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Les enquêtes de Augustin Duroch tome 5 sur 8
EAN : 9791091590198
559 pages
La Valette Editeur (08/08/2018)
3.97/5   56 notes
Résumé :
1787. L'abbé Grégoire attend l'un des passagers de la diligence de Paris qui file vers l'Est. Au cours du trajet, le fonctionnaire Julius de Mendron est assassiné. Y a-t-il un lien entre ce meurtre et le sujet du concours sur lequel travaille l'abbé, proposé par l'académie de Metz : "Est-il des moyens de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux en France ? " Augustin Duroch vétérinaire, chargé de l'enquête, révèle que Mendron se rendait à Verdun pour convaincre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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L'abbé Grégoire s'en mêle est un polar historique.

J'aime lire des polars : celui-ci est un whodunnit bien mené, avec plusieurs intrigues parallèles qui fournissent toutes une explication cohérente à plusieurs meurtres, et dont une seulement fournira l'explication la plus satisfaisante. Qu'on se doute ou pas du fin mot de l'histoire retenu par l'auteure, on navigue en tout cas agréablement entre les différentes histoires possibles, on découvre petit à petit quelles sont les différentes options : ce livre est vraiment impeccablement construit et très bien écrit.

En revanche, je suis moins lectrice de romans historiques et suis donc mal placée pour en parler. Mais ce livre a reçu le prix Historia 2019 et paraît extrêmement bien documenté sur l'époque qu'il décrit, celle des années qui précèdent la révolution française : une partie des personnages a existé (ils sont listés au début), le contexte politique est celui de l'époque (pour autant que je puisse en juger ; de nombreuses notes précisent les choses, de vraies lettres sont citées...), l'intrigue est donc habilement insérée dans une trame historique convaincante. Mais pour ma part, j'aime que la dimension historique d'un livre ne soit pas juste un décor, mais soit là explicitement pour éclairer notre présent - même si c'est un peu le cas, par défaut, de tout livre historique, d'accord : mieux on connaît notre histoire, et mieux on comprend notre présent.

Je me suis quand même interrogée sur un point, que je peux illustrer d'un exemple. le mystère est bâti autour d'un meurtre par empoisonnement commis dans une diligence, donc en huis-clos. Il y a huit voyageurs, donc sept suspects : whodunnit ? Ces sept personnes sont un « homme d'affaires » (dont on apprend qu'il est marchand d'esclaves, je ne divulgue rien car il est tout de suite décrit ainsi), deux « marchands », leurs deux « femmes », un « abbé », et un « Juif ». Deux « femmes de » ? N'est-ce pas étrange de donner à ces deux personnages une identité uniquement subordonnée à leurs maris qui ont, eux, une identité conférée par leur métier ? Et que dire « du juif » ? N'est-il pas encore plus étrange de définir cet homme par sa religion, mais pas par son métier, à l'instar des autres ? Ah, nous sommes au 18èmesiècle : ceci explique cela. A cette époque, peut-être bien qu'on était « femme de », et qu'on était « le Juif Hourwitz » (qui a du reste existé). Mais comme l'époque historique est uniquement le décor dans lequel évoluent les personnages, cela crée un léger malaise dès qu'on est tenté de lire avec la grille du 21ème siècle (et résister à cette tentation n'est pas évident).

Car malgré tout, on peut voir aussi un côté métaphorique dans le livre. On est à la veille de la révolution française, les Juifs constituent une population minoritaire qui vit dans des ghettos : il n'est pas interdit d'y voir un schéma qui se reproduit à toutes les époques et dont la nôtre ne se prive pas, mutatis mutandis. Mais cela reste à la libre appréciation de l'oeil du lecteur : L'abbé Grégoire s'en mêle n'est en rien un livre militant, mais plutôt un livre de divertissement intelligent qui, je suppose, ressuscite un monde à la fois proche et lointain. Avis aux amateurs, d'autant plus que le personnage de « l'artiste vétérinaire » est un personnage récurrent, enquêteur dans tous les polars de l'auteure !
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c'est le 2 eme livre de cet auteur que je lis après Rumeurs 1789, je connais les lieux. J ‘ai habité à côté de Metz. On avait passé la nuit blanche précédente à Sainte- Menehould. Ce n'est pas Varennes . Organiser le retour de Calonne à Paris. Au milieu du chemin de notre vie je me retrouvai par une forêt obscure. Car la voie droite était perdue (Dante) (la divine comédie ) le Dantedi. Lorsque ces bruits m'alertèrent, j'entrouvris silencieusement les deux fenêtres de ma chambre. C'est un plat shinois. Qu'elle robe ? Dilizence. La guerre des gaules est lié à la déconvenue conjugale. je me rappelle le bitchach land de mon ami Muller où les oiseaux volent sur le dos ainsi que la place saint Thiebault ainsi que le bâtiment jaune de la banque du Luxembourg .
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Au diable la peur du dithyrambe ! Quand on aime une oeuvre on doit en faire sans mesure son éloge.
À cet égard, "L'abbé Grégoire s'en mêle" mérite amplement la propagation de sa notoriété. À celà plusieurs raisons ; D'abord il s'agit d'un excellent "whodunit" parfaitement maîtrisé, non seulement par son intrigue, mais également par le formidable travail de documentation qui est réalisé. La période annonçant  la Révolution française est remarquablement décrite et son cadre Messin offre un éclairage détonant. On peut même y trouver un écho contemporain, lorsque en contrepoint du roman est évoqué la question du "séparatisme" (anachronisme volontaire) du peuple Juif.
Ensuite, Augustin Duroch ainsi que la pléiade de personnages secondaires (et parfois récurrents) sont parfaitement incarnés, par la grâce d'une écriture élégante et soignée qu'insufle Anne Villemin Sicherman. "L'artiste vétérinaire" s'inscrivant dans la lignée d'un Nicolas le Floch du regretté Jean François Parot ou le Louis Fronsac du talentueux et prolifique Jean D'Aillon. 
Enfin, Anne Villemin Sicherman écrit à la manière des peintres qui utilisent la technique du "sfumato", qui exécute une succession de glacis, abolissant ainsi les contours entre une oeuvre romanesque et la toujours nécessaire vulgarisation de notre Histoire.
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Bien , arriver 12° sur une critique ça passe encore . Que dire ? ce n est pas mal écrit , mais franchement plus de 600 pages pour ça ! C est trop , si vous supprimez les cascades du héros et de l un des protagonistes de l intrigue sur des toits et des tuiles divers et variés 50 pages de moins les états d âmes de 2 charmantes jeunes femmes sur leurs sentiments portés a un ex ministre dont l Histoire ( H majuscule ) n a pas gardé grande mémoire moins 100 pages . Quelques poursuites , combats ( enfin si l on veut être gentils ) moins 50 . Des digressions domestiques passionnantes ( heu là non ) encore 50 pages l'étalage de raisonnements déductifs des uns et des autres qui ne déduisent rien du tout sauf pour les personnages et l auteure .peut- être ? 200 pages Reste 150 pages d un petit roman policier , sans suspens , avec une intrigue transparente ( intrigue !!! ma bonté me perdra ) Dommage car l idée de départ me paraissait originale Je ne vous parle pas des personnages car a force de rire ma mâchoire s est bloquée Bon sérieusement plus prévisibles tu meurs .Mais "étant bon avec la faune littéraire j ai acquis ( tout de même ) la suite " Rumeur 1789 " et nous verrons si j ai la force de vous en susurrer 2 mots , si bien sûr cela vous sied
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J'ai découvert les enquêtes d'Augustin Duroch, artiste vétérinaire de son état, avec ce roman, « L'abbé Grégoire s'en mêle », prix Historia du roman policier historique.

Augustin Duroch, c'est un peu l'équivalent de Nicolas le Floch, mais en Lorraine ! Dans cette aventure, un des passagers de la diligence de Paris est découvert mort à Metz. Qui a pu tuer ce dernier ? Quel est le lien entre ce passager et Calonne, le ministre des Finances déchu de Louis XVI, désormais exilé dans son château d'Hannonville, près de Verdun ?

Bien documentée sur le plan historique, l'intrigue, mêlant personnages fictifs et réels, n'est pas déplaisante. Mais elle aurait certainement gagné en rythme en étant plus condensée. le roman offre toutefois une promenade intéressante dans le Metz de la fin du XVIIIème siècle, quelques temps seulement avant la Révolution, dans des lieux que j'arpente régulièrement et que je verrai dorénavant d'un oeil différent
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ma chère Éléonore,

Me voici exilé. Oui, exilé ! Je ne suis pas à Hannonville pour un séjour de loisir.
Une intrigue abominable a bouleversé mes espérances et malheureusement, je le crains, prépare la culbute générale ! Je suis renvoyé du ministère des Finances. La nouvelle est d’autant plus rude que le roi m’avait renouvelé deux heures auparavant l’assurance de le soutenir et de me faire triompher de mes ennemis ! Il avait même affirmé deux jours plus tôt : « Je veux qu’on sache que je suis content de mon contrôleur général ! » Et figurez-vous que la veille encore, un concours immense de courtisans s’était assemblé dans l’Oeil-de-boeuf, tous rangés en haie, et ils m’applaudissaient respectueusement ! La Fayette m’avait salué avec beaucoup d’empressement et m’avait fait sa cour, avant de faire un discours devant l’Assemblée des notables d’une rare virulence à mon égard.
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- Ce remaniement et la chute de Breteuil seraient donc la source de ce flot d'amertume, de cette haine contre vous répandue dans tout le pays ?
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Il ne faut regarder que les paroles de réconfort et d'amour de vos amis, de vos fidèles, dis-je, et chasser de votre esprit tout ce qui contribue à votre malheur. C'est donner trop de pouvoir à vos ennemis que de s'y attacher.
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- Monsieur, nous sommes à Metz ! Nous passons le pont des Morts !
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Du fait qu'ils ne s'étaient vus que quelques fois, la rareté entretenait la flamme de Chapier.
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Videos de Anne Villemin-Sicherman (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Villemin-Sicherman
L'écrivaine Anne Villemin-Sicherman et l'historien Vincent Milliot posent leur regard sur la collection personnelle du principal artisan de l'abolition de la peine de mort, qui figure parmi l'une des plus emblématiques de l'histoire des crimes et des peines en France.
Anne Villemin-Sicherman est médecin et écrivaine. Passionnée par le XVIIIe siècle, elle a créé une série de thrillers historiques Les enquêtes d'Augustin Duroch, qui plongent ses lecteurs au coeur de la vie quotidienne sous l'Ancien Régime.
Vincent Milliot est professeur d'histoire moderne à l'université Paris 8 et chercheur à l'IDHES (Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société).
Rencontre organisée à l'occasion de l'exposition « Une passion pour la justice. Dans la bibliothèque de Robert Badinter », du 14 septembre au 12 décembre 2021, BnF | Bibliothèque de l'Arsenal : https://www.bnf.fr/fr/agenda/une-passion-pour-la-justice-dans-la-bibliotheque-de-robert-badinter
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