Bof bof , c'est lent , un peu fouillis , peut être mal traduit ?
Les personnages et l'enquête sont décevants…..
Dommage c'est normalement un bon auteur… mauvaise pioche !
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– Les morceaux de papier sont défendus, mais pas les fleurs, dit-il.
L’officier de police glissa une pièce de monnaie dans la main du gardien.
– Il me semble, lui dit celui-ci, vous avoir déjà vu à la Tour, monsieur.
– Oui… cela m’est arrivé… en effet.
James Sepping avait apporté d’Oxford un accent un peu traînard qui l’avait passablement exposé aux plaisanteries de ses collègues, mais il n’était pas mécontent, pour son métier même, d’avoir passé par l’université et, lorsqu’il avait à se tenir éveillé durant des nuits entières pour quelque raison de service, il aimait à se réciter de longues tirades de vieux auteurs classiques.
Il demeura auprès des fleurs tombées jusqu’à ce que le gardien se fût éloigné, car il était quelque peu sentimental, et chaque année, à la même date, il revenait à la Tour et jetait quelques fleurs à l’endroit même où Fritz Haussmann avait vu pour la dernière fois la douce lumière du jour. Fritz était un Allemand et un espion. Sepping avait remué ciel et terre pour le découvrir ; il l’avait arrêté lui-même. Puis, un beau matin, on avait conduit le prisonnier dans cette cour pour le fusiller. Il était mort gaiement, bravement, en souriant, comme un soldat et un gentleman.
Et c’était pourquoi, chaque année, le grand détective revenait jeter quelques fleurs à cette place, afin d’honorer cette belle attitude devant la mort… (p6/7)
Jeanne, avez-vous jamais vu un vieux mélo où le héros dit constamment : « Le mystère s’épaissit » ?
– Non, dit-elle en riant. Pourquoi me demandez-vous cela ?
– Parce qu’en ce moment, le mystère est si épais que l’on peut marcher dessus ! C’est parfait… Et, dites-moi, me rendriez-vous le service de demeurer un petit quart d’heure dans une pièce de l’appartement du côté de la cour, dès que je serai sorti ?
– Pourquoi ?
– Parce que je suis un homme modeste et timide, répondit-il, et je ne me sentirais pas à l’aise si vos yeux restaient attachés sur mon humble personne.
Il quitta la maison et traversa la rue. À ce moment, l’individu désigné par Jeanne fit volte-face, et, toujours lente-ment, se mit à remonter la rue… Cette fois, au lieu de revenir sur ses pas, il passa dans une rue transversale… mais à ce moment, Jim, qui l’avait rejoins lui tapa légèrement sur l’épaule. Il se retourna d’un air d’innocente surprise.
– Comment ça va-t-il, Farringdon ? lui dit Jim. Je vous croyais à l’ombre.
– Vous devez faire erreur, monsieur, répondit l’autre d’un ton presque trop poli. Je m’appelle Wilthorpe et j’attends un ami. (p101/102)
– Un amateur de T.S.F. du comté de Kent dit qu’il a reçu le message suivant :
Il mit sous les yeux de son chef la note suivante :
Je suis Lawford Collett. Je suis prisonnier sur un bateau inconnu…
C’était tout. Trois mille amateurs de T.S.F. crurent devoir en faire part à la police pendant le reste de la nuit. Tous donnè-rent la même version du message capté par leurs appareils. Le ministère de la Marine l’avait reçu. Onze vaisseaux en mer, et un transatlantique le retransmirent à Londres. Tout le monde ayant lu l’histoire de la disparition de Collett dans les journaux du matin s’intéressait à ce mystérieux appel :
Je suis Lawford Collett. Je suis prisonnier sur un bateau inconnu…
Tous les auditeurs avaient entendu le même message et s’accordaient à dire qu’il s’était brusquement interrompu sur le mot inconnu. Quelques-uns prétendaient qu’un cri avait suivi ; d’autres affirmaient avoir entendu une autre voix, beaucoup plus faible qui disait : Arrêtez-le… Et ces témoignages, quoique désormais incontrôlables, émanaient de personnes dignes de foi. (p159/160)
Il allait être deux heures, Philippe revint lentement vers l’office en étreignant fiévreusement la crosse de son revolver dans la poche de son veston. Mais, à mi-chemin, il s’arrêta : la lumière qu’il avait laissée allumée était éteinte, et un courant d’air frais venant de la cuisine l’avertit qu’une porte y était ou-verte… Était-ce la porte de service ? Il sortit son revolver et l’arma. Puis, descendant doucement les marches, il chercha du bout des doigts le bouton électrique. À ce moment, il entendit le bruit d’un corps métallique tombant à terre, il fit un pas en arrière… et reçut sur la tête un coup de canne plombée… Il tomba comme une masse. Quelqu’un dans l’ombre le souleva, le traîna jusqu’à la cuisine et dit :
– Mets-lui une serviette sur la bouche et attache-lui les mains. (p216/217)
Vous êtes, mon cher Sepping, en face d’une des plus puissantes associations de malfaiteurs qui ait jamais existé. Elle a un chef, des tenants et des aboutissants de tout repos. Ses erreurs, ses faux pas, quelqu’un, dans l’ombre, les redresse, les corrige. Ses moyens d’action doivent être énormes, ses méthodes très simples, ses desseins rigoureux. Tout cela me fait prévoir d’immenses difficultés. En effet, ce qui perd un criminel ordinaire, c’est que nous l’arrêtons avant qu’il ait eu le temps de reconnaître en quoi il s’est trompé. Avez-vous remarqué que plus un homme a de crimes à son actif, plus il est difficile à capturer, quoiqu’on le traque de plus en plus ? C’est qu’il a profité de ses expériences. (p39)