AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253155416
314 pages
Le Livre de Poche (01/10/2003)
3.2/5   22 notes
Résumé :
Mai 2001. Un homme débarque de la gare Saint-Jean à Bordeaux et déambule sous une pluie aussi lourde et dense que les trois années de prison qu'il vient d'effectuer. Autrefois séduisant, entreprenant, naviguant entre les affaires et la politique, il n'est plus rien aujourd'hui. Le monde auquel il appartenait l'a abandonné et trahi. Sa décision est prise : il réglera ses comptes avant de partir en Enfer. C'e... >Voir plus
Que lire après L'homme qui assassinait sa vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Noir, c'est noir. Et, il n'y a plus d'espoir..."


Jean Vautrin ( prix Goncourt pour " Un grand pas vers le bon Dieu) a réalisé dans une autre vie, sous le nom de Jean Herman: " Adieu l'ami" avec Alain Delon et Charles Bronson.


Dans ce livre, FFF, sorti après 3 ans de prison, suite à des malversations financières, dit "adieu à sa vie"...


C'est un roman noir:
avec les thèmes chers aux romans policiers de la " Série Noire".


Le héros : quel héros ?
" Sa vie? Dégueue. Un vrai bourbier"...
Un ex taulard qui n'a plus rien à perdre, croise un détective privé, fauché comme les blés, et la route d'un gros flic teigneux.


La femme: Jenny, l'ex femme de FFF, elle meurt très vite, de plusieurs balles, dans le bas ventre...


La ville: Bordeaux, une ville dégueulasse, sous une pluie sale. Elle pue le cafard et la poisse...
" Les junkies dealent sous les néons. le vice renifle les ados dans les coins. La banalité lancinante du ciel grisâtre obsède les proxénètes. Il pleut..."


La violence: ça défouraille!
FFF tire dès qu'il peut! Il se venge et tue sans vergogne, ceux qui le gênent, comme ceux qu'il recherche. Il manque de peu de tirer sur un clébard, puis se ravise...


Jean Vautrin le déclare: " Gigolettes, rebuts, transfuges, paumés, otages, beurettes, obèses, negros exportés-Boeing, junkies, funkies, prolos... C'est l'homme qui m'intéresse !


Suivez FFF, et ces épaves jusqu'au bout de la nuit. Il n'y aura pas d'aurore!
Commenter  J’apprécie          480
C'est pas mon style, ce n'est pas mes lectures, je n'ai pas aimé cette course poursuite sur l'autoroute entre deux paumés.
Vautrin a une écriture percutante, je lui concède, mais trop de vulgarité, peut-être était-ce dû à l'atmosphère qu'il souhaitait créer.
Perso je n'ai pas adhéré.
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
BDSelection
24 septembre 2013
Le dessin semble plus que jamais jeté sur le papier de manière rapide, mais cela n'a rien de gênant, bien au contraire : cela confère au trait de Moynot une énergie qui convient parfaitement à l'histoire de Jean Vautrin, à sa dynamique comme à son nihilisme.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Roman Kowalski est un gros rat d'égout avec un loden sur le bras et les nerfs à vif. Un fouille merde dans un costume à raies. Un flic flasque avec une pochette triste. Un policier qui ne lâche jamais ce qu'il tient un peu. Un homme désabusé que sa curiosité mobide tient éloigné d'une carrière plus brillante. Un enquêteur à face de lion de mer qui s'est permis à une époque récente de venir renifler d'un peu plus près la façon dont certaines spéculations immobilières se transformaient en argent frais, et comment ces sommes rondelettes finissaient dans les caisses des partis.
Commenter  J’apprécie          90
Sur le point de quitter la chambre, je suis intrigué par le silence subit du chien.
J'entrouvre la porte de la salle de bains et je risque un oeil.
Je suffoque en inspirant la puanteur qu'a dégagé l'animal dans ce lieu confiné. Je m'attends à ce que la brute ) quatre pattes se rue sur moi avec son haleine brûlante pour me prouver son affection. Au lieu de cela, j'entends un bruit mouillé. La queue du bâtard bat la mesure au fond de la baignoire. Le reste du monstre est immergé dans la mousse et se prélasse dans l'eau de mon bain.
Couché sur le flanc, détendu, avec une élégance presque féminine, le pouilleux offre le spectacle d'un clochard rétréci de moitié prenant ses aises chez un bourgeois absent pour le mois d'août.
Commenter  J’apprécie          52
Tous embarqués par l'odeur de l'argent. La fièvre aux mains. La dignité détruite. Des mômes avec des peluches. Des défoncés du virtuel. Des enwébés du machin point com.. Jolies beurettes, mecs aux crânes lisses. Plus un seul mot dans la bouche. Incapable de pérorer. D'ouvrir la glotte. Chacun son trip, chacun son beurre. Loin des joies minuscules d'une fleur de jardin, les jeunes crépitaient dans la rue. Clapets fermés. Visages anorexiques. La poitrine torchonnée dans des marques. Percés, tirés. Dopés à la poudre. Au foot-spectacle. Au caramel d'extase. A Loft Story. Tous à l'intox. Gavés tendance. Jamais la verdure ne reviendrait dans leurs yeux.
Les petits étaient vaches. Vaches et méchants. Irrattrapables. Et pourtant la société continuait son tran-tran. Votez ceci, votez cela. La singerie continuait. L'eau était croupie, la pluie tombait. La social-démocratie des hydrocarbures et des pots-de-vin continuait.. Roulez familles, roulez jeunesse ! Gluez bagnoles et fumez atomes ! Voyez nos beaux enfants cancéreux ! Personne ne savait plus comment arrêter la scorpionnerie gigogne.
Mais qui peut prévoir la croisière de l'humanité ?
L'homme passait.
Il pleuvait.
Commenter  J’apprécie          10
En vérité, dans les ténèbres d'une prison, rien n'a plus d'importance. Le crime est un soulagement pour celui qui l'échafaude. Une façon de s'échapper. Et maintenant qu'il est libre, l'homme, prostré sur son lit, lutte désespérément contre la question monstrueuse qui continue à grossir dans sa cervelle. Elle occupe toute sa tête. Elle l'emplit.
Vais-je contnuer à vivre? A traverser la rue? Vais-je oser me montrer? Affronter les miens? Ou, au contraire, céder à cette chose poilue, vautrée sur moi depuis trois ans et qui m'a mordu derrière la nuque? Vais-je céder à l'idée de la mort? A l'obsédante tentation du meurtre. Car, enfin, pourquoi ne pas imaginer qu'un homme vaincu, irratrapable comme moi, cédant à une force supérieure, pourrait aller jusqu'à assassiner toutes les preuves de sa propre existence?
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce que tu viens foutre sur une autoroute, connard ? il demande. Les toubibs t(ont prescrit une cure thermale dans les boutiques de la Shell ?
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Jean Vautrin (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Vautrin
Dan Franck, auteur et scénariste prolifique revient pour un 9e tome des aventures Boro avec "Boro, Est-Ouest", cette fois sans son acolyte Jean Vautrin, décédé en 2015. Il nous parle ce lundi 16 mai 2022 de cette polyvalence dans l'écriture et de son attrait pour l'histoire et le romanesque.
#FranceCulture #écriture #DanFranck _____________________ Prenez place à la Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture https://www.youtube.com/watch?v=xJHbbKHstIM&list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
Suivez France Culture sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/francecult... Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (70) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}