Un Jack Vance hors science-fiction (si Babélio peut supprimer l'étiquette à cet égard ^^) qui raconte l'histoire d'un vase et d'une famille d'expatriés sur trois générations (mais rapidos, hein) pour finir sur la touche qui tient tout le roman : la tante, mariée deux enfants, récupère la petite nièce de huit ans aux USA pour l'élever après le décès des parents au Japon. Elle arrive avec quelques vêtements et le vase (he he..!). Une famille bourgeoise avec tout ce qu'il y a de désagréable : vice, méchanceté, envie. La petite commence vite à comprendre que les années à venir ne vont pas être très sympathiques. Jusqu'au moment où le mari se prend un coup de fusil et décède. Lulu, la petite nouvellement arrivée, est responsable et vite mise dans un établissement, bien loin. Elle grandit, se rétablit comme elle peut et à la fin de ses d'années universitaires, reçoit un billet écrit de la main de son père, 13 ans plus tôt. Il lui raconte qu'il a confié une somme à sa tante pour l'élever et le vase. Elle va alors demander des comptes à la famille qui, bien évidemment après le drame, n'imagine pas une seconde lui devoir quoi que ce soit. Commence alors une jolie série de pirouettes réalisées par Lulu pour récupérer son dû.
J'ai trouvé ce roman sympathique et gentillet, avec un beau twist à la fin.
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La petite fille abandonna ce genre d'interrogations trop difficiles pour elles ; cela passait son entendement mais son instinct profond, d'une sagesse bien supérieure à son âge, la mettait sur la voie, lui faisait pressentir la cause de cette curieuse attitude de sa tante.
- Mr Varese, vous êtes un profond penseur aussi bien qu'un maître potier.
- Il n'y a pas de différence entre les deux, ma chère demoiselle.
Ces meubles-ci sont très fragiles, le bois de rose est très précieux. Enfin pour l'instant ça ira comme ça mais il faut faire très très attention de ne rien abîmer : ne pas les érafler, ne pas les toucher avec des mains sales, ne pas y déposer de vêtements graisseux. Comme tu le vois le bois et le capitonnage sont on ne peut plus délicats.
Cela ne sert à rien de pleurnicher ; nous avons tous nos ennuis, cela ne serait pas vivable si nous nous mettions à pleurer pour un oui ou un non.
Ce qui est important à garder dans sa mémoire, c'est que rien de charnel n'aide l'âme à atteindre le Nirvana. Une nourriture riche, trop de boisson, de la sensualité, tout cela est mauvais.
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/