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EAN : 9782253151739
215 pages
Le Livre de Poche (07/11/2001)
3.7/5   131 notes
Résumé :
Prison moyenâgeuse, crasse indicible où règnent les rats, les cafards et les punaises, maladies qui n'existent qu'en temps de guerre, détenus entassés, suicides à la chaîne, sida, toxicomanie, prostitution et viols... Tel est le quotidien de Véronique Vasseur, médecin-chef à la prison de la Santé depuis 1993 ; elle décrit cette prison dans ce livre-document poignant. À l'heure où le déba... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Lu il y a quelques années, ce témoignage m'avait beaucoup touché et surtout scandalisé. Véronique Vasseur pointait du doigts les conditions lamentables dans lesquelles vivaient les prisonniers et surtout le système de soin et du manque de dignité. Un livre qui fait énormément réfléchir.
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Voici un témoignage dont j'ai mis du temps à écrire ma critique. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne savais pas comment commencer, que dire sur ce livre qui m'a tout de même scandalisé.

Véronique Vasseur, née en 1951 est une femme médecin. Après avoir arrêté d'exercer pendant un an et demi pour se consacrer à la peinture, cette dernière, cette jeune femme a décidé d'entrer à la prison de la Santé.

Ici, elle va nous livrer son quotidien… Et quel quotidien pour cette jeune femme ! Je peux vous dire qu'elle a les épaules bien larges…

Effectivement, à sa parution, ce livre a eu l'effet d'une bombe, parce que Véronique Vasseur n'a pas eu peur. Elle a eu le courage de dire tout haut ce que les détenus vivent, enfermés dans leur cellule pendant parfois, des années.

Ce que je retiens de ce livre c'est que ce n'est pas de la grande littérature, comme vous pouvez bien l'imaginer, mais il n'est pas fait pour ça. « Dénoncer » est le mot que je désigne pour résumer ce témoignage (comme tous les témoignages, en fait !) mais celui-ci le fait d'une manière que j'ai beaucoup appréciée.

Véronique Vasseur nous dévoile les conditions de vie déplorable des détenus à la prison de la Santé, à savoir les rats qui courent de partout, la surpopulation carcérale, l'hygiène qui est plus que limite, autant pour les détenus eux-mêmes (douche, propreté dans les cellules) que pour tout ce qui concerne l'alimentation. Elle nous décrit donc les bacs de nourritures qui se trouvent à même le sol. Après, on s'étonne que certains, un peu plus faible que d'autres soient malades. Ce sont, à mes yeux, des conditions inhumaines.

Mais elle dénonce aussi certains détenus, les plus durs. Ceux qui par exemple, font semblant d'être malade, pour la simple et bonne raison que le médecin de garde, qui deviendra par la suite médecin chef, est une femme dans un monde d'homme, où encore qu'ils veulent un peu de compagnie. Il y a des millions de raisons d'être malade quand on est entre les barreaux.

J'ai aussi mis du temps pour rédiger mon avis sur ce livre parce que je sais très bien qu'il ne fait pas l'unanimité. Beaucoup me diront, - et je suis parfois bien d'accord avec eux, je ne défends pas tous les détenus, il y a des choses impardonnables -, que s'ils sont en prison, ce n'est pas pour rien. Je le conçois et comprends votre vision, mais je pars du principe qu'il vaut mieux que la personne ayant commis n'importe quel fait durant sa liberté soit enfermé entre quatre murs, que dehors à faire souffrir des gens…

Le système carcéral a ses failles, et porte à réfléchir sur les progrès encore à réaliser, autant en matière de sécurité pour nous, pour les personnes travaillant en milieu carcéral, mais aussi pour eux, en matière de santé, comme nous le fait vivre Véronique Vasseur.

Cela amène à réfléchir…
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Voilà une lecture qui ne peut laisser insensible ; l'univers carcéral tel qu'on se l'imagine est bien en deçà de la réalité, telle que nous la transmet, Véronique Vasseur.
Un témoignage bouleversant, on sent l'attachement et le dévouement de l'auteur pour toutes ces personnes qu'elle rencontre.
Une lecture, un témoignage riche....
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Une lecture particulièrement âpre.
Je comprend pourquoi ce livre a fait scandale en son temps.
Véronique Vasseur entremêle réflexions personnelles et carnet de bord écrit au jour le jour sur son travail comme médecin-chef à la prison de la Santé.
Elle nous montre les conditions indignes dans lesquelles vivent les détenus (surpeuplement, manque d'hygiène, violence permanente,...) et porte un regard empathique sur ces derniers. L'autrice insiste également sur les pesanteurs administratives qui bloquent le processus de soin des détenus.
L'édition de poche de cet ouvrage contient également un épilogue qui montre la réception de ce livre. J'ai ainsi découvert que ce livre à eu comme conséquence une plus grande ouverture au monde des prisons, mais également une prise de conscience généralisée des conditions de détention. Ce que entraînera des actions pour améliorer la vie des détenus.
Au final, une lecture que j'ai trouvée très intéressante même si le sujet est très dur.
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J'ai commencé ce livre avec beaucoup d'enthousiasme, je m'attendais à y trouver des anecdotes croustillantes sur l'expérience de ce médecin dans ce milieu peu commun.
Résultat, le rythme est intense, on a l'impression de courir derrière ce médecin mais sans vraiment trop savoir où on va. Elle seule sait de quoi elle parle et résume parfois les choses en une seule phrase mais qui nous laisse sur notre fin...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Bravo à cette femme médecin qui à mis sa carrière en danger pour avoir eu le courage de dénoncer les atrocités qui se passent dans nos prisons: viols , drogue, nombreux suicides de jeunes malmenés par des caïds qui y font la loi , manque de place dans les chambres et aucune intimité , même pour aller aux toilettes , puisque qu'elles se trouvent au milieu de la pièce. Si un malheureux se plaint d'avoir subi des violences sexuelles ou autre en pleine nuit , les gardiens ferment les yeux et l'enferment au trou comme ils disent .On les retrouve pendus avec leurs draps ou même leur pyjama. Le directeur tenant à son poste ne veux rien savoir. C'est un véritable déni même du côté des gardiens .Je conçois que leur tâche n'est pas facile , pourtant ils ne devraient pas oublier que les détenus sont des êtres humains et non des animaux féroces. Mme Guigou ministre de la justice de l'époque à la suite de la parution de ce livre avait ordonné des mesures . Cela a-t-il été suffisant .?.....
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Je viens de voir la diffusion de Médecin chef à la santé à la télé , enfin un livre bien traduit à travers ce film , il fallait une grande gueule comme Mathilde Seigner pour décrire à travers son jeu l'horreur et la souffrance dans ces établissements pénitentiaires. Les politiques ont réagi certes mais cela a t-il été suffisant. Bravo encore une fois à cette femme courageuse pour son humaniste et se détermination
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La prison de la Santé est bâtie d'après le système du rayonnement. Au centre de la partie principale, il y a un rond-point d'où convergent tous les couloirs, de telle façon qu'un détenu ne peut sortir de sa cellule sans être aperçu aussitôt par les surveillants postés dans la cabine vitrée qui occupe le milieu de ce rond-point.
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Ne pas copiner avec les matons, être sur ses gardes en permanence, toujours vigilante. Ne pas être hautaine, mais se faire respecter tout en se faisant aimer. Vaste programme!
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La Santé, c'est une ville dans la ville où règnent la saleté, la détresse, la maladie, la perversité... Illogique, irrationnel, incompréhensible, c'est un monde à part, coupé de la vie. Comment peut-on, dans ces conditions, imaginer une quelconque réinsertion ? Que peut-on espérer d'une personne déjà fragile psychiquement qui passe plusieurs années entre son lit et la télé, dont la seule distraction des de se regarder le nombril, et dont la seule vision se réduit à la crasse de sa cellules, à sortie dans une petite cour où ne pousse pas un brin d'herbe? Il devient paresseux et assisté. La seule pensée de sortir de ce cauchemar le fait paniquer. C'est comme un grand couvent, sale et sans spiritualité. Il faut vraiment une énergie incroyable pour ne pas sombrer. C'est plus qu'une punition, c'est l'impasse totale, la bouteille qu'on referme, l'oxygène qu'on vous coupe brutalement. La plupart d'entre eux font de cours séjours dehors et se retrouvent vite ici. C'est notre ghetto, notre honte.
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