Jetez des fleurs !

MASSE CRITIQUE DE SEPTEMBRE 2023

J'ai reçu ce livre suite à la masse critique Littérature de septembre 2023. Ce qui m'avait d'abord attiré, c'était le titre "Jetez des fleurs !", une injonction, un ordre même, plutôt étrange. le résumé m'a convaincue de le demander, grande amoureuse de la poésie et de la littérature française que je suis. Comment passer à côté d'un livre qui fait référence à Aragon ?

Peut-être avais-je de trop hautes attentes, mais ce ne fut pas le coup de coeur auquel je m'attendais. Toutefois, j'ai apprécié ma lecture dans sa globalité. le personnage du lecteur m'a à la fois tout de suite intriguée et un peu agacée. Je comprends qu'il s'agit d'un récit d'éveil à la poésie, mais le fait qu'il s'exprime toujours de façon presque sibylline a rendu ma lecture plus ardue qu'attendue.

Je fus surprise d'apprendre que le protagoniste, Aurélien, n'avait que douze ans au début du roman. Bien qu'il ne connaisse pas Aragon, ses réflexions et la façon dont il agit m'ont fait croire qu'il s'agissait avant tout d'un jeune adulte voire d'un adolescent de 17-18 ans.

La plume de l'auteur m'a beaucoup plu, en revanche. Sans aller jusqu'à la qualifier de "poétique", elle a réussi à me transporter et usait d'images plutôt originales. La construction du récit est un miroir aux étapes du deuil, ce que j'ai aussi bien aimé.

Je regrette toutefois pas mal de digressions. À plusieurs reprises (et même maintenant après avoir refermé le livre), je suis un peu perplexe sur là où l'auteur voulait nous amener. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'un roman sur le deuil, empreint de toute une poésie liée à Aragon, mais... je ne sais pas, on dirait qu'il manque un quelque chose pour que ce chemin soit rendu tangible.

En bref, une lecture plutôt agréable malgré les défauts que j'ai relevés. Merci aux éditions Soleils bleus pour cet envoi ❤

A des funérailles, pour lesquelles on ne sait pas pourquoi il est là, Aurélien entend son prénom. Lui qui semblait s'ennuyer, se met tout à coup à s'interesser à ce qui est dit, à ce qui se passe. Les jours suivants il rejoint alors le compagnon de la femme décédée. Celui-ci, à travers sa douleur, lui fait découvrir celle qu'il a aimé, les lieux qu'ils ont fréquenté ensemble sur l'île ...
Je remercie Les soleils bleus editeur de m'avoir envoyé ce livre, lors d'une masse critique. Mais je crois être passée à côté du texte. Certes on cerne très bien la douleur, le délire parfois de l'homme qui a perdu la femme qu'il aime, mais je n'ai pas vraiment compris en quoi un adolescent pouvait être accroché à ce point à cette histoire. de plus ce texte était trop emphatique pour moi, trop plein de digressions (même si je comprends qu'elles servent à montrer la douleur de l'absence).

J'ai eu envie de lire ce roman car l'histoire commence dans un cimetière. Etrange lieu pour une rencontre ! Etrange lieu, habituellement où tout finit, pour commencer une histoire ! C'est ce qui m'a intriguée…
L'histoire est celle d'Aurélien, dont on apprend assez vite qu'il n'a que douze ans. Assistant avec sa grand-mère à des funérailles, il est interpelé par la lecture d'un extrait du roman d'Aragon qui a pour titre son prénom : Aurélien.
le lecteur de ce texte n'est autre que l'amant de la défunte, et il va nouer avec le jeune garçon une amitié basée sur les souvenirs, mais aussi sur la nature environnante (ils sont sur une île) et sur la mythologie.
On sent à la lecture l'effort fait sur le choix de chaque mot. le texte n'est pas à proprement parler poétique, même si certains passages tentent de s'en rapprocher.
le personnage d'Aurélien est parfois surprenant, car son vocabulaire et ses connaissances semblent bien développés pour un enfant de son âge !
le fil rouge du roman est le décès de la femme aimée, et les pensées sur l'amour et la mort sont nombreuses. Il y a quelques belles pensées mais l'auteur évite l'écueil des aphorismes, qui aurait été un piège facile sur ces sujets.
Lien : http://selectrice.fr