Alors que je croyais que la série avait atteint son pic et qu'elle allait peut-être juste ronronner ensuite, l'auteur me détrompe avec fracas avec un tome repartant sur un judo étudiant assez jouissif.
Désormais capitaine du club de sa fac, Yawara, avec son grand-père, ont entrepris de former les jeunes disparates intéressées par ce sport. Et quoi de mieux pour prouver leur motivation que de participer à un tournoi. Les voilà engagées pour remporter une coupe face aux terribles équipes du coin, dont celle de Sayaka, rivale auto-proclamée de Yawara.
J'ai à nouveau beaucoup aimé le ton léger de ce tome mais également la grande ferveur qu'il y avait derrière. C'était jouissif d'assister à nouveau à une compétition étudiante et ce même si les adversaires de l'équipe de Yawara sont assez transparentes et servent juste de faire valoir à ses coéquipières. Car le but de ce tournoi est de montrer les talents d'entraîneurs de notre duo grand-père / petite-fille et cela se révèle très efficace.
On s'amuse ainsi de celles de l'équipe qui ont des physiques atypiques, que ce soit celles à la forte poitrine, la toute petite ou celle en surpoids. Sauf qu'elles se révèlent toutes plus fortes qu'on ne le croit et qu'elles ont bien progressé au bout de seulement 3 mois, la preuve qu'avec un bon entraîneur et des mouvements adaptés à son style et son corps, on peut y arriver. C'est motivant. Mais la sensation vient de la plus grande d'entre elles : Fujiko. Elle va nous offrir un vrai festival.
Urasawa s'amuse comme un petit fou avec cette anti-héroïne qu'il va transformer en championne le temps d'un tournoi démontrant le talent inné qu'elle possède du fait de sa formation préalable de ballerine. J'ai adoré voir Fujiko qui manque tellement de confiance en elle se surpasser à chaque fois et se relever même dans la défaite, apprenant à apprécier ce sport et se découvrant une vraie motivation. Petit bonus quand elle a rabattu son caquet à Sayaka, c'était jouissif vis-à-vis de cette peste en puissance, tellement suffisante.
De plus, j'ai vraiment apprécié d'avoir une dimension familiale dans la série avec la présence de la famille de Yawara, certes, mais aussi celle de Fujiko, qui a d'abord peur pour elle avant d'en être très fier. Souvent on voit trop peu ceux-ci dans les shonen sportifs, alors c'est chouette qu'
Urasawa ait pensé à les utiliser même si c'est bien sûr dans le cadre d'un ressort humoristique. N'empêche cela fait chaud au coeur aussi de voir des parents présents, prévenants et qui savent encourager leur enfant.
Repartant donc de plus belle, avec peut-être cette fois de nouveaux enjeux, une nouvelle dimension et de nouveaux personnages donc de nouvelles dynamiques, cette suite de Yawara est très bien pensée pour motiver le lecteur à lire la suite. C'est fun, frais et entraînant, rigolo et sérieux mais aussi touchant à la fois. On en redemande !
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