Angor :
Nouvelle enquête pour Franck
Sharko, Lucie Henebelle et leurs collègues : suite à une tempête, une femme est découverte dans une cavité dissimulée sous un arbre centenaire. Ils vont tout faire pour tenter de comprendre qui elle est, et pourquoi elle a été enfermée dans ce souterrain depuis des mois.
Parallèlement, une gendarme du nord de la France, Camille Thibault, essaie de retrouver l'identité de l'anonyme à qui appartenait son coeur : elle a été greffée un an auparavant et petit à petit, son comportement commence à changer, elle a besoin de savoir pourquoi. Grâce à son métier, elle parvient à avoir accès à l'identité du donneur et elle mène son enquête sur lui. Ce qu'elle découvre est effarant...
Le chemin de Camille et celui des enquêteurs du 36 vont se croiser.
C'est un roman qui parle beaucoup de coïncidences, Camille y croit et elle se laisse guider par elles.
Nous nous trouvons là au début d'un nouvel engrenage pour
Sharko et ses équipiers—je me demande si un jour
Franck Thilliez donnera le titre Engrenage(s) à l'un de ses thrillers (je me le demande aussi pour Fractale(s))--qui annonce
Pandemia.
Ce thriller scientifique nous apporte aussi beaucoup d'information sur la greffe ; on sent, comme souvent, qu'il y a eu un sacré travail de documentation et de recherches.
Thilliez aime charcuter les corps de ses personnages, ici encore la chair est malmenée. C'est à se demander si le nom de
Sharko a plus été choisi pour le côté charcutage ou pour le côté charbon du bassin minier Nord-Pas-de-Calais.
La version collector qui, heureusement, est épuisée, présente un texte en 4ème de couverture qui spoile carrément une grosse partie d'
Angor, et c'est fort dommage...
Pandemia :
Si j'avais lu ce roman avant mars 2020, j'aurais peut-être mieux appréhendé ce qu'il nous est tombé dessus à l'époque. On y retrouve notre équipe de choc,
Sharko et Hennebelle (même si on voir moins Hennebelle dans celui-ci) et leurs collègues (dont une qui vient du précédent,
Angor). Cette fois-ci, une épidémie semble toucher les oiseaux migrateurs, une sorte de grippe aviaire, mais ce terme fait peur. La grippe saisonnière aussi fait rage parmi les humains et clairsème les effectifs du 36 quai des Orfèvres et d'ailleurs. L'équipe de Bellanger (chef de
Sharko) enquête sur un homme retrouvé assassiné dans les bois, avec son chien. Mais un piratage informatique les ralentit. Bellanger a reçu un message du pirate, celui-là même qui, semble-t-il, ils recherchent depuis leur grosse affaire précédente.
Très vite, la grippe des oiseaux s'en prend aux humains et ils découvrent que cette épidémie est issue d'un acte volontaire, signé de 3 cercles concentriques, signature de la personne qu'ils traquent depuis l'affaire d'
Angor...
Ce thriller scientifique est d'autant plus stressant aujourd'hui, après quelques périodes de confinement et de peur du virus. On s'aperçoit aussi qu'une enquête peut s'avérer très compliquée quand on ne connaît pas bien le sujet, la preuve, ici, c'est une scientifique spécialiste des virus qui est très utile pour détecter les indices, chose que ni
Sharko, ni Henebelle, ni les autres flics n'auraient pu déceler.
On est face à une sorte d'engrenage, de
puzzle géant, que nos enquêteurs démêlent dans la souffrance et la douleur. La mort rôde partout, qu'elle provienne d'humains malfaisants ou de microorganismes dévastateurs. Bienvenue dans les abysses du Mal : c'est un thriller scientifique qui donne la fièvre !
J'ai trouvé que ce diptyque (
Angor/
Pandemia) faisait une sorte de parallèle avec
Train d'enfer pour Ange rouge et
Deuils de miel, sauf qu'ici c'est reporté sur Nicolas Bellanger.
Sharko s'en prend un peu moins plein la tronche. C'est néanmoins toujours lui qui bourlingue le plus et qui traîne sa carcasse de flic au 36 dans les endroits les moins recommandables.
Ce qui commence avec un cygne mort se termine en apothéose du Mal. On se demande bien ce que nous a ensuite concocté
Thilliez !