rendu un peu plus humble, je vais me laisser tenter à nouveau par la plume de Sylvain Tesson". Je ne le regrette absolument pas !

Dès le début, on retrouve son style qui a fait son succès, on s'imagine bien nous aussi sur les chemins noirs, dans cette France de la ruralité, prendre le temps, étape après étape, contemplant cette nature en profitant de la quiétude de ces sentiers.
"Je voulais m'en aller par les chemins cachés, bordés de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il y avait encore une géographie de traverse pour peu qu'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie."

On suit le voyage de Tesson pendant trois mois à travers la France, dans le Mercantour, le Massif central, les bords de Loire pour enfin arriver dans le Cotentin. L'écrivain voyageur partage avec nous ses pensées et ses réflexions sur le monde actuel, le rapport à l'autre et à la nature. Une sorte d'éloge de la lenteur, comme quand j'avais lu Un devin m'a dit de Tiziano Terzani. Sur les chemins noirs est un remède à la morosité ambiante et au monde fou dans lequel nous vivons. de ces quelques dizaines de pages, j'ai pu tiré du réconfort et une grande quiétude, un peu comme Tesson a pu trouver le salut dans la marche à travers notre beau pays. Je devrais me laisser tenter d'ici peu de temps par La panthère des neiges.
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Après un grave accident qui lui a laissé quelques séquelles importantes Sylvain Tesson décide de partir une nouvelle fois sur les chemins comme il se l'est promis sur son lit d'hôpital : « si je m'en sors je traverse la France à pied », pour « demander aux chemins ce que les tapis roulants (d'un centre de rééducation) étaient censés (lui) rendre : la force ». Pour lui la rééducation « cela commençait par ficher le camp ».

Mais la question était : où trouver « sur le territoire des zones franches épargnées par la politique du territoire » ? Comment dénicher les zones loin du vacarme des routes, des villes, des Zup et des Zac ? Dans un rapport ministériel intitulé « Hyper-ruralité » il découvre des cartes exposant les zones « pas assez desservies, peu urbanisées, privées de grands commerces et d'accès aux administrations ».
Il décide de son itinéraire, se munit de ces cartes hyper précises éditées par l'IGN, prend le TGV (eh oui !) jusqu'à Tende et marche pour remonter vers La Hague en empruntant les sentiers tracés en noir sur les feuilles IGN : les « chemins noirs ».
Du 24 août au 8 novembre il marchera seul la plupart du temps, rejoint ponctuellement pour quelques jours par sa soeur, un ami ou un autre…

Dans ce récit l'auteur nous livre à la fois son périple, quelques rencontres au gré de ses incursions dans la « société » pour aller au ravitaillement, dans les villages, dans les montagnes, mais aussi et surtout ses réflexions personnelles, son aversion pour « la soumission du pays aux lois de l'administration » aux lois des « dispositifs » qui organisent la servitude des territoires et des humains. Chemin faisant, ce géographe de formation nous conte l'histoire des territoires, des « pays » de France, des habitants, leur évolution et leurs transformations.

Ce récit, aux envolées poétiques magnifiques, qui nous parle de nous, de nos ancêtres, nous fait prendre conscience de tout ce à quoi nous sommes assujettis, toutes ces lourdeurs, ces goulots d'étranglement dans lesquels nous nous retrouvons coincés, immobilisés… sous l'emprise des « dispositifs gouvernementaux » qui se sont amplifiés au fil du temps, toute une organisation administrative qui nous paraît souvent aberrante, mais que nous tenons malgré tout pour confortable en quelque sorte, puisque nous y avons tous nos repères.
L'auteur, lui, tient pour indispensable à son équilibre de partir sur les chemins, pour se connecter à une nature qui n'a surtout pas besoin de lui.

Quand j'ai entrepris de lire ce récit je souhaitais découvrir cet écrivain et je pensais y trouver les ingrédients classiques d'un journal de randonnée.
Erreur ! et je dois bien avouer que je me suis sentie déstabilisée à maintes reprises car l'auteur ne me semble pas enclin à l'exaltation sans contrepartie ; toujours il nous ramène à considérer notre dure réalité d'humains dominés par des forces « anti-nature », par la « civilisation des dispositifs ».

Cela dit je recommande cette lecture à cent pour cent ; j'y ai trouvé complètement ce que j'étais venue y chercher, avec plein de bonus en histoire, géographie, civilisation ainsi qu'une réflexion personnelle enrichie. Une belle découverte pour moi.
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J'avais voulu lire ce livre un peu par curiosité suite à la venue de Jean Dujardin dans le Cotentin il y a environ 5 semaines pour tourner l'adaptation cinématographique de cet ouvrage. Et quelle ne fut pas ma surprise ! J'ai été conquise ! Ce récit m'a impressionnée par son écriture étonnante, une écriture authentique et inspirée avec de nombreuses références d'auteurs et de citations, certaines soulignant la formation de géographe de l'auteur.

Suite à sa chute d'un toit et après avoir été hospitalisé 4 mois, Sylvain Tesson choisit de faire sa rééducation lui-même et décide de traverser la France à pied en empruntant les chemins noirs – il ne s'agit évidemment pas des sentiers de randonnée actuels mais bel et bien des sentiers anciens et ruraux utilisés autrefois par les paysans, des sentiers qui n'existent presque plus. Accompagné certains jours sur son parcours par ses amis Cédric Gras, Arnaud Humann et Thomas Goisque ou encore par sa soeur , l'auteur part finalement à la rencontre d'une France rurale en train de disparaître, effacée peu à peu par une transformation du paysage géographique français au cours des dernières décennies. Il entame alors une sorte de « journal de marche » où il raconte ce périple l'amenant chaque jour à se dépasser un peu plus pour finalement l'entraîner à la découverte de lui-même.

Il part le 24 août du Mercantour pour arriver le 8 novembre à Jobourg dans le Cotentin, en passant par le Comtat Venaissin, le Mont Vézère (Cévennes), l'Aubrac, les Monts du Cantal, Ussel, la Touraine, Laval, le bocage mayennais, le Mont-Saint-Michel et le littoral de la Manche. L'auteur dévoile tour à tour son regard à la fois de botaniste, de naturaliste et bien évidemment de géographe.

En lisant cet ouvrage, je lis une ode à la ruralité et à la nature, aux paysages ruraux et sauvages qui se raréfient de plus en plus en France. L'auteur célèbre ce retour à la nature, cette nature à la fois calme et apaisante mais aussi vivifiante. Toujours ce retour à l'essentiel.

Son écriture m'a frappée par toute cette richesse de références. Sylvain Tesson dépose ici et là avec justesse des citations d'Epicure, de Xénophon et son Economique, de Fernand Braudel évidemment, de Charles Maurras, Tolstoï, Lamartine, Rousseau, Nerval, Lévi-Strauss, Théophile Gautier, Giono, Pagnol, Cocteau et bien d'autres encore. Il parle à plusieurs reprises de notre dandy cotentinois, Jules Barbey d'Aurevilly. Qui peut citer tous ces auteurs de nos jours en si peu de pages et avec tellement de justesse ? Il évoque aussi des peintres comme Géricault, Cézanne ou encore Picasso.

Pour ce qui est de la Manche, Sylvain Tesson parle brièvement du Mont-Saint-Michel, puis remonte vers le Cotentin avec Genêts, Granville, où les chemins du littoral prennent le relais des chemins noirs, enchaîne avec Pirou-plage, Lindbergh-plage, le Rozel, remarquant les murets des bocages et la haie bocagère, Flamanville, Sciotot, Diélette, le cap de la Hague, les dunes de Biville, le nez de Jobourg, le phare de Goury et pour finir, le sémaphore de la Hague et Omonville la Rogue.

Ce livre s'achève malheureusement trop vite comme si l'auteur était pressé d'arriver dans la Hague et d'en finir avec ce long périple. A mon grand regret, Sylvain Tesson décrit finalement très peu le Cotentin et ses chemins. Il n'en reste pas moins que c'est un très bon livre et que je le recommande vivement.
Lien : https://linstantdunvoyage.co..
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Réhabilitation de la fuite comme posture éthique, philosophique, et comme manière d'être au monde.
Parcours initiatique invitant à se perdre et s'oublier dans les "chemins noirs" afin de renouer avec la terre.
Totalement convaincu par ce plaidoyer pour plus de simplicité et un rapport au monde plus vrai.

Chronique de l'histoire géologique de France, sur l'évolution de ses paysages. Choix d'une perspective longue, le vrai temps long de l'Histoire, qui ne commence pas il y a quelques milliers d'années, mais bien avant, avant l'Homme.

Une vraie densité dans ce livre.
A partager.
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J'avais déjà pris un sacré coup sur la calebasse à la lecture des forêts de Sibérie ou de Bérézina, mais avec les chemins noirs, Tesson se hisse au niveau de mes auteurs préférés !
Les mots sont ciselés avec précision et délicatesse.
Les chemins noirs nous entraînent si loin dans notre pays si proche, j'aurais tellement voulu faire un bout de chemin avec lui...
Dorénavant chez moi, une carte de France trône, agrafée au mur avec, pointés, tous les endroits où Tesson est passé et que je me suis bien juré de parcourir un jour.
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C'est un privilège d'accompagner Sylvain Tesson sur les chemins noirs qui l'ont mené du Mercantour jusqu'à la pointe de la Hague. A ses côtés, on parle peu, on médite sur la ruralité, on apprécie les choses simples, on redécouvre une France oubliée, celle qui a échappé au "dispositif".
C'est une promenade étonnante, agréable et drôle, et surtout : de haute volée littéraire. Car s'il est un baroudeur, Sylvain Tesson est avant-tout un grand écrivain. Sa prose est fluide, enlevée, riche et se déguste comme un fruit sauvage bien mûr qu'on aurait cueilli sur un sentier oublié.
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Je ne suis pas très objective quand j'écris sur Sylvain Tesson, je le reconnais. Mais comment ne pas être en admiration devant une telle écriture ? Avec les chemins noirs, le très abîmé Sylvain Tesson va se guérir par la marche. Ainsi, la mise en mouvement du corps amènera la paix de l'esprit. Lui qui ne vit qu'a travers l'acharnement et la persévérance trouvera dans ce périple post accident, l'unique moyen de retrouver ses pleines capacités : « l'effort, depuis le Mercantour, faisait son office de rabot, ponçait mes échardes intérieures».
Nous est contée ici son épopée à travers la France rurale ; après avoir couru le monde durant vingt ans. Ici il prend le temps, il parcourt la France oubliée lentement, n'empruntant que les chemins de traverse. Ceux dont on ne parle pas, ceux qu'on ne regarde pas, trop occupés à « se déplacer vite et beaucoup. »
À travers sa plume unique, ingénieuse, poétique et si propre à lui, tous nos sens sont exacerbés. On prend plaisir à l'accompagner sur des terres trop belles pour être tues, et ses descriptions puissantes nous plongent dans une campagne enivrante.
Dans son récit, il n'oublie rien ni personne : ses compères, la végétation, la terre, la mer, l'eau et l'air, les bêtes. Toutes sortes de plantes et d'oiseaux. Les bois et les forêts, les pierres et les rivières. Sa famille aussi …
Les plaisantins et les reclus, les montagnes et leurs vallées qu'il personnifie tout en poésie. Il n'oublie pas non plus que que tout ça, c'est la France et qu'elle recèle de « nombreux trésors de proximité ».
On le suit dans les interstices, près du ressac qui éloigne son trac, et on assiste à la métamorphose de la France.
On se délecte une fois encore de ses connaissances, d'une érudition implacable sur ce qui nous entoure. Comment regarder ailleurs après ça ?
Le pouvoir de la marche, acte anodin mais si salvateur quand il est fait en conscience.
« Sur les chemins noirs » nous prouve que la réalité, vue et retranscrite par Tesson, vaut toutes les fictions du monde.
Il est enfin question de force et de résilience, et du pouvoir de visualisation, et qui mieux que lui pour l'incarner?

Le film sort mercredi prochain !
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C'est après une grave chute d'un toit sur lequel il faisait le pitre, puis quatre mois d'hôpital, que Sylvain Tesson s'est lancé Sur les chemins noirs. Dans son lit de souffrance, il s'était promis : « Si je m'en sors, je traverse la France à pied. » de plus, il a fait cela en souvenir de sa mère, décédée en 2014.

« Des motifs pour battre la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan-Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre-et-Loire. » S'inspirant d'un récent rapport sur l'hyper-ruralité, il a essayé de sortir des sentiers battus au sens littéral du terme pour découvrir le pays en solitaire la plupart du temps.
Ainsi, il est parti de Tende, à la frontière italienne, passé par la vallée de la Roya, le Mercantour, la vallée de la Tinée, celle du Var, le pays du Verdon, le plateau de Valensole, le pays de Giono, les flancs du Ventoux, le Comtat Venaissin, la vallée du Rhône, le Bas-Vivarais, les Cévennes vivaraises, le Mont Lozère, le Gévaudan, l'Aubrac, les monts du Cantal, le pays d'Ussel, le plateau de Millevaches, la Haute Marche, le pays de Boischaut-sud, la champagne de Châteauroux, la Loire, la Gâtine tourangelle, la Champagne mancelle, le pays de Laval, le bocage mayennais, l'est du Cotentin pour terminer sur les falaises de la Hague, au bord de la carte, à la fin du territoire.
On savoure les anecdotes, les descriptions précises des paysages traversées par ce marcheur qui retrouve peu à peu ses moyens sans se ménager. Surtout, Sylvain Tesson nous livre sa vision d'un pays transformé par l'homme, défiguré par ce fameux aménagement du territoire : « l'âge du flux » Loin d'être passéiste, il permet de prendre conscience de tout ce que nous modifions, abimons, sur cette terre où nous ne sommes que de passage.
L'auteur livre aussi quelques réflexions bien senties comme dans cette église du Mercantour : « Sur les murs étaient accrochés les ex-voto des alpinistes sauvés d'une chute. C'était la corde qui les avait retenus mais il leur était agréable de croire aux secours du Ciel. »
S'appuyant sur les cartes IGN, « des merveilles », il cherche des sentiers, ses chemins noirs, observe végétation et animaux et déplore tous ces villages déserts ou abandonnés. le périurbain le démoralise et cette agriculture perfusée de subventions lui semble une impasse alors que seulement 5 % de la surface cultivée du pays est en bio.
Quelques compagnons viennent cheminer un moment avec lui. Trop souvent, il se heurte à des panneaux d'interdiction. Voyant des Espagnols vendanger près du Rhône, il les nomme « Les Brigades du rouge. » Il fait des rencontres insolites et constate la première gelée blanche le 19 octobre, près de Tours.

Parvenu au bout de son périple, Sylvain Tesson conclut : « Alors, on rentre chez soi débarrassé de l'insecte qui vous mordait le coeur, lavé de toute peine, remis debout. » Il avait cherché ses chemins noirs, les avait trouvés : « de quoi se plaindre ? »


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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