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Christiane Potesta (Traducteur) .Torre (Traducteur)Jacques Sternberg (Préfacier, etc.)
EAN : 9782221111567
266 pages
Robert Laffont (20/11/2008)
3.35/5   37 notes
Résumé :
James Thurber (1894-1961) fut un des précurseurs de la caricature au second degré, un des piliers du New Yorker. Sa redoutable clairvoyance a fait de cet écrivain et dessinateur un des plus grands humoristes de notre monde moderne. Découvrir la Vie secrète de Walter Mitty est un plaisir rarissime. A partir de petits incidents d'une banalité affligeante qui tissent le quotidien de Walter Mitty, Thurber va distiller un humour pur malt : rien que de la litote, de l'eup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
James Thurber (1894-1961) est un écrivain et humoriste américain qui a travaillé durant des années pour la prestigieuse revue The New-Yorker, à laquelle il fournit inlassablement textes et dessins. En France, Thurber est hélas peu connu, il suffit de vérifier le nombre de ses livres traduits en français et disponibles...

Une raison de plus pour présenter ce recueil de nouvelles que les éditions Robert Laffont ont eu la bonne idée de sortir en format de poche.

Le recueil comporte 22 nouvelles et 6 fables.

A les lire, on a l'impression que ça part un peu dans tous les sens mais pas du tout. Ces textes ont tous un point commun : ils décortiquent notre petite vie quotidienne pour mieux en faire ressortir l'absurdité. Bien sûr que les personnages créés par Thurber sont, pour certains, un peu plus loufoques que la moyenne. Mais tant que ça...

Dans quelques unes, on décèle des liens de parenté avec l'univers de Dorothy Parker : des histoires de couples qui s'empoisonnent l'existence, qui dévoilent leur insatisfaction et leur mesquinerie pour un détail, un fait sans importance : ainsi en est-il du choix d'un hamburger (les deux hamburgers), d'un désaccord à propos de Donald le canard (la séparation des Winship) ou de la manie fort contrariante d'une épouse de terminer les histoires de son mari (le trottoir dans le ciel).

Certains personnages développent des particularités bien ennuyeuses pour eux ou leur entourage, comme ce pauvre type qui a le malheur de ressembler à un gangster (le cas très remarquable de Mr Bruhl) ou encore ce brave Walter Mitty qui s'invente d'autres vies, pour s'évader de son quotidien et échapper à l'emprise de sa femme, ou bien L'amiral sur sa bicyclette qui réinvente un monde plus poétique après avoir cassé ses lunettes...

Et que dire d'Emma Inch (le départ d'Emma Inch), prisonnière de ses rituels et de sa petite vie bien réglée ou du détestable aviateur Jack Smuch (le plus grand homme du monde) qui paiera bien cher son orgueil démesuré...

J'ai particulièrement aimé, outre La vie secrète de Walte Mitty, Dialogue avec un lemming qui fut une bonne surprise car je n'imaginais pas une conscience écologique à Thurber, bien trop ancré à mes yeux dans son cynisme, et Imprudents voyageurs qui m'a fait rire aux éclats.

Je ne dis pas que toutes les nouvelles sont parfaites, comme dans tout recueil, une certaine inégalité domine, mais chacun pourra y trouver son compte, pas de doute. Et c'est franchement une excellente occasion de faire connaissance avec cet écrivain.

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Dès 1926, James Thurber devient un auteur et dessinateur phare du fameux journal américain le New Yorker. Considéré comme un des plus grand humoriste dans son pays, il reste assez méconnu en France. En 2008, la maison d'édition Robert Laffont réédite l'ouvrage de 1963 parût chez Julliard.

Le titre du livre La vie secrète de Walter Mitty fait référence à un film dernière sortie au cinéma de Ben Stiller. Cette nouvelle de 11 pages a bercé la jeunesse de l'auteur et réalisateur. Une accroche qui m'a inciter à découvrir l'histoire. Mais voilà, le plaisir n'était pas vraiment au rendez-vous. Après avoir lu la très longue et dithyrambique préface de Jacques Sternberg de 1963 me vantant la qualité d'écriture et surtout cet humour incontournable, j'avais une mise en bouche alléchante. Je passe au dessus de la désagréable mise en page du livre. Je lis la première nouvelle et là le drame. Mais qu'est-ce que M. Sternberg à consommer pour rédiger une telle éloge.

Me revient en mémoire la lecture d'un autre chroniqueur ami de l'auteur, Robert Benchley avec L'expédition polaire en bicyclette qui était aussi selon l'auteur de la préface un incontournable à lire. Un doute m'assaille. La lecture avance et la certitude que ce n'est pas drôle me conquière. Cela devait soit correspondre à un humour d'une autre époque ou d'un autre pays ou les deux.

J'ai apprécié quelques nouvelles pour leur absurdité notamment celle nommée Dialogue avec un lemming où un chercheur sur les lemmings (rongeur) discute avec un lemming chercheur sur l'Homme.
Et j'ai trouvé assez cocasse la nouvelle le mystère du meurtre de Macbeth où une passionnée de roman policier se retrouve à devoir lire La Tragédie de Macbeth de Shakespeare. le lendemain de sa lecture, elle souhaite partagé son ressenti avec un autre pensionnaire de l'hôtel. Elle sait qui est le meurtrier. Cette déclaration va amener une discussion assez surprenante entre les deux personnages.

Une lecture en demi-teinte qui va m'inciter à faire très attention au prochain choix de lecture d'auteurs comiques américains des années 30. A moins bien entendu, de faire un comparatif avec les incontournables auteurs comiques français de la même époque. Je vais me contenter de continuer, pour l'instant, ma lecture hasardeuse. le livre ne va rester dans ma mémoire et c'est avec une grande satisfaction que je vais aller le rendre à la médiathèque.
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James Thurber (1894-1961) est peu connu en France, il était chroniqueur, illustrateur, humoriste et était l'un des piliers de la célèbre revue “The New Yorker”. Je dois la découverte de cet auteur à l'émission de France 5 “La grande librairie” qui a fait lire à l'inénarrable Jean Rochefort la nouvelle éponyme de ce recueil. L'originalité et la drôlerie de celle-ci m'ont immédiatement séduite.

Le livre, publié par les éditions Laffont, est constitué de 22 nouvelles et de 6 fables. le point commun de ses histoires est l'humour, l'absurde parfois et des situations très souvent loufoques. Les personnages de James Thurber sont très fréquemment confrontés à un quotidien qui les dépasse ou qui les ennuie. Certains décident alors de transcender leur vie. C'est le cas dans l'hilarante “Vie secrète de Walter Mitty”. Celui-ci fait des courses avec sa femme mais l'ordinaire de la situation ne lui suffit pas. Il devient alors successivement commandant d'un navire, chirurgien, accusé d'un meurtre et capitaine. L'imagination débordante de Walter Mitty le sauve de la monotonie du quotidien. C'est la même chose avec le héros de “L'amiral sur la bicyclette”. Il voit la réalité de manière très décalée suite à l'accident survenu à ses lunettes et il prend goût à sa nouvelle vision du monde qui l'entoure : “Celui dont la vue est parfaite est enfermé dans le monde de tous les jours, il est prisonnier de la réalité, il est aussi perdu dans l'Amérique de 1962 que Robinson sur son île déserte. Celui qui a un oeil de lynx ne voit pas la vie avec les contours estompés qui me la rendent si attrayante.”

Un autre grand thème traité par les nouvelles de Thurber est la vie de couple et ses affres. Différentes sortes de couple s'offrent à nous. Nous avons à faire à un couple fusionnel dans “Le trottoir dans le ciel” puisque Dorothy Deshter finit systématiquement toutes les phrases de son mari ! Elle ira jusqu'à le corriger lorsqu'il raconte ses rêves… Un autre couple se met en péril dans “La séparation des Winship” car ils ne peuvent se mettre d'accord sur le talent d'actrice de Greta Garbo. En effet, le mari trouve que Donald Duck a beaucoup plus de talent que Greta… le summum des problèmes de couple est atteint dans “Mr Preble se débarrasse de sa femme”. le mari veut ici tout simplement enterrer son épouse dans leur cave afin de profiter de sa maîtresse. Mrs Preble est au courant et réagit de manière assez incongrue. Son mari lui ouvre la porte de la cave et elle répond : “- Brr ! dit Mrs Preble, en commençant à descendre les marches. Il fait rudement froid là-dedans. C'est bien de toi d'avoir une idée pareille à cette époque de l'année ! Un autre mari que toi aurait enterré sa femme en été.”

Je ne peux malheureusement pas détailler toutes les nouvelles de ce recueil mais j'aimerais encore en citer trois parmi mes préférées. “Le plus grand homme du monde” nous parle de la vanité, de l'orgueil et du ridicule de la célébrité et des honneurs. le plus grand homme du monde est ici le type le plus insupportable qui soit ! “Imprudents voyageurs” tourne en ridicule les guides de voyage qui, si on les suit à la lettre, ne nous font pas passer de si bonnes vacances que cela. Enfin, ma nouvelle préférée est “Le mystère du meurtre de Macbeth” qui est une relecture de la pièce de Shakespeare à la manière d'un roman policier. “(…) D'abord, je ne crois pas une seconde que ce soit Macbeth qui a fait le coup.” Une nouvelle digne de Pierre Bayard !

Je vous recommande chaudement la lecture de ce recueil de nouvelles du malheureusement méconnu James Thurber. Après l'avoir lu, le quotidien vous apparaîtra sous un autre angle !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Walter Mitty est un distrait. Il se voit bien en super héros et part dans des délires au beau milieu d'une conversation avec sa femme, en conduisant ou en se promenant dans la rue. Au détour de chaque coin de rue, une affiche publicitaire, un objet courant quelconque, le bruit d'un moteur de voiture le plonge dans une rêverie délirante où il se voit capitaine d'un navire en perdition, chirurgien de génie, aviateur intrépide...

La vie secrète de Walter Mitty est une très courte nouvelle écrite par James Thurber, un humoriste américain qui a été l'un des pionniers de la revue littéraire The New Yorker.

Ces recueils sont célèbres, mais c'est particulièrement cette histoire qui a fait son succès et on peut la trouver dans de nombreuses éditions illustrées. Cependant la meilleure version que vous trouverez (en français) est celle lue par Jean Rochefort dans l'émission "La Grande Librairie".

Poketa - poketa - poketa - poketa...

23 juin 2010
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En flânant dans une librairie de Londres, pendant l’été 1937, je tombai sur un petit livre appelé Collin’s pocket Interpreters : France. Spécialement composé pour enseigner aux anglais à parler français dans le train, à l’hôtel, dans des circonstances difficiles, etc., ce guide est également utile – et je pourrai ajouter également déprimant – pour les Américains.



Le malheur commence véritablement dans le chant intitulé « A la douane ». Nous y trouvons : « Je ne peux pas ouvrir ma valise ». « J’ai perdu mes clés ». « Aidez-moi à fermer ma valise ». « Je ne savais pas que j’aurai à payer ». « Je ne veux pas payer autant ». « Je ne trouve pas mon porteur ». « Avez-vous vu le porteur 153 ? » . Cette dernière question est, à mon avis, un petit chef-d’œuvre de style, car nous avons là en quelques mots un portrait animé de ce touriste perdu dans un amoncellement de milliers de bagages et de douzaines de douaniers, cherchant désespérément un porteur parmi cent cinquante-deux autres au moins. Nous sentons que le touriste ne retrouvera pas le porteur 153, et le thème du désespoir est amené.

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Et, comme vous, il n'y a pas plus, dans mon sujet, qu'une seule chose que je parvienne pas à comprendre.
- Et c'est? demande le lemming.
- Je ne comprend pas, dit le savant, pourquoi vous autres, lemmings, vous précipitez tous vers l'océan et vous y noyez.
- Comme c'est curieux, dit le lemming. La chose que moi je ne comprends pas, c'est pourquoi, vous les autres, humains, ne le faites pas!
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Q. Que ressentiriez-vous si, chaque fois que vous levez les levez les yeux de votre travail ou de votre livre, il y avait un cheval vous fixant, caché derrière un rideau ou un meuble? Il rôde dans la maison à toute heure du jour et de la nuit. Il ne semble pas soucieux, simplement vigilant. Que puis-je faire pour le décourager?
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Q. Nous possédons un poisson avec des oreilles et nous nous demandons s'il a de la valeur.
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La Vie rêvée de Walter Mitty - Bande Annonce.
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