Robinsons père & fils

Didier Tronchet est un rigolo. J'entends par là qu'il fait rigoler, entre autres dans Fluide Glacial, avec les histoires de son anti-héros Jean-Claude Tergal.
Là, il lâche son costume de clown et endosse celui de père, et nous conte dans ce petit livre, ses aventures péninsulaires, perdu avec son fils de 14 ans sur une petite ile du bout du monde, à la pointe de Madagascar.
Il a choisi d'y passer 1 an à jouer les Robinsons, assurant à sa femme restée en France que leur fils sera scolarisé, quitte à lui faire les leçons lui-même.
Tronchet tient alors un carnet de bord, un "journal du naufragé volontaire", qu'il partage avec nous.
C'est magique. C'est drôle. C'est attendrissant. C'est émouvant. ça donne à réfléchir sur l'adolescence, et surtout, sur le fait d'être père. Un père abandonné par son fils qu'il espérait plus proche que jamais sur une ile de 20 km2.
Mais l'ado est rebelle, par nature. Et le père imbus de son rôle. Rôles qui d'ailleurs, tendent à s'inverser sur cette ile révélatrice et enchantée.
Un très beau livre de Didier Tronchet, mais pas un dessin à l'horizon. Petite déception sur ce point. Ah si, un seul dessin, au début. Un seul.
Mais les mots compensent, il est bon Tronchet, en mots, il sait suggérer les images. Et les sentiments, ils les cernent pas mal aussi.
Tronchet écrivain : j'ai aimé.

Je ne sais pas si c'est une histoire vécue mais la description de l'île aux nattes et de Madagascar semble juste. C'est assez gentillet, naïf, façon Tronchet mais moderne. L'expérience du père et du fils ado qui se retirent présente un réel intérêt avec ses comparaisons de citadins et cette vie dans des conditions minimes.

Immédiatement après avoir lu la bande dessinée qui m'avait beaucoup touché, j'ai commandé le petit livre qui lui avait donné naissance.

Et au début de ma lecture, j'ai eu un peu peur d'être déçu, de ne pas y retrouver l'humour, de regretter les images si parlantes qui épargnaient bien des mots. Puis, petit à petit, je me suis laissé gagner par ce rythme différent, moins immédiat mais plus profond, plus intime et moins rigolard

Et j'ai été absolument conquis par sa tendre introspection, celle d'un père qui se retrouve confronté à l'adolescence de son enfant sur une île paradisiaque au large de Madagascar.
Lien : https://www.noid.ch/robinson..

C'est l'histoire d'un père qui pensait avoir tout fait pour son fils et une fois arrivée sur cette île son fils s'adapte bien à cette nouvelle vie laissant son père dans ses incertitudes ? c'est sympa à lire, les dessins sont très beaux, mais je n'ai pas réussi à me plonger dans cette eau à 30 °C de l'Île aux nattes..... mais j'aurai préféré un Jean-Claude Tergal Robinson.

La même histoire que dans la bande dessinée mais cette fois sous forme de texte. Didier Tronchet avec son fils Antoine au large de Madagascar, sur l'île au Nattes. le fils, qui y est comme un poisson dans l'eau, et le père, dont l'esprit gamberge, l'impression que l'île le mâchouille puis le recrache, allégé et dévoré tout à la fois. Intéressant de comparer ces deux formes d'écriture et de réaliser que la bande dessinée a déjà convoyé sous une belle forme imagée, tout ce que se trouve dans le texte. Très touchant.
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